Jenson Button pénalisé pour son accrochage avec Pascal Wehrlein

Cela restera sûrement comme l'image de la course : la Sauber de Pascal Wehrlein couchée sur le côté à l'entrée du tunnel. Si cela a provoqué l'entrée en piste de la voiture de sécurité, elle fut causée par un accrochage avec la McLaren de Jenson Button.

Le Britannique, de retour au volant pour faire face au forfait de Fernando Alonso, aura donc connu un week-end plutôt compliqué. S'il ne sera jamais parti à la faute, son temps fort restera sa neuvième position à l'issue des qualifications. Mais elle fut vite effacée à cause d'une pénalité de 15 places liées à des changements sur son moteur.

Relégué en fin de peloton, il a finalement choisi de s'élancer de la voie des stands, puis de tenter une stratégie décalée qui l'a vu passer les pneus super tendres dès la fin du premier tour. Mais Pascal Wehrlein fut sur la même stratégie et le Britannique n'a jamais été en mesure de trouver l'ouverture.

Il pensait enfin la tenir lorsque l'Allemand s'est écarté pour laisser passer Sebastian Vettel. Le pilote McLaren a alors plongé à l'intérieur mais cette manœuvre s'est transformée en accident : « Aujourd'hui, c'était un peu frustrant. En tant que pilote, c'est difficile de seulement conduire à l'arrière et ne rien tenter. J'ai donc tenté. Je pensais que ça passerait mais ça n'a pas fonctionné. Je suis désolé pour l'équipe d'avoir encore plus endommagé le week-end. »

Mais plus que les dégâts matériels sur sa voiture, il s'est inquiété pour la santé de Pascal Wehrlein. Il fut donc soulagé d'apprendre que le pilote Sauber avait pu sortir indemne de sa monoplace : « Vous n'aimez jamais voir une voiture se renverser car vous ne savez pas si sa tête va toucher quelque chose. Le plus important est que Pascal aille bien. Je lui ai parlé. Il est un peu secoué évidemment mais le plus important est qu'il s'en sorte bien. »

En application pure et dure de la maxime "la loi est la loi", la FIA a donc décidé de sanctionner le futur retraité de trois places sur la grille de son prochain départ. Cette fois-ci, elle s'applique au pilote et non à la voiture, ce qui signifie que Fernando Alonso ne sera pas affecté à son retour des Etats-Unis.

Mais cette voiture de sécurité a eu un impact indirect sur la deuxième McLaren.
Ainsi, Stoffel Vandoorne occupait une belle 10ème place, synonyme de premier point de l'année. Malheureusement pour lui, ses pneumatiques étaient froids au restart et il est parti à la faute à Sainte-Dévote car il voulait conserver à tout prix sa place :
« À la fin de la course, je savais que ça serait dur au restart. Il est toujours difficile de chauffer les super tendres et nous savions que nous ne pourrions pas imiter Sergio et Felipe, qui ont passé les super-tendres derrière la voiture de sécurité. Ce n'était pas possible pour nous : lorsque vous êtes dans le top 10, vous devez conserver notre position. C'était difficile de mettre en température les pneumatiques et les freins. Je n'avais nulle part où aller au premier virage. »

Dans ces conditions, il ne restait plus que les pilotes se tournent vers leur écran de télévision pour suivre la course de Fernando Alonso à Indianapolis.

An awesome crowd has gathered in our USA-themed Brand Centre in Monaco to cheer on Fernando at the #Indy500. #RaceOfTwoWorlds 🇲🇨🇺🇸pic.twitter.com/BF45RqVzJb

—McLaren (@McLarenF1) 28 mai 2017

De notre envoyé spécial à Monaco