Une séance qualificative "bousillée"pour Button à Austin

Un Jenson Button véritablement lésé

Mauvais Samedi en définitive pour le pilote de 36 ans, qui n'a pas mâché ses mots après son élimination prématurée en Q1. Il faut dire que sa stratégie était à côté de la plaque, avec un premier relais en pneus tendres puis un deuxième à contre-temps en pneus super-tendres. Le ballet des pilotes au ralenti dans leur tour de sortie a tout simplement ruiné ses chances d'amélioration. Cela a considérablement fâché le champion du monde 2009 :

« Nous étions huitième et neuvième Vendredi en FP2, le rythme était donc bon. Mais nous avons encore bousillés notre séance à cause d'un mauvais timing, ce n'est pas la première fois d'ailleurs ! »

Ici, Jenson Button parle de son compatriote Jolyon Palmer. A bord de sa Renault, ce dernier a du s'écarter à la dernière minute de la trajectoire idéale pour faire place à la Mclaren. Une action qui reste en travers de la gorge de l'ex-pilote Brawn GP :
« J'ai du dépasser quatre voitures dans le dernier secteur : le dernier m'a d'ailleurs vu très tard en restant sur la ligne de course, j'ai donc du freiner plus fort que d'habitude dans le dernier virage.
Nous avons sous-estimé le temps de notre tour de sortie, c'est ennuyeux car nous avons fait la même chose en Malaisie il y a deux courses de cela. »

Mais la course sera t-elle une autre paire de manches, apportant son lot de bonnes émotions ? Le Britannique tentera de rentrer pour la sixième fois de la saison dans les points, malgré ce départ dans les profondeurs du classement. Il faudra pour cela parvenir à trouver l'ouverture...
« Je pense que nous avons eu un bon rythme mais nous avons encore tout gâché - c'est une faute collective en matière stratégie.
Notre rythme de course est bon, le problème est qu'il est difficile de dépasser ici. »

Un mal pour un bien pour Fernando Alonso ?

De son côté, Alonso a été plus heureux avec le trafic en Q1, en se construisant une marge de sécurité suffisante pour accéder à la Q2. Cependant, malgré un tour de qualification plus que correct, le double champion du monde s'élancera seulement depuis la 12e position.

« Nous avons manqué de rythme. Mais si nous étions passé en Q3, cela aurait pu être un problème avec l'utilisation des pneus super-tendres, qui se dégradent très vite. Je disposerai donc de pneus neufs, ce qui me permettra d'attaquer dés le début de la course. »

Devancé à la fois par les Williams et par les Force India, le coupable était tout trouvé : l'unité de puissance et le déficit de Honda sur la référence.
« C'est comme si les moteurs Mercedes avaient reçu un boost supplémentaire pour être plus compétitif, ce qui nous rend forcément la vie plus difficile pour nous ! »

Dix ans et un jour après son deuxième et dernier sacre mondial, l'ex-pilote Renault se battra plus modestement pour quelques points dans le Texas. Tout dépendra notamment des leçons tirées en matière de stratégie...

« Si nous voulons obtenir quelques points en course, nous devrons élever notre niveau et trouver une stratégie intelligente. »