Bilan 2018 - Mercedes : une constellation à 5 étoiles !
F1. En cette fin d'année 2018, Motorsinside vous a proposé de jeter un regard en arrière sur les performances des équipes et de leurs pilotes cette saison. Il est donc temps de conclure cette série par l'écurie championne du monde pour la cinquième fois consécutive : Mercedes.
Classement au championnat : 1ère place, 655 points
Meilleure place en qualifications : 1ère place, Hamilton (Abu Dhabi, Brésil, Japon, Singapour, Belgique, Hongrie, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Espagne, Australie) et Bottas (Russie, Autriche)
Meilleure place en course : 1ère place, Hamilton (Abu Dhabi, Brésil, Japon, Russie, Singapour, Italie, Hongrie, Allemagne, France, Espagne, Azerbaidjan)
Et de 5 ! Mercedes est devenue championne du monde des constructeurs pour la cinquième fois consécutive en signant pas moins de 13 poles et 9 victoires en course. Elle devient ainsi le cinquième constructeur le plus titré de l'histoire de la Formule 1. Notons néanmoins que la conquête de cette cinquième couronne n'aura pas été de tout repos pour Mercedes, en effet, finie la domination de l'écurie reine, la Ferrari SF71H est bien née.
Fin mars, le premier Grand Prix de la saison sur les terres australiennes annonce une belle bataille entre les flèches d'Argent et les Ferrari, après une magnifique pôle d'Hamilton c'est finalement Vettel qui s'impose suite à un problème de logiciel. En Autriche, la marque à l'étoile se fait une grosse frayeur, les deux pilotes sont contraints à l'abandon à cause d'un manque de fiabilité de leur nouveau moteur. Hamilton est la victime malheureuse d'une chute de pression d'essence et Bottas celle d'un problème de boîte de vitesse.
Mercedes a montré cette saison quelques faiblesses, l'écurie moins sûre d'elle que lors des saisons précédentes s'est d'ailleurs laissée tenter par les consignes d'équipe. Les spectateurs de la F1 ont notamment pu le constater en Russie où le pilote n°77 a été contraint par le muret des stands à laisser passer son coéquipier n°44. A Monza, Bottas avait d'ores et déjà joué le rôle de tampon en bloquant Raikkonen pour offrir une victoire assurée à Hamilton. En fin de saison, l'écurie allemande a néanmoins renoué quelque peu avec sa domination passée et c'est donc avec 84 points d'avance sur Ferrari que Mercedes s'est finalement imposée au championnat.
Notons que, sans surprise, nous retrouverons bien Hamilton et Bottas au volant des Mercedes l'an prochain.
Lewis Hamilton
Classement au championnat : 1er, 408 points
Meilleure place en qualifications : 1er (Abu Dhabi, Brésil, Japon, Singapour, Belgique, Hongrie, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Espagne, Australie)
Meilleure place en course : 1er (Abu Dhabi, Brésil, Japon, Russie, Singapour, Italie, Hongrie, Allemagne, France, Espagne, Azerbaidjan)
Lewis Hamilton a montré encore une fois l'étendue de son talent en réalisant pas moins de 11 poles et 11 victoires cette saison. Si Vettel est longtemps apparu comme une menace pour le titre mondial, dès Monza, le Britannique s'est imposé comme le leader du championnat, Vettel ne signant dès lors plus une seule victoire. Avec son cinquième sacre, Lewis Hamilton égale Juan Manuel Fangio, le pilote Mercedes qualifie d'ailleurs sa saison 2018 de « meilleure année » de sa carrière .
Parmi les faits marquants de la saison de Lewis Hamilton, on retrouve sa "remontada" à Hockenheim. En effet, parti 14ème, le britannique s'est hissé à la fin de la course sur la plus haute marche du podium. Bien aidé notamment par la stratégie pneumatique de son équipe et l'erreur fatale de Vettel, Lewis Hamilton aura certainement réalisé sur ce circuit allemand, sa plus belle course de la saison.
Lewis Hamilton a dominé la fin du championnat. Le Britannique est sacré dès le Grand Prix du Mexique en terminant seulement à la quatrième place. Néanmoins, il conclut cette saison en beauté en effectuant la pôle et en obtenant la victoire à Abu Dhabi, terminant ainsi le championnat avec une belle avance de 88 points sur le second à savoir Sebastian Vettel.
