Leclerc : "un premier Grand Prix de Monaco à jamais gravé dans ma mémoire, malgré l'abandon"
F1. Le Monégasque n'a pas vu l'arrivée de sa première course à domicile en tant que pilote de Formule 1, la faute à la rupture de l'un de ses disques de frein, qui a entraîné une collision avec la Toro Rosso de Brendon Hartley. Mais Charles Leclerc voit le verre à moitié plein !
Le calme est retombé près du motorhome Sauber quelques instants après l'issue du Grand Prix de Monaco. Une tranquillité amplifiée par l'abandon de la star du moment, Charles Leclerc. 24 heures après un passage en Q2, la course du local de l'étape n'a cette fois pas été couronnée de succès... et de points.
Parti 14e sur la grille, le pilote frappé du numéro 16 a résisté à la Red Bull de Verstappen. Il est ensuite passé aux stands au 15e tour. Équipé de pneumatiques super-tendres, le pilote de 20 ans est alors tombé sur un os : Brendon Hartley, passé devant lui grâce à un timing d'arrêt mieux maîtrisé, au 13e tour. Pendant 55 boucles, le champion F2 2017 n'a jamais réussi à trouver l'ouverture. Pire, sa monture a souffert, à l'aspiration de la Toro Rosso. Son disque de frein avant-gauche a rendu l'âme au 70e tour, à la sortie du Tunnel. Charles Leclerc est venu taper l'arrière de son rival, dans un crash spectaculaire, mais sans blessure.
???? A dramatic end to @Charles_Leclerc's maiden race on home soil #MonacoGP#F1pic.twitter.com/dnKKZsgvbx
— Formula 1 (@F1) 27 mai 2018
« Le disque de frein avant-gauche a explosé, » résume le pilote de la Ferrari Driver Academy à notre micro. « Je me sens un peu mal pour Brendon mais je n'ai pas pu l'éviter. »
« J'ai senti le problème trois-quatre tours avant. La pédale devenait de plus en plus longue. J'ai mis la répartition sur l'arrière pour compenser mais on s'est rendu compte trop tard du problème. »
L'abandon de Charles Leclerc n'a même pas suffi au bonheur de son équipier Marcus Ericsson, qui termine onzième à la porte des points.
« Déçu, forcément. On avait le potentiel pour décrocher un nouveau bon résultat. J'étais rapide, malheureusement Toro Rosso a joué la stratégie d'équipe avec Hartley qui m'a retenu pour m'empêcher que j'attaque Gasly ensuite. »
« Les points étaient possibles. Toro Rosso a fait le jeu de l'équipe : mais on aurait fait la même chose à leur place ! »
Pas superstitieux non plus, Charles Leclerc peut quand même se demander si un chat noir ne rôde pas près de ses garages à Monaco. L'an dernier, il avait aussi abandonné sur les deux courses de Formule 2. Mais l'espoir veut surtout voir le positif d'un tel week-end à domicile. « J'étais à l'aise, j'avais trouvé le bon set-up sur la voiture. Pourtant, notre package n'est pas fait pour Monaco.»
« C'était mon premier Grand Prix de Formule 1 à domicile : ce week-end restera à jamais gravé dans ma mémoire. J'ai essayé de me concentrer au maximum. Mentalement, il a fallu que je me mette des barrières. Je connaissais beaucoup de monde ici. J'ai du me préparer comme sur un autre week-end de Grand Prix. »
Le rendez-vous est pris à Montréal pour vérifier les améliorations de l'écurie Sauber. « On progresse course après course. Et les prochaines pistes vont mieux nous convenir. » conclut l'homme qui a attiré l'attention ces cinq derniers jours.
Ahhh... Brake failure few laps to the end. A frustrating race as our pace was definitly good enough for points. Feeling sorry for all the Monegasques & my supporters today. Bad timing, @BrendonHartley was just in front, sorry mate but nothing I could have done more there. pic.twitter.com/cIESKzvCrz
— Charles Leclerc (@Charles_Leclerc) 27 mai 2018
De notre envoyé spécial à Monaco