Le Halo : un an après, le constat
La saison 2018 a vu l’introduction d’un appendice qui aura soulevé bien des débats et des noms d’oiseaux : le Halo. Pour ou contre, chacun avait son camp et tenait ses positions. S’il s’est rapidement imposé comme une évidence pour certains, il est temps de prendre un moment pour remonter à ses origines et de dresser le bilan des arguments des détracteurs ainsi que des certitudes apportées par le Halo. Troisième et dernier article lié à l'histoire du halo dressant le constat final.

L'évolution progressive de la sécurité en F1, énoncée dans notre premier article lié au halo a confirmé que sa venue était logique sur le plan sécuritaire.
Une fois la délicate mise en application effectuée, nous voici à présent à l'aube de la deuxième saison de F1 sous l'ère du Halo et un constat semble évident, le Halo fait l’unanimité.
De nombreux incidents ont confirmés les dires des instances de la FIA et ont permis d’illustrer la théorie en pratique.
Le cas le plus concret étant l’accident mêlant Charles Leclerc à Fernando Alonso à Spa, ce dernier a vu sa monoplace atterrir sur celle du jeune monégasque et heurtant le Halo de la Sauber.
Bedlam comes to Belgium in the blink of an eye #BelgianGP 🇧🇪#Spapic.twitter.com/SYdtnttVO9
— Formula 1 (@F1) 27 août 2018
Leclerc déclara après la course « Je n’ai jamais été un fan du Halo mais je dois dire que j’étais très content de l’avoir au-dessus de ma tête. »
De nombreuses personnalités ont salué ce nouveau dispositif à l’issu de l’événement à l’image de l’ancien pilote Mercedes Nico Roberg qui déclara
« Nous pouvons mettre fin aux discussions autour du Halo maintenant. Il sauvera des vies. »
Si les avis restaient incertains sur les possibles incidences sur la question corporelle de l’accident du GP de Belgique, le rapport final de l’incident conclu en décembre 2018 que le Halo avait réellement protégé Charles Leclerc. L’étude confirme que sans cette protection, non pas la roue, mais l’aileron avant de la McLaren aurait percuté la visière du pilote Sauber avec des conséquences possiblement fatales.
D’autres événements ont confirmé l’utilité du Halo en cours de saison. Notamment en Formule 2 lorsqu’à Barcelone, l’Arden de Nirei Fujuzumi est retombée sur le cockpit de la Russian Time de Tadasuke Makino.
Seule la question de l’extraction des pilotes peut encore faire débat avec notamment pour référence le spectaculaire tonneau de Nico Hulkenberg à Abu Dhabi, lequel était bloqué sous sa monoplace jusqu’à l’arrivée des secouristes. Les autorités répondent à cette critique en indiquant que le Halo, créant un espace de dégagement, empêche dans la majorité des cas l’enfouissement des monoplaces dans les graviers.
A scary start to the final race of the season for @HulkHulkenberg 😱
He walked away unscathed from his big collision with Romain Grosjean#AbuDhabiGP 🇦🇪#F1pic.twitter.com/bAVm0LRgtQ
— Formula 1 (@F1) 25 novembre 2018
Du côté des fans, le débat semble clos, le Halo ayant prouvé que le spectacle restait identique et qu’il n’altérait en rien les faits de courses. La télévision s’est également adaptée au système afin de profiter du Halo pour y intégrer différents indicateurs de performances pendant les caméras embarquées.
Thermal cam 🌡️
A cool view of some hot tyres 👌#AbuDhabiGP 🇦🇪#F1pic.twitter.com/naOkrZSZlh
— Formula 1 (@F1) 23 novembre 2018
Tout comme la plupart des éléments de sécurité apparus au fil des années, le Halo aura su s’imposer de lui-même en prouvant son utilité en course. Les différents détracteurs se sont à mesure rangés derrière l’utilité de l’évolution. Le futur de la Formule 1 et des différentes formules de promotions intégrera donc la Halo, et celui-ci confirmera encore probablement son utilité au cours des saisons à venir comme le prouve le prototype de F1 2021 engagé par Ross Brawn et Liberty Media.