Valtteri Bottas
Classement au championnat : 4ème, 65 pts
Meilleure place en qualifications : 1er (Russie, Autriche)
Meilleure place en course : 2ème (Bahreïn, Chine, Espagne, Canada, Allemagne, Russie, Japon)
Cette saison, Bottas a joué de malchance, entre crevaisons, sorties de piste et consignes d'équipe, le pilote n'a pas été épargné. En effet, à Bakou, Bottas est contraint à l'abandon à 3 tours de l'arrivée suite à une crevaison. A Sakhir, c'est un arrêt mal exécuté par Mercedes qui lui coûte cher.
Pour ce qui est des consignes d'équipes, Toto Wolff le qualifie, en Hongrie, de : « Fantastique allié » . Bottas a, en effet ,été le parfait coéquipier pour Hamilton, lui facilitant quelques victoires, sans pour autant mettre en danger de précieux points pour le Britannique.
Bottas aura tout de même signé de belles pôles positions et réalisé des courses intéressantes qui auraient pu le mener à la victoire.
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Bottas est resté 3 tours devant Räikkönen pendant lesquels Hamilton a fait la jonction. Sachant que Hamilton tournait 0.5 seconde plus vite que Räikkönen lorsqu'ils avaient chacun la piste libre et qu'il est ensuite resté plus de 10 tours derrière le Finlandais avant de le doubler, la contribution de Bottas a ce dépassement reste mineure. L'usure excessive des pneus sur la Ferrari a joué un rôle plus important.
Pour Bottas, sa meilleure chance de victoire était en Chine, où il aurait logiquement du gagner sans la sortie de la safety-car. A Bakou, Vettel aurait du être le vainqueur logique sans l'accrochage des Red Bull qui a offert une perte de temps minime à son arrêt pour Bottas et le leadership (pendant quelques tours).
Tout ceci reste subjectif, par contre, ce qui est certain, c'est que Hamilton a remporté 11 courses et pas 9. Il manque l'Allemagne et la Russie dans votre décompte.
Ce qui était leur gros point faible est devenu l'un de leur point fort. Une pôle d'anthologie de Lewis à Singapou (qui était le pire circuit pour Mercedes), 4 dixième de gagné dans le dernier secteur en Russie par rapport à Ferrari (secteur le plus sinueux du tracé) et je ne parle même pas du dernier secteur de Abu Dhabi.
En plus de cela, on peut rajouter la trouvaille des jantes trouées. Chapeaux !
Cependant, et c'est sur ce point que je m'inquiète, il faut que Mercedes hausse son niveau de jeu en ce qui concerne leur moteur. Ferrari les a rattrapé et même dépassé si bien que les Rouges disposent de la meilleure vitesse de pointe en ligne droite. Il faut donc refaire son retard et avoir le meilleur PU dès les essais de près saison. Mercedes travaille actuellement sur un nouveau concept qui a connu un petit contre temps. Il faut résoudre ça cet hiver pour être prêt à agranger un maximum de données lors des essais.
A la limite, la vitesse atteinte en ligne droite s'obtient à partir de la sortie du virage précédent. Ce n'est donc pas forcément la monoplace affichant le meilleur chiffre qui aura parcouru la ligne droite le plus rapidement.
Les publications d'après course sont sujettes à caution mais il se trouve souvent des voitures relativement lentes sur un tour avec un classement beaucoup plus flatteur sur ces tableaux.
D'abord la méthode: un management supérieur aux autres. Niki et Toto forment une paire parfaitement complémentaire. Ils ont travaillé dans la constance et la sérénité avec la confiance totale de la direction du groupe. Leurs choix ont été murement réfléchis longtemps en amont et sont respectés par l'ensemble de leur équipe. Ils considèrent avec autant de respect le dernier des magasiniers de Brixworth que l'ingé piste de Lewis. Tout le monde travaille dans le même sens et pour l'avoir vécu, ce n'est pas le cas de toutes les équipes.
La réussite est aussi la résultante d'une politique interne de partage de données qui a été appliquée dés 2014 quand d'autres en étaient encore l'an dernier à jouer"aux petits chefs égoistes" si on venait discuter leurs choix.
