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Bilan 2017 - Mercedes : Contestée mais toujours au sommet

F1. Il est maintenant temps pour la rédaction de Motorsinside de conclure sa revue de grille du cru 2017. Place à l’écurie désormais quadruple championne du monde, Mercedes.

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Des débuts difficiles mais une fin en apothéose
© Mercedes-AMG F1 / Des débuts difficiles mais une fin en apothéose

Champion du monde constructeurs, 668pts
15 pole positions
12 victoires

L’écurie anglo-germanique qui n’est alors que triple championne du monde, commençait sa saison d’une drôle de manière. En effet, quelques jours après la conquête de son titre de champion du monde, Nico Rosberg décidait de prendre sa retraite. Ce qui a obligé l’écurie à lui trouver un remplaçant dans la précipitation. Après quelques jours de spéculations, c’est finalement vers Valtteri Bottas (ex-Williams) que le choix s’est tourné. Il débarqua alors dans l’équipe, en prenant part au développement de la nouvelle voiture avec quelques semaines de retard.

Dès sa première sortie, la nouvelle création de la marque de Stuttgart impressionna par son design agressif et son empattement long par rapport à son concurrent désigné Ferrari. Bien que l’avantage moteur de Mercedes était toujours aussi présent, la W08 surchauffait les pneus arrière, provoquant un survirage important. Bien que caractéristique sera atténuée au fur et à mesure du temps, les deux Flèches d’argent demeureront difficiles à régler pendant toute la saison 2017.

Toutefois, le choix d'un tel écart entre les roues avant et les roues arrière se révélera être un atout majeur pour aborder les pistes rapides comme Silverstone, Spa Francorchamps ou Suzuka . Le revers de la médaille ? L'écurie Mercedes s’est retrouvée en difficulté sur des circuits plus sinueux comme le Hungaroring, Monaco ou Singapour.

Si Mercedes est finalement parvenu à prendre l’avantage sur Ferrari, c’est en grande partie grâce aux nombreux développements apportés à chaque course par l’équipe, face à une Scuderia revigorée. L’autre secret pour venir à bout de la légendaire écurie italienne se situe au niveau de la fiabilité, qui n’a que rarement pris à défaut la structure allemande. En effet, sur l’ensemble de l’exercice, le seul abandon en course à déplorer est survenu au Grand Prix d’Espagne pour Valtteri Bottas. Le Finlandais avait alors monté un moteur en fin de cycle.

Une seule polémique a en fait touché l’équipe, celle de la combustion d'huile. Pour rappel, à partir du Grand Prix de Belgique, la tolérance concernant la quantité d’huile résiduelle pouvant être utilisée par le moteur comme carburant était revenu à la baisse. Tous les moteurs introduits à partir de cette date devaient être conformes à cette nouvelle limite. Pour éviter cette contrainte, Mercedes a introduit un tout nouveau moteur juste avant l’adoption de cette règle. Ce qui a permis à l'écurie d'utiliser la tolérance précédente, et donc de prendre un petit avantage sur ses concurrents moins bien avisés.

Les hommes de Stuttgart auront donc réussi à garder leur titre malgré la menace grandissante de la Scuderia Ferrari et de Red Bull, dans une moindre mesure. Le titre des constructeurs a toutefois été acquis dés le Grand Prix des États-Unis, à trois courses de la fin. Une façon de tester de nouvelles pièces dés les deux derniers vendredis de l'année. Pour 2018, l'enjeu principal sera l'apport de James Allison, qui aura participé à l'intégralité de la conception de la nouvelle machine. Un gage de qualité vers un cinquième doublé pilotes-constructeurs consécutif ?