2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣
👀First look>https://t.co/rkRvM2ztpH#F1pic.twitter.com/Q1VZxiDedf
— Formula 1 (@F1) 14 septembre 2018
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Ces accessoires imposés en compétition automobile au nom de la sécurité ne sont plus contestés par ceux qui sont les premiers concernés, à savoir les pilotes.
Comme le rappelait V6turbo@ dans un de ses derniers messages, les réglementations font toujours l'objet de discussions avec les constructeurs. Ces derniers aiment à se répandre dans la presse lorsqu'un changement leur déplaît. On l'a bien vu cet hiver avec les limitations de développement des ailerons à l'avant des F1.
Force est de constater que le halo ne fait plus polémique. Comme l'écrit souvent quelqu'un ici pour contrer un avis différent du sien, ils (les pilotes, les ingénieurs, etc... selon le cas) "savent mieux que vous ce dont ils parlent."
Que le halo défigure la ligne générale des monoplaces, c'est un fait. A leur époque, le port du casque - eh oui ! - puis les mouchoirs et cagoules ignifugés puis le casque intégral furent décriés car ils cachaient le visage du pilote.
Mais la polémique la plus terrible pour les spectateurs, c'est l'adaptation des circuits. Il suffit - You Tube en regorge - de regarder les courses d'antan avec cette proximité de la piste par l'absence de zones dégagées. Les fascines de l'ère moderne, ce sont les grillages qui riment avec "cage" pour le spectateur, fort mal pris pour celui qui aime la photographie ou le simple myope.
S'adapter ou se démettre. Si la vision des monoplaces actuelles devient insupportable, il n'est qu'à ne plus les regarder. Si les circuits dénaturés dégoûtent, il n'est qu'à ne plus s'y rendre. Personnellement, ce fût mon choix, il y a une bonne vingtaine d'années.
Et, oui, bon nombre de pilotes ont, avant son installation, contesté cette m... et ils savent bien meiux que vous ce dont ils ont besoin ! Et, que je sache, peu d'entre eux militaient pour cette appendice nuisible... Bon nombre l'ont contesté avant que le petit Todt l'impose en bon dictateur qu'il est.
Les pilotes sont des êtres humains comme les autres : ils doutent de ce qu'ils ne connaissent pas. Ensuite, ils se sont fait une opinion plus argumentée. Je viens de faire une recherche sur internet et n'ai rien trouvé de récent contre le halo.
Les pilotes n'ont aucun poids ? Une affirmation qui n'engage que vous. Mais, de toute façon, les responsables d'équipe en ont et ils ne disent plus rien non plus... Sans aller jusqu'à la maxime éculée "qui ne dit rien consent", si les gens concernés au premier chef (pilotes, responsables d'écurie, ingénieurs et concepteurs) ne le récusent plus, c'est que leur opinion a évolué. Pas la vôtre. C'est le message que vous vouliez passer. C'est fait.
Pour info, toutes les lois qui sont revenus sur l'indemnisation des chômeurs ou le nombre de trimestres pour obtenir une retraite à taux plein, ne sont plus contestées. Croyez vous que les gens préfèrent travailler 43 ans au lieu de 38 pour partir à la retraite à taux plein ???? Et pensez-vous qu'ils seront d'accord quand ils partiront à 70 ans ?! Allons, arrêtez un peu de raconter n'importe quoi, SVP. Et arrêtez aussi de comparer le halo au système hans (ou au casque). Cela n'a aucun rapport !
Le poids des pilotes est nul pour les raisons que j'ai évoquées dans mon précédent post. Celui des directeur d'écurie est faible face au diktat de Todt et des américains. Les halo a été rejeté 2 fois et mis en place parce que l'aeroscreen n'a pas fait l'affaire. Et comme il fallait impérativement mettre en place une protection (le pote de Todt s'est fracassé le crâne en skiant...), ce qui était rejeté a finalement été installé...
Il n'y a qu'à fermer les cockpits, caréner les roues et limiter la vitesse en course à 30 km/h en installant des ralentisseurs tous les 150 mètres pour limiter les risques !