Toujours sur le plan humain le facteur Hamilton est à mon sens déterminant dans la réussite. Certes Lewis est "le pilote" qui aujourd'hui dispose de la meilleure vitesse, constance, la maturité et surtout une résistance exceptionnelle à la pression. MAIS, une fois que l'on a dit cela on oublie toujours de dire qu'en coulisses, hors caméras, dans l'équipe il est un moteur à lui tout seul. Contrairement à tous les "on dit" qui sont véhiculés sur lui, c'est un type tellement impliqué et un travailleur acharné qu'il inspire un immense respect pour ceux qui travaillent avec et pour lui. Cette donnée est absolument indiscutable. Désolé de brasser un portait qui parait presque trop idilique du personnage, mais sans Lewis, Mercedes AMG ne serait jamais arrivée au niveau actuellement atteint.
Une équipe qui a mon sens dans l'histoire le fa F1 a marqué son époque car elle a fait école. Sans médire sur Renault dont j'ai historiquement un grand respect, ils seraient probablement champions du monde aujourd'hui s'ils avaient su se remettre en cause dés 2015. Les moyens ne font pas tout mais le manque de moyens est souvent aussi un bon prétexte pour ne pas voir les choses en face. A ce jeu Mercedes est le meilleur exemple de ce qu'il faut faire. mais cela durera-t-il? C'est la vraie question pour 2019.
La Ferrari a toujours eu une vitesse de pointe meilleur que la Mercedes (dès qu'ils ont installé leur specB). Avant cela , Mercedes a toujours eu l'avantage sur Ferrari dans ce domaine. Je ne pense pas que Mercedes a subitement décidé de régler sa voiture avec plus d'appui au détriment de la vitesse sur tous les circuits, Monza en tête.
Cela m'incite à penser que Ferrari est bien passé devant. Le regain de forme de Haas et de l'Alpha Sauber (notamment Leclerc qui avait les records dans les deux premiers secteurs à Abu Dhabi) peuvent en témoigner.
Actuellement, un propulseur disposant d'une grande puissance a plus intérêt sur beaucoup de circuits à être "consommé" pour améliorer la motricité. Mais, encore une fois, les écarts sont infimes, la mise au point d'une monoplace se conçoit à la fois sur la globalité d'un tour mâtinée de la durée du Grand Prix en tenant compte des deux éléments qui varient en course : le poids du carburant et l'usure des pneumatiques.
Ce que vous écrivez sur la performance de Leclerc montre que les ingénieurs de Sauber ont estimé plus efficace de privilégier ces deux secteurs au détriment du reste du cir!cuit. Si l'inverse avait été chronométriquement plus favorable, il aurait roulé moins vite sur ces deux secteurs et plus ailleurs.
Cela n'enlève rien au fait que le P.U Ferrari se soit bien amélioré... mais dans quel(s) domaine(s) ? Ca, on ne le saura que lorsque l'information ne sera plus "sicret, sicret" !
PS. Je n'aime pas parler d'un site autre mais celui-là n'étant pas vraiment "concurrent", je vous recommande deux analyses techniques, articles papier tout récents parus sur le blog de Jean-Louis Moncet
Que souhaiter de mieux pour 2019 !
Je suis dans la nécessité de vous rappeler que béotien , l'adjectif que vous vous attribuez qui signifie : " Personnage lourd, peu ouvert aux lettres et aux arts, qui a des goûts grossiers ." ne vous convient absolument pas .
À chaque mot sa place , comme l'enseigne la rhétorique mais je ne vous apprends rien .
Tu parles d'un sujet primordial en F1 . L'investissement financier des équipes d'usine dans le développement de leurs propulseurs pour acquérir un petit avantage sur les autres est important . Mais peut-on encore progresser sur le moteur thermique, qui malgré ses progrès monstres en fiabilité , va atteindre un jour ses limites thermodynamiques " pression-volume/températures " ?
Quand à la récupération d'énergie cinétique pour la partie électrique du PU , quand on voit les pilotes soulager l'accélérateur pour recharger les batteries , on se dit qu'il n'y a plus beaucoup à gagner en puissance .
Je pense que les instances officielles de la F1 , FIA , LM etc....ont compris l'intérêt de changer la règlementation de la F1 car elle arrive en bout de course .
Ce qui fera vivre notre sport , c'est comme tu le dis , le facteur humain mais juste pour le plaisir , un duel Hamilton/Leclerc serait génial . Bonnes fêtes .