Abu Dhabi - Course : Lewis Hamilton remporte le crépuscule de la saison
F1. Lewis Hamilton n'a jamais été menacé pour la dernière course de la saison, en devançant Sébastian Vettel et Max Verstappen. La course fut marquée par l'impressionnante cabriole de Nico Hülkenberg projeté en tonneaux par la Haas de Romain Grosjean en début de course.
Alors qu'il y avait beaucoup d'émotions sur la grille alors que 12 pilotes vivaient leur dernier Grand Prix dans leur équipe actuelle, le premier virage s'est très bien passé. Par contre, le freinage de la ligne droite de retour s'est mal passé puisque Nico Hulkenberg et Romain Grosjean sont arrivés toutes roues bloquées. Le Français s'est retrouvé à l'intérieur pour le second virage de la chicane mais l'Allemand n'a rien concédé. L'accrochage était alors inévitable : la roue avant gauche de Haas a alors accrochée la roue arrière droite de la Renault, qui est parti en tonneaux. La monoplace s'est alors stabilisée à l'envers, ce qui a nécessité l'intervention de la voiture de sécurité.
A scary start to the final race of the season for @HulkHulkenberg 😱
Motors Inside sans pub ?Abonnez-vousHe walked away unscathed from his big collision with Romain Grosjean#AbuDhabiGP 🇦🇪#F1pic.twitter.com/bAVm0LRgtQ
—Formula 1 (@F1) 25 novembre 2018
Lors de la reprise, Charles Leclerc a confirmé son excellent début de course, en prenant l'avantage sur Kimi Raikkonen, qu'il va remplacer chez Ferrari l'an prochain. Mais peu de temps après, le Grand Prix du Finlandais s'est terminé plus tôt que prévu lorsque tout son système électronique s'est éteint en pleine ligne droite.
Cela a donc provoqué une intervention de la voiture de sécurité virtuelle. Mercedes a alors fait rentrer Lewis Hamilton pour profiter d'un arrêt aux stands gratuit. Sauber a fait de même avec Charles Leclerc, tout comme Haas avec Romain Grosjean. La reprise des hostilités a alors vu Max Verstappen croiser le fer avec Esteban Ocon mais cette fois-ci, l'échange s'est parfaitement déroulé, malgré plusieurs manoeuvres de dépassement.
Le rythme de Lewis Hamilton n'était pas très impressionnant puisqu'il ne fut pas en mesure de prendre la mesure des Red Bull, qui sont restés en piste bien plus longtemps. Sebastian Vettel a initié la vague des arrêts à partir du 16ème tour, imité le tour suivant par Valtteri Bottas. A l'inverse, Daniel Ricciardo a décidé de tenter une stratégie décalée en restant en piste le plus longtemps possible, soit jusqu'au 33ème tour.
Peu avant la mi-course, une invitée surprise a fait son apparition à Abu Dhabi : la pluie ! Il y eut de grosses gouttes sur la piste mais celle-ci était suffisamment chaude pour faire évaporer les gouttes et donc ne pas perturber les pilotes.
Au 35ème tour, Valtteri Bottas s'est loupé au freinage lors de la chicane, ce qui a permis à Sebastian Vettel de prendre le meilleur au freinage de la seconde ligne droite. Dans la foulée, Max Verstappen est revenu sur le pilote Mercedes. Ce dernier s'est une nouvelle fois loupé au freinage mais a tout simplement coupé la chicane. Mais ce ne fut que partie remise, se faisant doubler successivement par les deux pilotes Red Bull. Dans ce contexte, il a fait le choix de repasser par les stands à 15 tours de la fin pour monter des gommes neuves.
A 10 boucles du terme de la saison, Esteban Ocon a vu son moteur Mercedes rendre l'âme alors qu'il était en 9ème position. Il a donc dû abandonner sa Force India dans la voie des stands. Dans la foulée, c'est un autre Français qui a été trahi par sa mécanique puisque c'est le moteur de la Toro Rosso de Pierre Gasly qui a rendu tout son huile sur la piste alors qu'il venait de rentrer dans le top 10.
Pour sa dernière course de F1, Fernando Alonso a eu le droit d'avoir toute la puissance moteur disponible en fin de course afin qu'il aille chercher son 1800ème point dans la discipline. Mais ce ne fut pas suffisant : l'Espagnol a donc conclu sa carrière avec une 11ème place finale, d'autant plus qu'il a eu une pénalité en fin de course pour avoir court-cuircuité la chicane. Mais le tour de rentrée des stands fut magnifique avec une parade entre Lewis Hamilton, Sebastian Vettel et Fernando Alonso. Les trois champions du monde ont alors effectué un superbe ballet de donuts sur la ligne droite des stands.