Note de la rédaction : 19/20

Lewis Hamilton :

Champion du monde, 363 pts
9 victoires
11 pole positions

Le Britannique entamait cette saison avec une envie certaine d’en découdre. La perte du titre de champion face à Nico Rosberg l’ayant quelque peu échaudé. Suite au départ de ce dernier, il se retrouve donc propulsé dans la peau du leader incontesté de l’équipe. La communication de Lewis Hamilton, qui encense de manière dithyrambique son nouveau coéquipier, laisse à penser que cette situation nouvelle n'est pas pour lui déplaire. Même s'il semble que cela va l'obliger à participer plus activement au développement, la disparition du poids psychologique que représentait l'Allemand soulage Lewis Hamilton.

Dès le début de cette nouvelle saison, Hamilton se montre plutôt régulier malgré une Mercedes légèrement en retrait par rapport aux Ferrari. Il connaît toutefois un parcours en dents de scie par la suite. Lors du Grand Prix de Russie, il est mis à mal alors que son coéquipier y décroche sa première victoire en F1. Même chose lors du Grand Prix de Monaco qui ne convient pas aux caractéristiques de sa W08 mais où Valtteri Bottas s'en tire mieux. Il parvient épisodiquement à faire des coups d'éclat sur des circuits qui lui réussissent habituellement comme au Canada et en Grande-Bretagne.Il connaît la phase la plus difficile de cette année 2017 lors des Grands Prix d’Azerbaïdjan et d’Autriche.

Évoquons d’ailleurs plus en détail la course de Bakou qui constitue un des tournants de la saison. Alors que la course est sur le point d’être relancée, Lewis Hamilton est chargé en tête de donner le rythme de reprise de course. Le Britannique est alors victime d’une incompréhension avec Sebastian Vettel qu’il emboutit par l’arrière. L’Allemand, en colère, se déporte alors à la gauche d’Hamilton et lui assène un coup de roue. Hamilton finira cinquième de cette course après avoir dû repasser au stand pour remettre en place sa protection de nuque. De son côté, Sebastian Vettel se verra sanctionné d’une pénalité de 10 secondes pour comportement dangereux. Il s’agit ici d’un des tournants psychologiques de la saison qui permet au Britannique de prendre un léger avantage dans les situations critiques pour le reste de l’exercice.

Mais en deuxième partie de saison, Hamilton prend clairement le dessus sur Vettel. C’est lors de la course de Singapour que la tendance s’inverse définitivement. Sebastian Vettel abandonne, laissant échapper une victoire et 25 points au profit d'Hamilton. La course suivante, c’est la fiabilité qui fait cette fois défaut à Vettel et permet au Britannique de rester devant pendant tout le reste de l’année. Mais, ne nous y trompons pas, le pilote au numéro 44 ne s'est pas contenté de gérer son écart de points en tête du championnat. Il aura enchaîné trois victoires consécutives pour enfoncer le clou de manière autoritaire.

Au global, Lewis Hamilton se sera montré très régulier pendant toute la saison dans une monoplace difficile à régler. Et chose assez nouvelle chez l'ancien pilote McLaren, il se sera montré bien moins enclin à se laisser distraire par sa vie privée. Preuve en est sa présence beaucoup plus importante à l'usine afin de travailler au développement de sa machine. Il n’aura commis quasiment aucune erreur tout au long de la saison pourtant semée d'embûches et psychologiquement haletante. Hamilton aura aussi montré une maturité digne des plus grands. Il a d’ailleurs battu cette saison le nombre de pole positions détenues par son idole Ayrton Senna ainsi que le record absolu détenu jusqu'ici par Michael Schumacher.

Cela n’aura pas été le titre le plus facile conquit par Lewis Hamilton. Il aura en effet dû faire face à une concurrence féroce surtout matérialisée par Sebastian Vettel et Ferrari ainsi que par Red Bull dans une moindre mesure. Il sera aussi parvenu à composer avec une monoplace pas toujours très prévisible et souvent capricieuse. Ce quatrième titre lui aura fait changer de dimension en le faisant indéniablement passer dans la catégorie des plus grands pilotes de l'histoire de la Formule 1.

L'accomplissement obtenu cette saison ne devra pas assouvir la faim de victoire boulimique de l'Anglais. Il est toutefois difficile de savoir de quoi la saison 2018 sera faite, actes 2 du duel avec Sebastian Vettel ou lutte à deux avec son coéquipier comme les années précédentes ?

