Faites partie de l'équipe

Nous privilégions la qualité et l'expérience de lecture. Bénéficiez de nos contenus premiums et d'une expérience plus rapide et sans publicités.

Voir les avantagesDécouvrir les abonnements
Sans engagement
A partir de 4€ / mois

Hongrie - Course : Un bouclier finlandais sauve Vettel !

F1. Vainqueur malgré une direction faussée, le toujours leader du championnat pourra remercier Kimi Räikkönen, garde du corps pendant la deuxième partie de course. Grand seigneur, Lewis Hamilton honore sa promesse et rend la troisième place à Valtteri Bottas sur le fil, après avoir buté sur le rideau rouge.

Logo Mi mini
Rédigé par Par
Les cloches sonnent à Maranello pour ce doublé hongrois estampillé Ferrari !
© Scuderia Ferrari / Les cloches sonnent à Maranello pour ce doublé hongrois estampillé Ferrari !

Dernières émotions avant la trêve estivale, les vingt pilotes du plateau jetaient leurs dernières forces dans la bataille autour d'un circuit historique et atypique. Large de seulement quinze mètres, ( au mieux, dans la ligne droite de départ/arrivée ) la piste du Hungaroring nécessite une concentration cruciale, à l'image d'un circuit urbain.

Et l'histoire le démontre : le " tourniquet " de Budapest représente bien souvent un moment important dans une saison de Formule 1. Cette année, l'enjeu était de taille au sommet. Séparé par un petit point, Vettel et Hamilton avaient à cœur de prendre le meilleur l'un sur l'autre, le temps de l'été. Le premier cité fut à son avantage lors des qualifications, pendant que le second, seulement quatrième, n'était pas parvenu à exploiter la chauffe de ses pneumatiques. Entre les deux stars, leurs équipiers avaient pris place sur le deuxième et troisième emplacement.

Sur les autres niveaux de la grille, la bonne surprise était la forme des Mclaren-Honda, alignées ensemble en quatrième ligne, Alonso ayant dominé Vandoorne, derrière les deux Red Bull, Verstappen devant Ricciardo. En fond de plateau, les observateurs scrutaient la préparation de Paul Di Resta, le remplaçant au pied levé de Felipe Massa, dix-neuvième à bord de la Williams. Rappelons que l’Écossais fêtait son grand retour en Formule 1, trois ans et demi après sa dernière course au Brésil, sur des moteurs V8 ! Le tout après seulement une séance qualificative dans les jambes...

La torpille Verstappen

Le onzième départ de la saison fut fatal aux ambitions de Daniel Ricciardo, La première neutralisation de course surgissait dés le premier tour ;la faute aux deux Red Bull, qui se sont accrochées !
Le fautif dans l'affaire était Max Verstappen. Certainement excédé d'avoir été envoyé sur l'astroturf au T1 par Bottas, le Hollandais tentait de faire l'intérieur à son équipier dans l’enchaînement suivant. Cependant, son freinage tardif est venu l'envoyer sur l'autre RB13, stoppant immédiatement l'Australien, pneumatique arrière gauche crevé, flanc arraché.
Mais non content d'être devenu le mouton noir de son écurie, le plus jeune vainqueur en Grand Prix recevait après coup un stop and go de dix secondes !


Le départ était décidément mouvementé puisque les commissaires notaient aussi un incident entre Hulkenberg et Grosjean,. Le pilote Renault avait repoussé avec violence son homologue de chez Haas à l'extérieur de la trajectoire du T1. Vexé, le Français n'était toutefois pas entendu par Derek Warwick, commissaire en chef de ce week-end hongrois, qui décida de ne donner aucune suite à l'incident. La malchance continuait de toute façon son oeuvre. Victime d'une crevaison lente au 22e tour, Grosjean abandonnait un tour plus loin, par la faute d'une roue mal fixée lors de son arrêt anticipé.

Quant à elles, les deux Ferrari n'ont pas poursuivi leur lutte au-delà du premier virage. Vettel avait gardé la main sur Raikkonen et Hamilton profitait de la disparition au classement de Ricciardo pour prendre la cinquième place, derrière Verstappen. Dans le top 10, il fallait alors souligner l'entrée des deux Force India, Pérez, en huitième place, Ocon fermant quant à lui cette partie de tableau.

C'est donc l'Allemand en rouge qui relançait la meute au sixième tour de course.
Protégé du chaos, Vettel faisait du Vettel dans le premier relais, en commençant pied au plancher. Mais une première alerte surgissait au 25e tour : problème au niveau de la direction pour le quadruple champion du monde, avec un volant tirant vers la gauche ! Le stress culminait à son apogée, d'autant plus que Raikkonen n'avait pas lâché, toujours sous les deux secondes d'écart.
Par chance pour le leader, Bottas roulait toujours un ton en dessous, à huit secondes au même pointage. Handicapé pour sa part avec une radio défectueuse, Hamilton n'avait pas dépassé Verstappen, faute d'une fenêtre de tir exploitable.

