Renault : Pas d'évolution moteur pour le Grand Prix du Canada

Pour permettre une amélioration de la performance de ses moteurs, Renault devait lancer une nouvelle version de son moteur pour elle et ses clients pour le mois de juin et la manche qui se déroule à Montréal, mais la marque au losange doit reporter à plus tard son introduction. En effet, des inquiétudes sur la fiabilité des moteurs ayant été mis en avant lors des tests sur le banc d’essai, le motoriste préfère attendre pour éviter des désagréments liés à la fragilité du moteur. Le nouveau bloc devrait vraisemblablement être prêt pour le Grand Prix suivant, en Azerbaïdjan.

Le directeur général de Renault F1, Cyril Abiteboul, a déclaré à ce sujet : « Nous voulons le faire avant la trêve estivale. Nous voulons le synchroniser avec l'intégration de l'unité de puissance, et nous voulons le faire avec l'unité de puissance numéro trois si possible. »

Tous les motoristes devant utiliser un total de quatre unités de puissance par saison pour éviter toute pénalité, un deuxième moteur sera monté pour tout le monde pour le prochain Grand Prix en Espagne. La troisième salve de changement devant intervenir pour le Grand Prix de Grande-Bretagne, ou de Hongrie.

Les difficultés rencontrées par le département moteur de la marque française ne remettent pas en cause l’intégrité du nouveau concept introduit par les hommes de Viry-Châtillon, selon Abiteboul : « C'est quelque chose qui est encore en cours. Nous touchons certaines limites, mais nous croyons que le concept que nous avons cette année est le bon. Il y a des innovations dans les tuyaux et il y a de la performance. Le fait est que nous devons maîtriser la fiabilité du moteur, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises. »

Mais le Français reconnaît que le manque de fiabilité retarde le développement du moteur : « Nous savons qu'il y a une certaine fragilité dans le système donc nous devons y faire face. C'est vrai sur la piste et c'est vrai sur le banc d’essai. Et c'est vraiment la difficulté avec les problèmes de fiabilité. C'est la même chose pour Honda, les problèmes de fiabilité impactent négativement notre programme de développement à la base, et c'est le genre de chose qui nous handicape actuellement. Nous devons gérer cela.  »

C’est un peu un coup dur pour l’équipe Red Bull qui espérait cette évolution pour se rapprocher de Ferrari et Mercedes, bien que le châssis ait aussi besoin d’être amélioré. Mais l’équipe autrichienne se montre assez philosophe puisqu’elle ne peut rien faire pour accélérer le processus. Max Verstapen croit savoir que l’évolution arrivera effectivement pour l’Azerbaïdjan : « C'est comme ça. On ne peut rien y changer. Nous devons juste nous assurer que nous avons une bonne voiture et il est juste question d'attendre pour Bakou maintenant. »

Cyril Abiteboul ne s’avoue pas vaincu pour autant dans la course pour permettre à Renault de se rapprocher de la concurrence qui a encore une petite longueur d’avance : « Je ne renonce pas à nos ambitions de pouvoir réduire massivement l'écart avec Mercedes et Ferrari qui existe encore. Je ne dis pas que nous pourrons faire jeu égal avec eux, mais nous avons un plan pour y arriver. »