Une modeste 17e place pour le 100e départ en Grand Prix de Romain Grosjean
F1. Séance qualificative bien difficile pour le Français à Austin, qui n'a même pas pu accrocher la Q2 ! Dans un contexte de célébrations, le pilote Haas F1 Team s'est pourtant montré dépité du déroulé des événements aux micros des journalistes...
Tout semblait réuni en ce dix-huitième rendez-vous de cette saison 2016 pour Romain Grosjean et le Haas F1 Team. Coïncidence heureuse, l'ex-pilote Lotus F1 Team fêtera demain son 100e départ, sur les terres de l'écurie du patron éponyme. Mais jusque là à Austin, tout va de travers !
Après un Vendredi déjà poussif, conclu en 15e et 18e position, le Genevois n'a pas pu s'extraire du dernier quart du peloton. Aucun progrès n'a pu le sortir de ce mauvais pas. Comme à Monza, le voici de nouveau dans les bas-fonds du classement, avec cette pâle 17e place. En tout cas, on ne peut pas dire que cette prestation fut inattendue pour notre pilote, loin s'en faut :
« Rien de particulier à signaler pour cette séance. Je manquais de performance, mais je savais que l'on en serait là ce week-end.
Fernando Alonso me bloque un peu entre les virages 18 et 19, ce qui nous a certainement coûté un peu de temps. »
Pire, le numéro 8 ne se cherche guère d'excuses. La Haas a visiblement retrouvée ses vieux démons : des problèmes d'appuis et de freins.
« Nous souffrons d'un mauvais équilibre avec la voiture, nous avons eu tellement de problèmes que nous n'avons pas pu tout régler ! Quand l'on perd les essais du Vendredi, c'est toujours compliqué: il n'y a pas de miracles le Samedi. On sait qu'il nous manque de l'appui aéro pour bien réussir ici : on n'y arrive pas ! »
Mais il y a t-il du positif à retenir de cette séance ? Après tout, Grosjean était bien parti 19e à Melbourne pour remonter jusqu'au sixième rang, même si cette course fut facilitée par l'intervention de la voiture de sécurité.
Quoi qu'il en soit dans le paddock, la réponse à la question ci-dessus citée était : « Non.
Je n'ai pas fais de long relais hier donc je ne sais pas comment sera la voiture. J'ai eu beaucoup de problèmes en bloquant à plusieurs reprises la roue avant. J'ai eu peur d’abîmer assez vite mes pneus. Nous sommes donc à notre place. »
Superstitieux ou non, il y aurait t-il une malédiction à chaque course symbolique du chef de file de l'écurie américaine ? On se rappelle également d'un dernier Grand Prix de Chine anonyme ponctué par un abandon, au moment de ses 30 ans :
« De toute façon, c'est comme ça à chaque fois que c'est ma fête ! Maintenant, il y a quand même une bonne ambiance dans l'équipe. Nous savons où nous pouvons nous améliorer et sur ce quoi il faut se concentrer pour l'année prochaine. Nous sommes contents d'être ici mais quand on revient de deux Q3 au Japon, et que l'on n'est pas capable de franchir la Q1, ça fait mal. »
Comble du sort, Grosjean n'a pas pu non plus se satisfaire d'avoir battu son équipier. Pour la 7e fois de la saison, Esteban Gutierrez s'élançera devant le Français, avec sa 14e position. Mais il faudra visiblement compter sur bon nombre de circonstances favorables pour voir une voiture américaine dans les points à l'arrivée de la manche texane...