Ocon : "Le podium était jouable"
F1. Les pilotes Sahara Force India auront animé les débats à Montréal. Si l'équipe peut se réjouir des 18 points marqués, Esteban Ocon estime qu'il aurait pu menacer Daniel Ricciardo et ainsi viser le podium.
A l'heure du bilan, toute la question était de savoir si le verre était à moitié plein ou à moitié vide. En effet, Sahara Force India a fortement consolidé sa quatrième place au championnat Constructeurs, en marquant de nouveau 18 points alors que Toro Rosso n'a pas été en mesure de marquer la moindre unité. L'écart atteint donc désormais les 42 points, ce qui signifie que l'équipe de Silverstone est désormais plus proche de la troisième place (41 points) que de la cinquième.
Mais il y a un certain goût d'inachevé puisque les pilotes auraient même pu viser plus haut que leur 5ème et 6ème places. Ainsi Esteban Ocon estime même qu'il aurait pu viser de monter sur le podium : « En tant qu'équipe, nous avons marqué des points vraiment importants aujourd'hui mais je suis un peu frustré par ce résultat car j'ai le sentiment que le podium était peut-être possible. »
Le Français pouvait d'autant être frustré qu'il estime avoir été freiné dans sa marche en avant par son propre coéquipier, qui a refusé de le laisser passer pour attaquer Daniel Ricciardo alors que c'est le Français qui disposait des pneumatiques les plus frais. Malgré de nombreux échanges radio sur le sujet, l'équipe n'est pas parvenue à imposer au Mexicain de laisser son coéquipier tenter sa chance, à son profit personnel.
Robert Fernley, le directeur de l'équipe, ne pouvait ainsi que constater les "dégâts" en fin de course : « Nous avions clairement la voiture la plus rapide par rapport à la Red Bull de Ricciardo mais il n'a jamais été facile de dépasser à Montréal et nous avons passé quasiment passé toute la course dans ses échappements. Après les arrêts aux stands, Esteban était juste derrière Sergio et avait clairement l'avantage grâce à ses pneus frais. Nous avons informé les deux pilotes de la situation et avons envisagé de les faire permuter mais, au final, nous avons choisi de les laisser courir. »
Sergio Perez a donc estimé qu'il était dans son bon droit et qu'il lui revenait de tenter sa chance sur le pilote australien, qui était monté avec des pneumatiques tendres et non de super tendres comme les pilotes Sahara Force India : « Je pouvais voir qu'il avait du mal à certains endroits. Lorsque nous avons commencé à nous rapprocher des voitures à un tour, je pensais que je méritais une chance de pouvoir le dépasser. J'ai fait de mon mieux et j'ai vraiment poussé fort mais c'était tout simplement impossible de faire cette manœuvre. »
Reste maintenant à voir comment vont évoluer les relations entre les deux pilotes, qui semblent de plus en plus proches. Si cela peut pousser l'équipe vers les sommets, cette concurrence exacerbée pourrait nuire au rythme de développement si les deux côtés du garage venaient à se tendre.