Note de la rédaction : 19/20

Valtteri Bottas :

3ème au championnat, 305 pts
4 pôles positions
3 victoires

Le Finlandais est arrivé de manière précipitée chez Mercedes pour remplacer au pied levé le néo-retraité Nico Rosberg. L’ancien pilote Williams débarque dans un nouvel environnement et doit s’atteler rapidement à bord d’une monoplace pas forcément adaptée à son pilotage. Son arrivée tardive l’ayant empêché d’influencer véritablement le développement de la W08. Ce nouveau rôle de pilote d’une équipe de pointe l’a contraint à apprendre à gérer une attention médiatique plus importante et à satisfaire des attentes plus élevées. Le recrutement du pilote au numéro 77 à obligé Toto Wolff à se retirer de sa fonction d’agent auprès de lui pour éviter tout conflit d’intérêts.

La saison de Valtteri Bottas commence de manière plutôt positive malgré un tête-à-queue en course au Grand Prix de Chine. Il décroche sa première pole position en carrière à Bahreïn mais ne parvient pas à convertir en course à cause d’un manque cruel de rythme. Mais la course suivante, il parvient à remporter une victoire incontestable en Russie alors que son coéquipier n’est pas à son affaire. En ce début d’exercice il tient bien la comparaison avec Hamilton et Vettel qui se battent pour le championnat.

Il réussit d’ailleurs son meilleur week-end de l’année durant le Grand Prix d’Autriche, en repartant avec la pole position et la victoire. Le Finlandais garde donc ses chances de rester dans la course au titre jusqu’à la pause estivale.

En deuxième partie de saison, il commence peu à peu à perdre pied en étant victime d’un certain manque de rythme global qui semble le préoccuper de plus en plus. Il se retrouve alors assez rapidement éliminé de la course au titre face à Sebastian Vettel en légère difficulté et à un Lewis Hamilton impérial. Sa fin de saison est un peu meilleure avec deux poles positions lors des deux dernières courses et une victoire finale à Abu Dhabi marquée par son premier Hat-trick !

Valtteri Bottas se sera donc révélé comme étant un bon second pilote pour Mercedes en réussissant à plusieurs reprises à empêcher Sebastian Vettel d’obtenir un meilleur résultat et en faisant gagner des points importants à son équipe. Si on le compare à son compatriote Kimi Raikkonen, il semble remplir beaucoup plus efficacement son rôle de pilote numéro deux. Il aura aussi su respecter les consignes d’équipe qui ont été données comme à Bahreïn où il s’est effacé devant Lewis Hamilton et au Japon où il n’a pas opposé de résistance.

Autre point positif pour le Finlandais, il semble apporter une ambiance saine dans une équipe parfois sous tension ces dernières années. Le fait qu’il reste à distance respectable de Lewis Hamilton au championnat a grandement facilité la gestion des pilotes pour son employeur. Mais ce qui est le plus appréciable pour les dirigeants de Mercedes, c’est indéniablement son désintérêt pour les jeux politiques en interne et sa capacité à rester hermétique à l’agitation ambiante.

Il aura donc été dominé par Lewis Hamilton sur l’ensemble de la saison mais pas laminé non plus contrairement à ce que certains lui prédisaient. Ce qui est certain c’est que les attentes seront bien plus élevées la saison prochaine car il connaîtra parfaitement son équipe et aura participé activement au développement de la monoplace. Il aura aussi assimilé pleinement son nouveau statut de pilote qui doit pouvoir se battre systématiquement pour la victoire. L’enjeu sera d’autant plus grand que le contrat de Valtteri Bottas avec Mercedes se termine à la fin 2018. Dans le cas où son niveau ne convienne pas aux dirigeants de la structure Allemande, de nombreux remplaçants seront sur les rangs avec en tête de liste un certain Esteban Ocon.

Note de la rédaction : 16/20

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