Liberty Media affine son plan de développement de la F1


Le directeur exécutif de Liberty, Greg Maffei, s'est quant à lui livré un peu plus en profondeur sur le développement à venir de la Formule 1. Il justifie en premier lieu le choix de Carey pour diriger les opérations : « Il y a pas mal d’opportunités pour faire grandir le business. En commençant par les revenues liés à la diffusions télé, qui est la plus grande source de revenu. Chase Carey est plutôt expérimenté dans ce domaine et il est difficile de penser à quelqu'un d'autre alors qu'il a eu l'occasion de gérer des entités sportives et médiatiques, et à la frontière entre les deux. »
La couverture médiatique et la gestion du sponsoring seront donc au coeur de l'action de Carey dans les mois à venir : « Je crois qu'il y a une opportunité de faire croître la diffusion. Une grande partie est passée de la télévision gratuite à des services payants, comme cela s'est passé par exemple en Grande-Bretagne lorsque Sky a racheté les droits ». précise Maffei.
« Nous avons 17 sponsors et seulement 3 personnes qui travaillent dessus en Formule 1. » poursuit Maffei. « Au contraire, avec la Major League Baseball, un secteur que nous connaissons bien, il y a 75 sponsors, rien qu'aux États-Unis. Je crois donc qu'il y a une opportunité d'aller plus loin, d'investir dans un management pour le sponsoring, et d'augmenter les sponsors. »
L'éternel débat du nombre de courses par saison ne risque pas de se refermer. Et une augmentation des Grands Prix au calendrier à l'avenir semble inéluctable : « Pour le moment, nous avons 21 rendez-vous. Je pense qu'il y a une opportunité d'augmenter cela au fil du temps, particulièrement en maximisant dans le même temps certaines de ces courses avec des frais d'entrée plus élevés. Je crois qu'il y a une chance d'augmenter le nombre de lieux qui sont potentiellement plus attractifs à long terme en matière de revenus de diffusion et de sponsoring. Le but serait d'aller un petit plus loin en Asie, et dans une moindre mesure en Amérique Latine et en Amérique du Nord, où nous sommes sous-exposé, sous-monétisé et sous-évalué. »
L'avenir passe également par le numérique, et Liberty Media est un expert en la matière : « Ce qui est étonnant, c'est que moins de 1% des revenus proviennent du numérique, ils n'ont vraiment pas mis en place d'effort numérique alors qu'il y a un flux énorme de vidéos et de données des courses, que nous n'utilisons absolument pas pour les fans, ou pour des opportunités comme les paris en ligne. Il existe différentes manières dans lesquelles le digital peut apporter quelque chose dans ce domaine. Cela deviendra assurément une part importante des bénéfices futurs. Mais bien entendu, tout cela ne se fera pas en une semaine. C'est un travail sur le long terme. » assure Maffei.