Autriche - Qualifications : Valtteri Bottas d'un souffle devant Lewis Hamilton
L'Autriche est un circuit qui réussit décidemment à Valtteri Bottas : pour la seconde année consécutive, il réussit la pole au Red Bull Ring. Il devance son coéquipier et les deux Ferrari. Romain Grosjean signe une belle 6ème place.


Avant même le début de la séance de qualifications, Charles Leclerc savait qu'il subirait une pénalité puisque son problème en fin d'essais libres 3 a nécessité de changer sa boite de vitesses. Il a donc hérité d'une pénalité de cinq places sur la grille, ce qui l'a donc finalement positionné en ème place. Egalement victime d'un problème en fin de EL3, Max Verstappen a également été en mesure de prendre la piste, sans subir de pénalité lui.
Lors de la première phase de la qualifications, Ferrari a fait le choix d'envoyer ses deux pilotes en Super Tendres alors que tous leurs concurrents ont passé les Ultra Tendres. L'écart de performance est très faible puisque les deux hommes ont pu se classer en 3ème (Kimi Raikkonen) et 6ème (Sebastian Vettel) positions. Le top 6 était ainsi séparé de seulement 267 millièmes de seconde puisque Romain Grosjean est venu joué les trouble-fêtes et s'est glissé en 4ème place.
En danger pendant une bonne partie de la séance, McLaren a été en mesure de sauver une monoplace puisque Fernando Alonso s'est classé 11ème. Néanmoins, Stoffel Vandoorne échoue en 16ème, seulement sept millièmes derrière la Williams de Lance Stroll. Grosse déception également chez Sahara Force India, avec Sergio Perez qui n'a pas pu faire mieux que 17ème. Les écarts sont très resserrés puisqu'il n'y a que deux dixièmes entre Lance Stroll et Marcus Ericsson et cinq équipes perdent une voiture à l'issue de cette Q1.
Les éliminés de la Q1 sont donc : Vandoorne, Perez, Sirotkin, Hartley et Ericsson.
Dès le début de la Q2, Mercedes envoie un message très fort en envoyant ses deux pilotes en Super Tendres. Ils réalisent de superbes temps puisque Lewis Hamilton signe un nouveau record de la piste en 1:03: 577, près de deux dixièmes devant son coéquipier. Les Ferrari, en Ultra Tendres, ne peuvent que constater que les dégâts : Sebastian Vettel est alors à 11 millièmes de Valtteri Bottas tandis que Kimi Raikkonen est rejeté à quatre dixièmes de la tête. Les Red Bull ont adopté la même stratégie que Mercedes, Max Verstappen se classant 5ème et Daniel Ricciardo 9ème.
Dans le dernier essai, Sebastian Vettel est tout de même parvenu à battre la référence de Lewis Hamilton mais pour seulement 33 millièmes alors qu'il était avec le composé le plus favorable. Mais l'Allemand a ensuite été mis sous enquête des commissaires pour avoir gêné Carlos Sainz à la sortie du premier virage.
Fernando Alonso semblait en mesure de passer dans la dernière partie mais une double sortie de piste dans le dernier secteur l'a privé d'une amélioration, qui lui aurait permis de faire mieux que 14ème.
Les éliminés de la Q2 sont donc : Ocon, Gasly, Leclerc, Alonso et Stroll..
Sans surprise, Mercedes a été en mesure d'aller beaucoup plus vite lors de la Q3, avec Valtteri Bottas signant un 1:03:264. Il a été en mesure de creuser un écart de cinq dixièmes sur son coéquipier, qui s'est loupé au deuxième virage. Romain Grosjean réalise la superbe opération du premier relais, en pointant à la 4ème place, devant les deux Red Bull et Sebastian Vettel.
Mais lors du dernier assaut, Valtteri Bottas est capable d'encore améliorer pour atteindre 1:03:130, seulement 19ème millièmes devant Lewis Hamilton. Les deux Ferrari occupent la seconde ligne tandis que Romain Grosjean se glisse entre les deux Red Bull. Carlos Sainz a été en mesure de faire mieux que son coéquipier, Nico Hülkenberg
Q3 CLASSIFICATION: Pole last year, pole this - well done, @ValtteriBottas 👏 #AustrianGP 🇦🇹#F1pic.twitter.com/tqtv6qxQRG
—Formula 1 (@F1) 30 juin 2018
De notre envoyé spécial en Autriche
De plus les AMG partiront en super-soft . Je me demande où on peut concurrencer ces merveilles avec de tels pilotes et de telles machines .