Donuts: 3 🍩
F1 world championships: 11 🏆#F1#AbuDhabiGP 🇦🇪pic.twitter.com/ODe0883pGP
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RACE CLASSIFICATION: ABU DHABI 🇦🇪
21 races = DONE
2018 = DONE #AbuDhabiGP#F1pic.twitter.com/XKe4BrEv9Z
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J'aime bien Hulkenberg mais il faut reconnaitre qu'il a chié dans la colle, déjà en tentant une avé maria sur Grosjean au 1er virage, c'est passé juste, admettons, mais au virage suivant il se rabat dessus comme si Grosjean avait disparu comme par magie, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même pour cet accident ...
Ce soir la comparaison est cruelle avec Bottas au point qu'on peut se poser des questions sur l'état d'esprit du pilote Finlandais quand il faudra aborder la prochaine saison. Dur pour lui de faire équipe avec un pilote si talentueux, doté d'une détermination sans faille et d'une très grande intelligence de course.
Mercedes a remporté un nouveau titre constructeur ce qui est également un véritable exploit tellement Ferrari avait placé haut la barre début 2018. Ce soir, Vettel beau joueur, n'a pu que constater que sa deuxième place était finalement logique. Il a le potentiel pour challenger Hamilton mais devra tirer, avec son team, les leçons de cet échec. Sur le plan technique, il faudra que l'on revienne dans les prochains jours sur l'évolutivité des trois top teams avec leurs forces et leurs faiblesses. RB termine la saison avec un Verstappen plein de promesses et uen monoplace revenue au premier plan. Ce pilote, lui aussi trop décrié, dispose d'un potentiel exceptionnel. Il a le talent pour être CDM.
En voyant Alonso tirer sa révérence, je me dis que ce pilote a malheureusement fait de mauvais choix dans sa carrière qui aurait dû être bien plus prolifique. Comble de l'histoire je ne peux m'empêcher de repenser à 2013 quand Lewis avait choisi de changer d'équipe contre vents et marées. Le pilote espagnol lui avait expliqué combien il était sûr que c'était l'erreur de sa vie... Quelques années plus tard son association avec Mercedes est devenue une vraie success story. Encore une fois, il n'y a pas de hasard.
Probable que cette belle histoire durera encore quelques saisons. Dans tous les cas, Lewis qui fût probablement le pilote le plus contesté de sa génération (pour des tonnes de mauvaises raisons....) aura réussi a marquer pour longtemps positivement l'histoire de la F1. Dans une dizaine d'années, dira-t-on la même chose de Max?
Bottas coupe tout droit quand il loupe son freinage : rien
Ocon coupe tout droit quand il loupe son freinage : pénalité...
Mais bon merco est aussi lamenable que ferrari au temps de schumacher todt, quelle pitié, saison une fois de plus ou est glorifié la triche à outrance couverte par les autorité, on se croirait en politique tiens....
C'est pour Bottas que la situation est la plus compliquée. Il va devoir revisiter son année pour comprendre la domination subie et sa régression vis-à-vis de son coéquipier. Ensuite, il va devoir se reconstruire, se blinder pour la prochaine campagne mais gare si le début de 2019 ne montre pas un rapprochement entre leurs performances respectives. Surtout que, quoi qu'il en dise - et en pense ? - la concurrence d'Ocon est une épée de Damoclès. Heureusement pour le Finlandais, C'est Mercedes, pas RedBull...
Il me semble qu'écrire la formule supra n'est tout simplement pas crédible.
Le palmarès de Grosjean suffit à démontrer l'inverse. Mais il y a plus, à commencer par l'opinion de son employeur qui lui renouvelle sa confiance à un moment où sa saison restait perfectible.
Ils sont 20 sur la grille et autant qui n'y dépareraient pas. A moins d'être propriétaire de l'écurie, aucun pilote mauvais ne peut prétendre à un volant tant la concurrence est forte et même sévère. S'il est là, sans mécène milliardaire, sans soutiens "politiques" nécessaires à la Formule 1(la France a déjà pilote, écurie et motoriste) et la Suisse n'a pas de velléité d'organisation, c'est qu'il y a sa place comme ses collègues.
Il y aurait d'ailleurs un joli thème d'article d'inter-saison pour quelqu'un qui se passionne pour les coulisses financières de la F1 (au hasard... Matthieu ? ): de quels soutiens bénéficie chaque pilote ? De Perez à Kubica en passant par Stroll, etc...
"...Dans tous les cas, Lewis qui fût probablement le pilote le plus contesté de sa génération (pour des tonnes de mauvaises raisons....)"
Certainement, et ce contexte l'a amené à un comportement, sur la piste et hors piste, peu orthodoxe, disons.
Ce que j'ai remarqué, cette année, c'est qu'en gagnant en maturité, il avait changé d'approche en qualifications : avant, il voulait absolument prouver qu'il était le meilleur dans cet exercice, et prenait donc des risques inconsidérés pour mettre une seconde à tout le monde, se ratant parfois, et manquant donc la pole.
Cette année, à part peut-être Melbourne et Singapour, il a plus assuré, se contentant d'un ou deux dixièmes sur le deuxième, ou moins.
