Le top 3 :
La Scuderia Ferrari a masqué ses faiblesses
Largement battu par Hamilton en Qualifications le samedi, le cheval cabré a répliqué le dimanche en mettant ses œufs dans deux paniers différents, avec Raikkonen et Vettel à la chasse de la Flèche d'Argent en tête. Une double réussite avec l'arrêt du Finlandais, qui a intimidé Hamilton tout en repartant devant les deux Haas.
Forcément, les circonstances de course ont permis à Vettel d'effacer ses secondes de débours. Dans cette situation, le coup tactique ne relève pas du génie, mais simplement du bon sens, ce qui est déjà une belle performance en soi. Alors que Mercedes a perdu son deuxième pilote sur ce week-end, la Scuderia est apparue plus homogène, en remotivant son Kimi Raikkonen. Au passage, le week-end du Finlandais constituerait presque à lui seul un top. Après tout, "Iceman" a dominé Vettel le vendredi et le samedi à l'issue de la Q3. Mais en course, c'est bien le quadruple champion du monde qui s'est emparé de la victoire, et du premier titre de pilote du jour décerné par les lecteurs de Motors Inside. A ce rythme, la complémentarité des deux pilotes Ferrari pourrait rapidement être un atout dans la course au titre...
Family portrait 🤜🏼great team #ScuderiaFerrari#AusGP#Seb5#Kimi7pic.twitter.com/BPdrxliHDR
— Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) 25 mars /f1/actualite/22579-australie-qualifications-supersonique-hamilton-.html
Hamilton, la cerise sans le gâteau
Le #44 est le vainqueur moral de cette première course de la saison. Son moment fort du week-end restera son tour qualificatif, confirmant son niveau stratosphérique sur un tour lancé. Mode fiesta ou non dans le dos, coller six dixièmes à la concurrence sur la première Q3 de la saison reste un gros exploit. La course partait dans cette optique avec un début de relais autoritaire face au menaçant Raikkonen.
Même dépassé par Vettel, il n'a pas lâché le morceau, envoyant bouler son propre ingénieur sur le choix de la stratégie à adopter. La configuration du circuit et des voitures ne l'a pas aidé mais sa série de meilleurs tours témoignent de son implication. En dehors du paddock, Hamilton est aussi incisif... La faim du champion en titre est toujours intacte. Tant mieux pour le spectacle !
Fernando Alonso, l'éternel samourai
Le double champion du monde a combiné la grinta d'Hamilton à l'opportunisme de Vettel. Le bon coup pour un pilote qui s'est lui aussi arrêté au bon moment sous le régime de la Virtual Safety Car. Sa résistance pendant toute la deuxième moitié de course face aux gros poissons comme Ricciardo ou Bottas apporte un score idéal à Mclaren pour débuter son association avec Renault. Le taureau des Asturies n'a rien perdu de son coup de volant et de ses saillies via ses messages radio, toujours plus détonants les uns que les autres. Lassé ou non, l’Espagnol reste le leader de Mclaren, en illustrant également les progrès de son équipe, qui a gagné 1’8’’ en qualification par rapport à 2017. Il remporte au passage le prix de pilote du jour sur le compte officiel de la Formule 1.
Holds off Verstappen, claims best finish since the 2016 US Grand Prix - reasons to be cheerful for @alo_oficial#AusGP#F1pic.twitter.com/EDX2ff2c4y
— Formula 1 (@F1) 25 mars /f1/actualite/22579-australie-qualifications-supersonique-hamilton-.html
Le flop 3 :
Où est passé Valtteri Bottas ?
Déjà dominé en début de week-end, la confiance du Finlandais s’est évaporée au pire des moments : dans le dernier tour de Q3. Violente, sa sortie de piste n'est pas passée inaperçue. En course, l'ancien pensionnaire de Williams a mis du temps à prendre la mesure de ses adversaires du moment : il n'avait dépassé que Stroll et Ocon au moment de l'arrivée de la Virtual Safety Car au 25e tour. Tout de même huitième à l'arrivée, ce week-end australien fait tâche pour un Bottas qui a ouvertement parlé du titre pendant les essais de pré-saison. Aie aie aie...
Haas, le top devenu flop en deux tours
L'écurie américaine aurait pu participer à cet article en tant que top du week-end. Après sa meilleure performance collective en qualifications, les hommes de Gene Haas étaient en route vers de très gros points. Las, l'écurie s'est sabordée lors des passages aux stands, avec deux roues mal fixées, pour autant d'abandon. Rageant ! D'autant qu'une fois n'est pas coutume, Kévin Magnussen a donné la réplique à Romain Grosjean. Le Danois a dominé son équipier lors des qualifications et a produit un départ remarquable, en passant Verstappen à l'intérieur du deuxième virage. A sa manière, le Haas F1 Team a épaté le F1 Circus. Il s'agira toutefois de capitaliser très rapidement les effets du partenariat avec Ferrari, avant que Renault ou Mclaren n'enclenche la sur-multipliée.
Nice touch, @RGrosjean 👏#AusGP@HaasF1Team 🇦🇺pic.twitter.com/kmgm5M8mht
— Formula 1 (@F1) 25 mars /f1/actualite/22579-australie-qualifications-supersonique-hamilton-.html
La direction de course : que d'artifices !
