F1. La place de Valtteri Bottas au sein de l’équipe Mercedes créé de nombreuses polémiques parmi les observateurs de la Formule 1. S’il n’est pas rare d’avoir une pilote numéro un et un second pilote prêt à épauler son leader dans une écurie, les valeurs et les principes affichés par Mercedes ces derniers mois semblent se contredirent. En témoigne les situations lors de trois Grands Prix, en Hongrie 2017, Hongrie 2018 et Russie 2018.
La consigne signifiée à Valtteri Bottas lors du récent Grand Prix de Russie, le contraignant à abandonner la victoire au profit de Lewis Hamilton, seul encore en lice pour le titre de champion du monde, a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Si les Directeurs sportifs des autres équipes et le monde de la Formule 1 en général comprennent plutôt bien cette décision, ou tout du moins l’accepte, les observateurs extérieurs ont du mal à comprendre que le meilleur pilote ne puisse pas gagner. Mais la Formule 1 est aussi un sport d’équipe, qui met en jeu de nombreux autres paramètres que la sportivité, tout aussi importants, voir même primordiaux.
De tous temps, les consignes d’équipe et les sacrifices des seconds pilotes pour aider leur leader, ont été présents en Formule 1. De manière plus ou moins acceptable selon les époques. Si personne n’était choqué en 1956 que Peter Collins offre sa monoplace à Juan-Manuel Fangio pour lui permettre de continuer la course, la FIA s’était offusquée de la manière dont Rubens Barrichello avait volontairement freiné sur la ligne d’arrivée du Grand Prix d’Autriche 2002 pour laisser la victoire à Michael Schumacher. Les instances avaient d’ailleurs, brièvement et sans succès, interdis les consignes d’équipes.
De nouveau autorisées, ces consignes ont été utilisées avec parcimonie et de manière plus au moins assumée par les équipes. Dans l’histoire très récente, Mercedes avait d’ailleurs mis en avant ses valeurs de sportivité lors du Grand Prix de Hongrie 2017 ou Valtteri Bottas avait laissé passer son équipier Lewis Hamilton au 45ème tour de la cours pour aller chasser, sans succès, les deux Ferrari devant lui. Dans le dernier virage du dernier tour, le britannique rendit sa place au Finlandais et Toto Wolff, Directeur sportif de Mercedes, justifiait ainsi cette action : « La vérité est que si nous manquons le championnat pour trois points, tout le monde pointera du doigt Budapest. Néanmoins, à long terme, nos principes et nos valeurs nous permettront de gagner plus de championnats, c'est ce que je crois. »
Cote pilote, ce devrait en théorie être différent. Mais pour ne pas interférer sur l'autre championnat, des consignes de "non agression" sont admises. Le vrai problème, c'est la préférence pour un des deux équipiers pour la bonne raison que son aura de champion du monde rejaillit sur le constructeur plus encore que la victoire de la marque. C'est en cela qu'il est vital que Mercedes ne laisse aucune chance de titre à Vettel. Comme le dit Wolff, Hamilton peut très bien se fracturer un pouce dans sa salle de bain demain et ne plus pouvoir piloter pendant un mois. Si Vettel remportait alors les GP pendant cette période...
ça je l'ai bien compris, il y a longtemps, et vous le savez, j'aime un peu pousser les choses, c'est exprès ^^
Mais ce qui me gène chez Mercedes, c'est qu'après avoir fanfaronner, tel le coq sur son tas de fumier devant la basse cours que c'était eux les plus beaux, les plus intègrent, etc ... et bien moi, je me ferais tout petit quand en fait on s'aperçoit qu'ils ne sont ni plus ni moins qu'une équipe comme les autres, avec des consignent aussi basses que celles pratiquées par Todt à l?ère de rien, pardon, choumarreur....
Je suis ravi que Nico Rosberg n'ait pas permis à Hamilton d'avoir l'exclusivité d'être CDM il y a 2 ans et que je me suis dit qu'il y avait une éthique sportive chez Mercedes à cette période . Alors oui , ils empochaient les 2 titres mais d'une toute autre façon , à mon sens sans ces honteuses consignes de course .
Cela s'est fait avant , ça continue avec Monsieur Arrivabene et Monsieur Wolff mais ce n'est pas pour cela que beaucoup de gens y voient de tristes intérêts financiers et industriels , d'autant plus graves que le choix ce fait aussi sur des retombées de toutes sortes sur un pilote médiatique , mais simplement sur la reconnaissance sportive des pilotes .
Si la mayonnaise doit être rattrapée , Hamilton rendra sa victoire à Bottas , en grand seigneur , d'ici la fin de saison , quand il aura fait ses comptes ( ce qui à mon avis , doit déjà être fait )
Depuis le début, cette saison s'est déroulée dans des conditions de concurrence acharnée avec Ferrari. Le tout sur fond d'une impérative fiabilité qui a mis chacun était à cran. Une ou deux casses en milieu de saison et c'est rapidement la dégringolade. Souvenez vous du classement à la mi saison...Qui aurait parié sur l'actuel classement par points?
Donc Toto Wolff, pourtant chantre de l'égalité de traitement entre les pilotes, a cédé à un moment sensible du championnat sous la pression de conserver un résultat fragile. Mais peut-on lui en tenir rigueur pour autant? Un moment un peu exceptionnel si on met le tout en perspective sur la vingtaine de courses.
Le week-end suivant, Hamilton gagnait une nouvelle fois sur son talent sans rien devoir au patron ni à son coéquipier. S'il devient CDM on ne pourra pas dire qu'il aura volé son nouveau titre. Ce sera peut-être le plus abouti sur le plan sportif.