La FIA durcit les conditions pour participer aux essais libres
F1. De nouvelles règles d’accès à la Super Licence pour participer aux essais libres du vendredi ont été adoptées par la Fédération Internationale de l’Automobile, afin de favoriser le passage par la Formule 2.
Les pilotes voulant participer aux essais libres 1, qui ont lieu le vendredi matin sur chaque Grand Prix, devront désormais obtenir une Super Licence spécifique à cet exercice. Précédemment, il suffisait d’avoir parcouru 300 km dans une Formule 1 dite « représentative » sur deux jours et de démontrer sa connaissance du règlement sportif en répondant à quelques questions, pour obtenir ce précieux sésame.
La nouvelle réglementation adoptée dans ce domaine par la FIA stipule que pour participer à une séance d’essais libres, il faut être désormais être détenteur de 25 points sur sa Super Licence (40 unités sont nécessaires pour obtenir une Super Licence classique pour courir tout un Grand Prix) ou avoir participé à au moins six épreuves du championnat de Formule 2. La validité de la Super Licence Essais Libre étant valable jusqu’à la fin de l’année en cours.
Dans le cas où ce même pilote voudrait obtenir le droit de participer à une séance la saison suivante, il doit toujours être titulaire de 25 points ou cette fois-ci avoir pris part à une saison complète en F2 (l’année précédente étant pris en compte). L’autre règle intangible pour obtenir le droit de rouler en essais libres et d’avoir au moins 18 ans et d’être titulaire d’un permis de conduire.
En supposant que la règle ait été en place la saison dernière, cela n’aurait pas posé de problèmes pour Sergey Sirotkin, George Russell, Sean Gelael, Antonio Giovinazzi ou Charles Leclerc mais aurait empêché Alfonso Celis d’y prendre part avec Force India.
Le but de cette règle est très clairement de favoriser le passage par la F2 qui fait partie de l’échelle de carrière prévue par la FIA pour accéder à la F1. Pour être plus précis, maintenant pour obtenir les 40 points nécessaires à l’obtention de la Super Licence Grand Prix il suffit d’avoir fini dans les trois premiers du championnat de Formule 2, alors que précédemment seuls les deux premiers y étaient éligibles. Les champions IndyCar sont désormais automatiquement qualifiés pour la Super Licence.
Le barème concernant les champions et vice-champion de Formule 3 Europe, de Formule E et de WEC (LMP1 uniquement) a été revu à la baisse en passant de 40 unités à 30 pour le champion et de 30 à 25 pour le second. Curieusement, le pilote classé second de la catégorie LMP1 en championnat du monde d’endurance n’obtiendra plus que 24 points.
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Les titulaires apprécient guère d'avoir à abandonner leur baquet pour ces EL1 et c'est compréhensible. Il s'agit donc d'une mesure garde-fou pour ne pas désavantager un pilote participant à la course. Cela va dans le sens de l'éthique sportive et c'est suffisamment rare pour être souligné.
Il est en effet à noter que les séances d'essais hors Grands Prix ne sont pas concernées.
Il est également utile de rappeler que ces fameux points sont cumulables sur trois ans. Alors, oui, la F2 s'est retrouvée privilégiée par le nouveau décompte mais elle n'est pas incontournable.