« Si c'était aussi facile, tout le monde pourrait piloter en Formule 1 » : Romain Grosjean contre-attaque !
F1. Mis au pilori, le pilote Haas dédramatise la situation et critique l'emballement médiatique à son égard.
L'agacement est contenu mais perceptible. À quelques heures du rendez-vous monégasque, sixième de la saison, Romain Grosjean n'a toujours pas marqué le moindre point. Fâcheux, surtout au vu de son dernier abandon à Barcelone, très commenté. Alors, inutile de lui dresser le tableau, le pilote Haas est bien conscient de vivre une saison houleuse.
« C'est sûr que ce n'est pas la meilleure période de ma carrière » illustre-t-il devant les journalistes français venus à sa rencontre en Principauté. Mais très vite, le pilote de 32 ans se reprend.
« Je baisse la tête et je serre les dents. J'ai 130 Grand Prix, ce n'est pas parce que deux courses ne se sont pas passées comme prévu qu'il faut oublier tout le reste. »
Ici, tout le reste correspond à 10 podiums pour Lotus et d'autres coup d'éclat pour le Haas F1 Team. Un passé snobé par les suiveurs de la Formule 1, de l'aveu du pilote, très illustratif envers l'amplification médiatique.
« Ce qui m'a fait rire après Barcelone, ce sont les avis de certains, dont les médias anglais, qui pointent sans cesse du doigt. Sur les courses du début de saison, je ne peux pas faire grand chose. A Bakou, je fais une faute rare et stupide, et en Espagne, je tente juste d'éviter mon équipier. Cela ne sert à rien de rester là-dessus ! »
« Les gens se font une montagne d'une taupinière ! »
Pour se changer les esprits, le directeur du GPDA (ndlr : l'association des pilotes) a pu compter sur le soutien d'un certain Jean Alesi, qui a tenu à lui parler au téléphone. De son côté, l'équipe Haas ne l'a également pas lâché :
« La mentalité de l'équipe est très positive. Quand on fait une erreur, on passe rapidement à autre chose. Avec Guenther (ndlr : Steiner, team principal du Haas F1 Team) on a juste parlé de l'incident pendant trois minutes. »
Maintenant, Romain Grosjean regarde le futur et cette manche urbaine. Le début de saison de Kévin Magnussen, son équipier, neuvième avec 19 points, incite à l'enthousiasme.
« La voiture est bonne partout depuis le début de la saison, j'espère qu'elle le sera aussi ici. Je vise la meilleure qualification, on se qualifiera trois places plus haut que ce qui était prévu » dit-il, en faisant référence à sa pénalité reçue après Barcelone.
De manière générale, le Haas F1 Team dispose d'un potentiel très satisfaisant en ce début de saison, en atteste la récente sixième place de Magnussen à Barcelone. Le tout avec des moyens limités : les grosses évolutions sur la voiture sont encore à venir. Il ne reste désormais plus qu'à Romain Grosjean de confirmer les attentes... histoire de taire les mauvaises langues.
« Actuellement, nous sommes la quatrième force du plateau. »
Join @RGrosjean as he 💭back on the 2017 #MonacoGP! pic.twitter.com/NaSE5Gz81v
— Haas F1 Team (@HaasF1Team) 23 mai 2018
De notre envoyé spécial à Monaco