Le classement des dix premiers était à vrai dire resté inchangé pendant tous ces tours. La principale menace pour Ocon était la remontée de Nico Hulkenberg, qui avait passé Jolyon Palmer sur ordre de son équipe.

Le dilemme Ferrari

Les petits soucis des tours précédents avaient un impact sur la suite de l'épreuve. La direction capricieuse de Vettel endommageant ses pneumatiques, il lui fallait repasser par les stands au 33e tour. De justesse, la face était sauvée devant son équipier. Raikkonen n'est décidément pas verni : gêné par le trafic et le "pilote-commentateur" Di Resta, Iceman ressortait juste derrière ! De quoi nous donner une conversation radio savoureuse, forgeant la légende du champion du monde 2007.


De leur côté, les deux Mercedes avaient été les plus réactives en s'arrêtant juste avant. Hamilton faisait un beau rapproché sur Bottas, en revenant sous la seconde d'écart au 38e tour. L'excitation montait également d'un cran, grâce à la belle lutte entre Sainz et Alonso. Le double champion du monde 2005-2006 enseignait sa science du dépassement à son jeune camarade espagnol.
Mais revenons à la tête : le ralentissement progressif de Vettel provoquait un regroupement général Ferrari-Mercedes. Le trio Raikkonen-Bottas-Hamilton se montrait de plus en plus menaçant dans ses rétroviseurs, le tout en cinq secondes d'écart. Seule bonne nouvelle à ce moment précis, le stop and go de Verstappen lui permettait de reprendre les commandes du Grand Prix au 43e tour.

Il fallait alors observer les temps en piste pour comprendre l'évolution de la situation. Et face à la remise en forme des Ferrari, Hamilton tapait du poing sur la table. De nouveau audible pour son ingénieur, le Britannique ordonnait à Bottas de se ranger derrière lui, pour mieux attaquer Raikkonen. Sans obtempérer, l'ancien pilote Williams se garait dans le premier virage pour laisser passer son "leader".


La charge d'Hamilton serait-elle toutefois suffisante ? Telle était la question des quinze derniers tours. Le muret Mercedes offrait la pleine puissance de son moteur pour attaquer le rempart rouge. Revers de la médaille, sa monture devait être ménagée et notamment ses freins, stimulés par la fournaise hongroise avec ces 55 degrés sur la piste. Fort heureusement pour lui, Bottas ne lui était pas d'une grande menace, relégué à cinq secondes et ne pointant surtout plus que quatre secondes devant... Verstappen, revenu du diable vauvert !

Même sans dépassements, la tension progressait au fur et à mesure du décompte final. D'autant plus que les retardataires mettaient leur grain de sel, Ocon ralentissant notamment Hamilton, Fort d'un enchaînement de circonstances favorables, le leader n'était en tout cas plus inquiété : le classement était définitivement figé !

Au 70e passage, Sebastian Vettel se présentait en vainqueur du Grand Prix de Hongrie 2017 ! Après avoir longtemps buté de l'autre côté du rideau de fer, l'Allemand empoche ici sa deuxième victoire en trois ans, le jour de se cinquantième départ à bord d'une Ferrari. Mais surtout, il reprend le large au classement général face à Hamilton, qui honore finalement sa promesse : celle de laisser repasser Bottas, malgré la pression de Max Verstappen ! Sur le strict plan comptable, mauvaise opération pour le Britannique qui perd trois points supplémentaires : le voici à quatorze points de son rival. Il faut toutefois voir plus loin : Bottas vient très certainement de lui prêter allégeance pour la fin de saison.


Pour le reste, Fernando Alonso est resté loin des caméras en cette fin de course. Mais sa performance marquera les esprits: sixième, meilleur des autres derrière les gros bras. Et comble du bonheur pour Mclaren, Stoffel Vandoorne inscrit son premier point de la saison ! Cela valait bien une belle mise en scène, saluant la trêve estivale, qui débutera officiellement mercredi, après la vague des deux jours d'essais privés !


Votre avis

Vous avez déjà un compte ? Me connecter

Merci de choisir un pseudo.
Votre email est obligatoire pour valider votre commentaire.
Commentaire en attente de publication. Un email vous a été envoyé.
Le formulaire n'est pas valide.

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages
Sans engagement, à partir de 4€ / mois

Breaking news

Ne ratez plus aucune "breaking news" grâce à la nouvelle newsletter Motors Inside. Recevez dans la minute les infos importantes.

Un lien de vérification vous sera envoyé.
Merci de renseigner votre adresse e-mail.
Haut