Je pense que les allemands ont une volonté énorme pour continuer leur domination sur la F1 comme les américains pouvaient l'avoir pour faire les premiers pas sur la lune mais c'est encore une autre histoire ( une informatique à l'époque , inférieure à nos ordis actuels )
Tu as bien compris que la F1 est un terrain aux enjeux multiples. Chacun y trouve son intérêt souvent bien différent de celui de son voisin. Ton petit post met parfaitement en perspective l'importance de la volonté de domination technologique, sportive, commerciale des constructeurs. En bout de chaine on a l'expression de ce qui se fait de mieux (humainement et technologiquement) concentré le temps d'une course. Notre plaisir est dans ce grand défi dont toi, moi et quelques autres partagent le plaisir d'en savoir toujours plus sur les coulisses de l'exploit. Par principe je mets un bémol sur le coté allemand de la réussite d'AMG. Certes ce sont eux qui financent au départ l'aventure et soutiennent l'équipe. Mais si les capitaux Mercedes-Daimler sont bien majoritairement allemands, l'équipe est tout sauf nationaliste. Bien au contraire. On y parle anglais comme partout et on s'en fout complètement de la nationalité d'untel ou d'un autre. On le voit bien avec Honda qui a souffert ces dernières années de son manque d'ouverture aux autres cultures ce qui a nuit à sa performance. Renault en a aussi souffert mais à bien moindre titre. Je connais un peu le monde de l'ingénierie et c'est dans la variété des origines que se mènent à bout aujourd'hui les plus grands défis humains et technologiques. Les meilleurs ingé proviennent d'universités et d'écoles souvent pas très connues. Comment deux types au départ aux origines et aux caractères aussi différents que Bottas et Hamilton peuvent-ils travailler de concert pour partager les données utiles à un tour parfait en qualif. Courant 2013 et jusqu'en 2016 j'ai été impliqué en coulisses sur la demande de quelques copains dans le défi Solar Impulse. J'ai compris l'importance aujourd'hui de pouvoir mener à bien un projet aussi grandiose que celui là sans se refermer sur son petit état nation. Bertrand et André (pourtant de vrais Suisses!!!) ont été à l'origine du projet, ils l'ont porté à bout de bras et avec quel succès mais ils ont pu faire leur tour du monde en avion solaire que grâce à une formidable chaine de partage des savoirs. L'équipe ressemblait beaucoup à une équipe de sport auto sans distinction de nationalité. Il en reste une expérience très utile pour la science et la technologie en général. Aujourd'hui on planche sur Solar Ship, un avion cargo (poids emporté 10 tonnes) entièrement autonome énergie (solaire). Dans un premier temps un objectif humanitaire mais ce sera probablement l'avion de demain, presque totalement silencieux. Nous n'en sommes qu'aux débuts comme l'étaient les premiers fous volants au début du siècle dernier. Et la dedans la volonté humaine est la plus grande énergie comme en F1.
Je trouve ton post d'une rare qualité tant humaine que visionnaire .
Cependant loin de mes origines non hexagonales , je ne fais pas l'amalgame entre être allemand et être nationaliste . On sait bien que la F1 est un panachage très éclectique où il suffit de parler l'anglais .
Mais quand la France bat l'Argentine ou que Toto Wolff s'entretient avec Niki Lauda , c'est plutôt dans nos cultures respectives que se fait la communication .
Et quand probablement les Mercedes vont gagner cet après-midi , c'est dans toutes les langues du monde que sera exprimé un plaisir commun dans les pays concernés .
La propagande US ne date pas d'hier et mentir est leur nature première.
Nos grandes théories sont bien belles et on ne peut que s'en féliciter: vive le progrès humain et technologique. Sauf...qu'il suffit d'une petite défaillance de pompe à essence ou hydraulique (haute ou basse pression) pour mettre tout le boulot parterre. Idem pour l'erreur humaine du staff qui hésite un poil trop à faire rentrer le pilote. Trop tard... derrière la techno il y a presque toujours de l'humain, c'est à la fois rassurant ou inquiétant selon notre taux d'optimisme. Contentons nous de nous dire que si c'était un avion, il ne se serait peut-être pas garé sur le bord de la piste. Au moins dans le sport auto, on ne casse pas du bois à chaque fois qu'on va aux vaches!
La différence entre l'aviation et la F1 est que tout ce qui vole finit par se retrouver parterre .
Au fait , chez les aviateurs , curiosité du langage , quand on se" vache " , on appelle ça un cheval de bois .