S'il continue comme cela l'année prochaine, je crois qu'il fera assurément plus de poles qu'en 2018.
2018, une belle année pour Lewis et ceux qui l'apprécient, un cauchemar pour Villeneuve et ses semblables, dont certains ont déserté le forum.
"...a ...gagné par sa pugnacité que je lui reconnais."
Pugnacité, pugnacité...
Encore un effort, et le mot finira par sortir...
Talent !
Ce que je "reproche" au "talent" c'est à la fois la globalité des atouts et la notion d'inné en filigrane qui dénigre, dévalorise ou passe sous silence cette capacité à travailler, y compris chez les plus doués.
Je dois reconnaître que je ne suis pas en désaccord avec ce que vous dites.
En général (2015 et 2017), quand Lewis gagne le titre et qu'il reste des encore des courses, il n'est plus à 100%. Mais là, j'ai été impressionné. Peut-être qu'il a gagné en maturité (en sagesse ?), peut être qu'il commence à réaliser que les records de Schumacher ne sont plus si inaccessibles ? (qui l'eut cru ?)
J'ai l'impression qu'il a décuplé sa soif de victoire. Quand je revois cette image de Lewis sortant de sa monoplace au grand prix de Monza, il avait une telle rage de vaincre. Woaw ! Pour moi cette image résume parfaitement sa saison.
Il faut maintenant continuer à travailler dur pour 2019. Red Bull a impressionné ses dernières courses. Ferrari a le meilleur moteur et détient un jeune loup aux crocs aiguisés en la personne de Leclerc. Il faut que Mercedes rattrape son retard au niveau moteur par rapport à Ferrari.
Juste une remarque personnelle sur la course d'Hamilton . Après l'abandon de Raïkkönen , trahi par ses batteries et obligé de sauter de sa voiture pour éviter un risque d'électrocution , Lewis change ses pneus sous VSC , seul à le faire parmi les leaders . On est au 7ème tour . Il a 5" d'avance sur Vettel et ressort des stands avec 10" de retard sur son adversaire ralenti par la VSC . Quand Vettel au 15ème tour change ses pneus , il ressort à 15" d'Hamilton . Très bien vu de la part d'Hamilton et de son équipe car Vettel avec ses pneus plus frais de 8 tours ne pourra jamais inquiéter Lewis .
Par contre , Bottas avec des gommes changées également au 15ème tour ( des Super-Soft bien-sûr ) va les fusiller en une vingtaine de tours , se faire passer par les 2 RedBull et les changer au 41ème tour pour des Ultra-Soft et terminer la course à 32" de Lewis .
C'est un avis personnel mais on ne peut plus établir de comparaison entre Hamilton et Bottas , l'un qui atteint une maîtrise exceptionnelle et l'autre qui doute . Dans la continuité de ce que je viens de lire , je pense que l'inné et le talent apportent d'autant qu'ils sont entretenus par un travail personnel et une remise en question constante de soi-même . Je pense à Hamilton assurément mais il faudra à Bottas encore plus de travail , tant physique que psychologique .
Mais cette année il m'a tout simplement épaté. Son championnat est magnifique en travail, maitrise et talent.
Son compagnon de garage souffre de la comparaison, avec sa voiture finir le championnat comme il le fait est au mieux très décevant.
De toute façon, leur légalité est définitivement confirmée et leur utilisation n'aura pas eu d'incidence sur l'attribution des deux titres;L'an prochain, il est possible que d'autres équipes disposent de jantes de ce type voire de développements plus performants encore de ce concept, en F1 ou ailleurs. Mercedes a bénéficié bien peu d'une trouvaille qui sera au moins copiée dès l'Australie.
Cela s'appelle la recherche et l'innovation technologique qui font partie intégrante des gènes de la Formule 1. Cela deviendra un "progrès" si le concept trouve une application pour les véhicules de série, voitures, poids lourds et pourquoi pas les trains d'atterrissage des avions.
Alors oui , on va revenir sur le sujet comme quoi Ocon a privé Max de la victoire au Brésil ? Verstappen a de bonnes raisons de s'en prendre à lui-même dans cette affaire . Mais pourquoi , pour une fois , les RedBull n'auraient pas eu le droit d'être meilleures que les autres au Brésil même sans ces jantes à trous ( qu'elles ne maîtrisent peut-être pas ) ?
Pour la petite histoire , j'ai une vielle charrette en bois de plus de 100 ans qui servait à livrer de la bière dans les bistrots en Alsace . Les jantes en bois sont pleines de petits trous et ne permettent pas de rouler vite .
Très bien vu de votre part ! Moi qui pensais faire de l'humour ! À humoriste , humoriste et demi .
Demi de bière bien-sûr
Arrêtez de vous faire mousser ....
Oh , pas de risque de me faire mousser ! Je ne mets pas de faux-col .
J'arrête de me faire mousser . Ce que vous dites est assez clair . On ne parle que de sport automobile sur le site .