Quelles sont les options possibles pour Fernando Alonso en 2018 ?
F1. Alors que l'accord Mclaren-Renault attend son issue, mettons le focus sur Fernando Alonso en vue de la prochaine saison de Formule 1. Quelles sont ses alternatives viables et ses plans de secours ?
Au terme de sa troisième saison, force est de constater que son association avec l'écurie anglaise n'a pas été un succès depuis son départ de Ferrari fin 2014. En prévision de la prochaine saison en F1, avec quelle équipe verra-t-on Fernando Alonso ? Analysons les différentes options.
Le cas de figure le plus probable
Dans un premier temps, il faut éliminer le scénario du statu quo McLaren-Honda. Les trois dernières années ont été tout simplement catastrophiques pour l'Espagnol, qui a posé un ultimatum très clair, résumé de la façon suivante : "Honda ou moi". Comme première option possible et plus probable selon les dernières rumeurs du paddock à Monza, la poursuite de l'aventure Alonso-McLaren mais avec le motoriste Renault. Toutefois, il faudra que Renault cesse son association avec l'écurie Toro Rosso, et que l'écurie de Faenza consente à évoluer avec Honda, et inversement. (Retrouvez ici un point précis de ces tractations)
Si c'est le cas, on pourrait voir alors cette nouvelle association McLaren-Renault et par le fait même, la confirmation d'Alonso avec McLaren. Voici toujours à cette heure l'option la plus probable pour un pilote qui fêtera ses 37 ans en 2018.
Des autres pistes, avec obstacle
Autre option envisageable, advenant d'un échec du premier scénario : que dire d'un transfert direct d'Alonso au sein de l'écurie Renault ?
Difficile à dire, une rumeur insistante envoyant déjà Carlos Sainz avec Renault en 2018, dans le cadre d'une "compensation" pour le Losange de par la perte de son associé Toro Rosso. Et si l'on ajoute le serpent de mer Robert Kubica ;à ne pas en douter, le deuxième volant aux côtés de Nico Hulkenberg, est très convoité pour 2018.
Point positif, il faut évidemment se rappeler qu'Alonso a déjà été associé dans le passé à l'écurie française, de 2002 à 2006, où il a remporté ses deux titres de champion du monde ( 2005 et 2006 ), et en 2008-2009 pour un retour moins fructueux, marqué par le "Singapour gate" et ses conséquences. Alors, jamais deux sans trois ? Force est de constater que l'écurie Renault est en progression cette saison. Elle pourrait s'avérer un très bon pari pour 2018 et la suite.
Néanmoins, l'arrivée du double champion du monde risquerait de bousculer la hiérarchie dans l'écurie française, tout en créant un gouffre financier quant à la paie du plus gros salaire du plateau : 40 millions de dollars à l'heure actuelle. À titre de comparaison, Jolyon Palmer amenait déjà plus de 300 000 euros pour rouler en essais lors de l'année 2015... Le jeu en vaut-il donc la chandelle à cet instant précis ?
Troisième option, une signature avec l'écurie Williams en remplacement du vétéran Felipe Massa. Bien que Williams a bien performé à Monza en finissant 7e et 8e respectivement, l'écurie a connu un passage à vide pendant quelques Grands Prix cette saison. Il serait surprenant que l'Espagnol veuille prendre ce risque pour les dernières années de sa carrière. A contrario, le paternel de Lance Stroll est prêt à racheter le contrat d'Alonso pour en faire le coéquipier de luxe de son fils. De plus, Williams a besoin d'un pilote âgé de plus de 25 ans pour répondre à l'exigence marketing de la marque Martini, principal sponsor de l'équipe. Il resterait quand même à trouver un accord et une porte de sortie honorable à Felipe Massa, ami dudit pilote.
Quatrième option, la moins probable en Formule 1, résulterait d'un hypothétique départ de Sergio Perez avec Force India. La relation entre les deux outsiders n'est pas au beau fixe depuis les différents incidents de course survenus entre les Grands Prix du Canada et de Belgique. Un volant disponible chez Force India pourrait représenter une option intéressante avec l'écurie qui est classée actuellement au quatrième rang du championnat des constructeurs et qui est aussi équipé d'un moteur Mercedes. Mais là encore, le bât blesse. Par l'intermédiaire d'Otmar Szafnauer à Monza, l'écurie basée à Silverstone indique être en " négociations avancées" pour conserver ses deux pilotes, malgré les récentes querelles. L'équipe est en fait plus occupée à négocier avec les sponsors du Mexicain. Et l'autre baquet est verrouillé par le constructeur allemand pour son grand espoir, Esteban Ocon.
Dernier scénario admis, aux certitudes les plus faibles. Pourrait-on voir Alonso en Indycar en 2018 ? La tendance est négative. Cependant, sa performance à l'Indy 500 fin mai a crevé l'écran, en menant une partie de la course avant d'abandonner... sur casse moteur évidemment. Pour 2018, deux écuries du plateau -Chip Ganassi Racing et Andretti Autosport- seraient sur les rangs pour accueillir le taureau des Asturies. Une telle rumeur a cependant été balayée d'un revers de main par Zak Brown en personne, qualifiant ces rumeurs de « fausses nouvelles. »
Ainsi, il est impératif que le double champion du monde puisse se trouver un volant à la hauteur de son talent. Malgré ses quatre années, nous parlons d'un pilote exceptionnel qui appartient actuellement aux trois meilleurs pilotes de sa profession avec Hamilton et Vettel. Les prochains jours seront déterminants pour la suite de sa carrière en Formule 1.
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"Partir chez Renault dans le baquet de Jolyon Palmer".
Le départ de Massa ne devrait donner lieu à aucune tractation particulière : il n'était que pour une saison et le pilote était payé par Mercedes.
Si McLaren s'équipe du propulseur Renault, je ne vois pas l'intérêt pour Alonso de partir. Personnellement, cette alliance na me plaît pas : avoir RedBull et McLaren comme adversaires risque de faire Dr l'ombre au châssis français. Le risque, à terme, c'est de voir l'équipe disparaître et Renault se contenter du rôle de motoriste.
D'ici là, reformer le tandem Alonso Renault, malgré bien sûr les difficultés indiquées dans l'article, ça laisse quand-même espérer des courses intéressantes. Vus les progrès du moteur Renault, s'ils se confirment et se poursuivent, le potentiel est là.
En dehors de l'aspect financier, pour Renault, entre récupérer Sainz, Kubica ou Alonso, je pense qu'il n'y a pas photo.
Quelle que soit l'option qui sera choisie, ça restera un pari sans garantie de réussite. La question est bien celle-là: et si Fernando partait, que sa nouvelle équipe se plante pendant que Honda sort la tête de l'eau ?
Qui ne risque rien n'a rien, mais quand on a risqué depuis si longtemps sans rien avoir non plus, difficile de choisir !