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Bilan 2017 - Ferrari : Un goût d'inachevé

F1. L’avant-dernière étape de nos bilans nous amène du côté de la Scuderia Ferrari. Rival de Mercedes jusqu’à la trêve, le cheval cabré a fléchi dans le sprint final, à l’image de son leader Sebastian Vettel, si peu concurrencé par Kimi Räikkönen.

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Kimi Räikkönen et Sebastian Vettel tournent le dos à une saison encourageante... et frustrante
© Scuderia Ferrari / Kimi Räikkönen et Sebastian Vettel tournent le dos à une saison encourageante... et frustrante

2ème au championnat : 522 pts
5 victoires
5 pole positions

Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Le bilan de la saison 2017 de la Scuderia Ferrari est partagé. Sur le plan statistique, l’écurie de Maranello a réussi son année, avec cinq succès (Australie, Bahreïn, Monaco, Hongrie, Brésil). Un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis 2010 !
Au-delà des statistiques, la SF70H a épaté dès les essais hivernaux. Plus courte et plus stable que la Mercedes W08, la monoplace italienne a brillé par l’exploitation du grip de ses pneumatiques. Des qualités déjà entrevues chez ses devancières et améliorées par la structure technique de Mattia Binotto. Le tout accompagné d’un petit coup du sort en début de saison, avec l’interdiction des suspensions FRIC, utilisées par Red Bull et Mercedes.

Après une deuxième place en Qualifications, les Rouges frappaient fort à Melbourne avec la victoire de Vettel. Ferrari inquiétait franchement Mercedes, fort de trois victoires lors des cinq premières courses… et de trois deuxièmes places, toujours à moins de dix secondes du vainqueur.
Lézardée à Montréal et à Bakou, la confiance se brisait toutefois à Monza puis à Singapour. Larguées en Italie après la polémique du mélangeur d’essence, les deux voitures de la Scuderia s’éliminaient dès le départ de la manche nocturne.
La saison basculait et les problèmes mécaniques des deux manches suivantes achevaient définitivement toute ambition.
Un souci électrique en qualifications à Sepang et la défaillance d’une bougie à 59 euros à Suzuka plus loin : la SF70H lâchait au pire des moments.

La Scuderia Ferrari était mise hors course pour les deux titres, aux Etats-Unis et au Mexique. Le potentiel de la voiture s'est quand même exprimé jusqu'au bout de la saison, avec une victoire pour l'honneur au Brésil. Pour 2018, il faudra toutefois améliorer le domaine précieux de la puissance moteur. Quelques chevaux de déficit en ligne droite causent encore de précieux dixièmes de seconde face à Mercedes. Un travail auquel s’attellera pour la troisième saison Maurizio Arrivabene, proche de Vettel et toujours à la tête de ses troupes en dépit de quelques secousses du président Sergio Marchionne.

Et ça tombe bien : la voiture 2018 est déjà préparée avec méticulosité depuis le début de saison." Les pieds sur terre et la tête basse", telle est la devise prononcée par Arrivabene après la victoire de Melbourne. Tout l'enjeu sera de bien franchir le dernier pallier et décrocher la couronne, la première depuis 10 ans, déjà.

Note de la rédaction : 17,5 /20

Sebastian Vettel :

2ème au championnat : 317 pts
5 victoires
4 pole positions

Il n'est guère habitué. De son jeune temps chez Red Bull, le pilote allemand rentabilisait chaque course au titre. Cette année, le quadruple champion du monde doit pourtant se contenter d'un statut de vice-champion, comme en 2009. Revenu du diable vauvert il y a huit ans, l'échec de 2017 est plus marquant. Sebastian Vettel a bien rêvé de la couronne, en la portant virtuellement sur toute la première moitié de la saison, jusqu'à l'arrivée à Monza, soit 13 manches, contre 7 pour Lewis Hamilton.

Dernier étage de la fusée italienne, l'Allemand a mené tambour battant l'entame du championnat. Dés l'Australie, il marquait les esprits en triomphant de Lewis Hamilton après un arrêt savamment placé. La suite était tout aussi belle, avec deux victoires à Sakhir et à Monaco. Au sortir de la Principauté, il totalisait une victoire d'avance sur son rival. Preuve si il en est de sa compétitivité et surtout de son habileté à sentir les coups à bord de "Gina", le surnom de sa machine. Sa progression jusqu'à la trêve était un peu plus poussive, avec deux quatrièmes places et une crevaison à Silverstone, qui le repoussa en septième place. La victoire à Budapest avant la trêve estivale lui donnait un court répit. Car l'espoir changea de camp. Après une séance de qualifcations délicate, Vettel perdait définitivement la tête du championnat en Italie.

