Fair-play, Vettel ne voulait pas être un «problème » dans la lutte Hamilton-Rosberg

Sur une stratégie décalée par rapport à ses petits camarades de jeu, le pilote Ferrari a observé son dernier arrêt au 37ème tour, après avoir mené huit tours durant ce Grand Prix d'Abu Dhabi. Équipé de pneumatiques super-tendres neufs, il put se régaler en fin de course, en dépassant son équipier mais surtout les deux pilotes Red Bull. Et pour cause, le pilote propulsé par le cheval Cabré a remporté le tout dernier meilleur tour mis en jeu (au 43ème tour de course), et de loin !

DHL FASTEST LAP AWARD: Sebastian Vettel ends 2016 on a high with a scorching fastest lap at the #AbuDhabiGP 🔥🔥🇦🇪pic.twitter.com/K7gSPIEHTL

— Formula 1 (@F1) 27 novembre 2016

En fin de course, il était carrément revenu à l'aspiration des deux Mercedes en tête. Bien aidé, il est vrai, par le faux rythme de Lewis Hamilton, Vettel était même en mesure de dépasser Rosberg dans les toutes dernières boucles. Cela aurait grandement aidé la remontée d'Hamilton au classement général. Mais en réalité, Sebastian Vettel n'a pas pu venir à bout de son compatriote. « Ce fut une fin de course intense ! Sur les derniers tours, je ne voulais pas être un problème, j'ai donc essayé de me rapprocher le plus possible afin de les dépasser tous les deux. Je savais que Lewis était en train de ralentir devant. »

Contrairement aux dirigeants Mercedes, Vettel a lui ouvertement critiqué l'attitude défensive au possible d'Hamilton : « C'était une situation difficile à la fin avec Lewis qui jouait un jeu assez déloyal !»

L'ancien pilote Red Bull nous détailla au passage son attitude face à Rosberg : « J'ai essayé dans la deuxième ligne droite mais Nico a bien défendu. Je ne pouvais pas tenter quelque chose de stupide parce que Lewis était juste devant, j'aurais pu le heurter dans la manœuvre ! »

Curieusement, Vettel a bien insisté sur le fait qu'il a tout fait pour passer le pilote devant lui. « J'ai fait tout ce que j'ai pu. En suivant deux voitures, vous glissez et vos pneumatiques deviennent chauds. Lewis était trop proche, j'aurais pu tenter autrement. »

Hommages appuyés à son équipe mais aussi au nouveau champion du monde...

Sur un plan personnel, cette belle troisième place constitue son septième podium de la saison. Un total bien pâle au vu des treize podiums de 2015. Mais le pilote frappé du numéro 5 préférait retenir le positif de cette fin d'exercice : « Je pense que nous avons montré notre réelle force en revenant ainsi. Nous avons eu un très bon rythme de course sur les derniers Grand Prix, en concurrençant Red Bull. Nous avons montré l'énergie qu'à cette équipe. L'esprit de Ferrari est incassable ! Je sais que nous travaillerons dur cet hiver, parce que l'équipe mérite de revenir devant ! »

Finalement, Rosberg a donc conservé une deuxième place synonyme de sacre. Vettel félicita d'ailleurs son compatriote, qui devient le troisième pilote allemand champion du monde de Formule 1, avec les sept titres évidemment acquis par Michael Schumacher : « Je pense selon moi que vous ne gagnez pas un championnat uniquement par chance. Nico a gagné aujourd'hui, il mérite d'être champion. Parfois, vous êtes heureux ou malheureux avec votre voiture, quelque fois vous avez des belles années, parfois vous avez des années catastrophiques. Mais c'était le jour de Nico aujourd'hui, nous devons le saluer en tant que champion mérité. »