L'épisode australien montre encore une fois les limites du système de la Virtual Safety Car. La course a connu une neutralisation inadaptée pendant trois tours, qui n'a pas permis d'enlever la Haas mal-placée de Romain Grosjean. Avec les commissaires en bord de piste, la direction de course a voulu diriger la voiture dans l'échappatoire placé juste à côté. Il a fallu attendre l'arrivée d'un tracteur pour enlever la monoplace, sous régime de Safety Car. Résultat : du temps de course gâché et surtout, un résultat final bouleversé dans la plus grande incompréhension. Alors que la F1 cherche à renouveler son audience, il s'agirait de ne pas se tirer une balle dans le pied avec des mesures aussi fictives.
Quels sont vos tops et vos flops ? N'hésitez pas à débattre en laissant votre avis ci-dessous, dans le respect des règles, bien évidemment ;)
Vous pouvez ajoutez Motors Inside dans vos sources favorites sur Google News.
Mon flop, c'est le faux rythme du début de course. S'arrêter au stand pour changer de pneus n'est pas rentable tant il est difficile de dépasser. A partir de là, il ne fallait s'arrêter qu'une seule fois et toutes les équipes ont calculé leur rythme de course sur cette base. Le premier train devait durer un nombre de tours suffisant pour que le second amène la monoplace jusqu'au bout de la course.
A partir de là, il fallait attendre la seconde partie du Grand Prix pour espérer une bataille qui n'est pas venue. En cause, tous les pilotes l'ont dit, la difficulté - impossibilité ? - à dépasser. Le resserrement des performances entre les marques - dont il faut se réjouir - et les turbulences qui empêchent de s'approcher s'en partagent la responsabilité.
Je ne comprends pas pourquoi l'arrêt de la Haas crée tant de remous : C'est un fait de course courant aux conséquences aléatoires. Cette fois Vettel et quelques autres en ont bénéficié. La prochaine fois la chance sera pour les malheureux du jour. Mais, sauf à être à l'agonie avec ses propres pneus, Hamilton n'aurait pas du s'arrêter si tôt mais effectuer un ou deux tours à fond pour s'octroyer une marge supplémentaire avant de rentrer lui-même.
La plus grande crainte de l'écurie du leader reste toujours la safety-car, c'est pourquoi même avec des pneus encore en bon état, ils font rentrer leur pilote au plus vite si tous les autres se sont arrêtés.
Le problème de Mercedes a été de devoir suivre 2 lièvres à la fois. Ferrari a bien joué le coup en faisant une stratégie illogique pour Raïkkönen mais qui obligeait Mercedes à suivre car c'était le pilote rouge le plus menaçant. En effet, les pneus de Raïkkönen étaient encore très bons, il a fait le meilleur tour au 16e tour en 1'27"982 pour rentrer au tour suivant.
Dommage pour lui qu'il soit à nouveau sacrifié car il avait pris 5 secondes à Vettel à la régulière, ce qui n'est pas si fréquent et débuter l'année en leader de l'écurie lui aurait fait du bien pour la suite du championnat.
Si Bottas avait été aux avant-poste, cela aurait peut-être aidé Mercedes pour se battre à 2 contre 2.
Quoi qu'il en soit, le véritable problème responsable de tous ces désagréments est la gestion des courses et les sorties intempestives de la SC ! Apparemment, tout le monde ici a été totalement hypnotisé par les discours lénifiants de Todt sur la sécurité, tellement poussé qu'elle en devient débile et disgracieuse au possible ! Personne ici regarde les GP motos ??? Ces pilotes prennent 1000 fois plus de risques que les pilotes de F1, il y a eu pas mal de morts ces dernières années mais le spectacle est 1000 fois plus passionnant qu'en F1... Cela n'interpelle personne ? Ils ont justes des pilotes courageux qui acceptent les risques et un président de la fédération qui s'occupe de sport et de compétition plutôt que de sécurité routière.
On voit clairement que la hiérarchie des leaders est inchangée en ce début de saison 2018. C'est vrai qu'on préférerait tous autre chose qu'un simple duel Hamilton/Vettel toute la saison. Ce qui est rassurant c'est de constater une fois de plus que de disposer d'une top car ne suffit pas. Le talent fait encore, mais pas toujours, la différence en piste. Une fois de plus je suis impressionné par le niveau atteint. Les monoplaces toujours plus lourdes vont toujours plus vite. Pneus ont leur part dans ces progrès mais l'équilibre des autos est démoniaque. Le tour qualif d'Hamilton ne peut pas laisser insensible surtout in board.Mode fête ou pas, repassez vous le une ou deux fois, c'est un pur régal pour les amateurs de pilotage très haut de gamme. Vettel reste à mon sens le challenger numéro 1 car il est aussi capable de sortir le grand jeu. Je dirais qu'il est un peu plus inconstant mais c'est top top.
Bon j'espère qu'on voir de vrais bastons devant. En tous cas les monoplaces semblent très bien nées. Il suffirait que RB, Renault et Mc Laren s'en mêlent pour atteindre le nirvana.
Ton avis sur les perfs "surprises des Haas ? (qui moi me font plaisir pour faire un outsider)
et la déception de Honda .... ?