Dans cette défaite, deux défauts ternissent sa saison. Le premier n'est pas de son ressort : la fiabilité de sa machine, qui l'a abandonné lors de la tournée asiatique. Sur le plan personnel, deux grandes erreurs ont émaillé sa saison.
La plus significative est sa prise de bec avec Lewis Hamilton à Bakou. En voulant se rendre justice tout seul, Sebastian Vettel a révélé en mondovision une fragilité dans la lutte au sommet. Pénalisé d'un stop and go, il termina quand même la course devant le Britannique, avant de lui présenter ses excuses via une lettre.


Marqué par cette lutte à couteaux tirés, Vettel plongea dans le noir à Singapour. L'Allemand a cette fois montré une erreur de pilotage dés l'impulsion, en s'accrochant avec Räikkönen et Verstappen. Bien que l'incident ait été classé en fait de course, l'ex-pilote Red Bull est quand même le principal instigateur en fermant la porte à ses deux poursuivants. Une nouvelle erreur aux conséquences bien plus directes : un 25-0 décisif face à Hamilton, élément déclencheur de la fin de saison. Sa saison prenait même un virage surprenant, en témoigne cet accrochage impensable avec Lance Stroll lors du tour d'honneur en Malaisie.
Cependant, Sebastian Vettel aura marqué la saison 2017 de son empreinte. Il devient le premier pilote à mettre fin au doublé Mercedes au classement général des pilotes, depuis l'avènement du moteur turbo début 2014.

Dans son bonheur, Sebastian Vettel a l'écurire à son écoute. Il lui incombera pour cela de garder sa tête froide en toutes circonstances et de détacher cette étiquette de pilote plaintif. Car même si sa réputation n'est plus à faire avec ses quatre titres, rouler pour Ferrari est une autre paire de manches. Il pourra construire sur son contrat de trois ans, négocié cet été. Le but sera de devenir champion du monde dés la quatrième année de sa collaboration avec Ferrari. Pour rappel, Michael Schumacher, son idole de jeunesse a décroché le titre pour la Scuderia lors de sa cinquième saison.

Note de la rédaction : 17,5/20

Kimi Räikkönen :

4ème au championnat : 205 pts
Meilleur résultat en course : 2e x 2
1 pole position

Le paradoxe. Une nouvelle fois surpassé par Sebastian Vettel à l'heure du bilan, le Finlandais garde toujours la faveur de ses dirigeants. Les chiffres sont pourtant éloquents : existant à peine le Samedi (4 duels remportés sur les 19 séances disputées ensemble), Kimi Räikkönen a été écrabouillé le dimanche, avec deux victoires internes sur son équipier, à Silverstone et à Mexico. Et encore, faut-il rappeler que son voisin de garage est tombé au fond du classement la deuxième fois, après un accrochage avec Hamilton au départ.

Rétrospectivement, il n'a pas fallu longtemps pour comprendre quel rôle allait jouer le Finlandais au sein de la Scuderia Ferrari. Archi-battu sur les cinq premières courses de la saison, le cas de Monaco est éloquent. Poleman le samedi, Iceman s'est fait damer le pion par Vettel le lendemain au jeu de la stratégie. Une défaite qui a marqué le pilote, à l'agacement visible sur le podium. Inconsciemment ou consciemment, Raikkonen était le deuxième pilote de l'équipe, derrière le leader allemand.


Deux mois plus tard, Räikkönen a eu pourtant l'occasion de prendre sa revanche sur le destin. En Hongrie, c'est bien Vettel en tête qui plongeait aux stands avant lui. L'ex-pilote Mclaren s'arrêta dés le tour suivant, pour ressortir en deuxième place... Pire, sa fin de course dans les échappements d'une n°5 en délicatesse avec sa direction nous a montré l'image d'un pilote sans solution. La question a même été évoquée : Kimi Räikkönen maximisait-il déjà les chances de titre de Vettel sur ordre de l'équipe ? Dur constat pour un pilote qui reste tout de même le dernier champion du monde pour Ferrari.

Mais la réussite a (encore) fui Raikkonen en 2017. Impliqué dans des incidents du premier tour, il a perdu de nombreux points : comme en Espagne ou il fut pris en sandwich par Verstappen et Bottas dans le premier virage. Ou à Bakou, dans un accrochage avec Valtterri Bottas. Et bien évidemment Singapour, comme cité plus haut. Une crevaison à Silverstone en fin de course l'a également empêché de monter sur la deuxième marche du podium (troisième au final). Sa régularité est quand même à souligner, avec sept podiums et seize places dans le top 5.

Fin metteur au point et habitué de l'environnement houleux de la Scuderia, Kimi Räikkönen est donc le personnage idéal pour accompagner la progression de son ami Sebastian Vettel. Ce qui n'a pas échappé à l'équipie dirigeante, qui a renouvelé son contrat fin Août. A 38 ans, le vétéran du plateau prendra donc le départ de sa huitième saison pour la Scuderia Ferrari, la cinquième consécutive. Sa performance restera un enjeu majeur de l'obtention du titre des constructeurs.


Note de la rédaction : 12/20

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