Espagne - Course : Lewis Hamilton, sans coup férir

Lewis Hamilton n'aura jamais été menacé après trouvé l'ouverture dès les premiers mètres de course, ce qui a permis à Mercedes de porter à 5 la série de doublés consécutifs. Dieter Zietsche, le PDG de Daimler, ne pouvait rêver meilleur départ du constructeur. Max Verstappen a réussi à surprendre les Ferrari pour monter sur le podium.
Logo Mi mini
Rédigé pPar
Lewis Hamilton a pris les devants dès le premier virage
© Mercedes / Lewis Hamilton a pris les devants dès le premier virage
Les conditions étaient parfaites pour le départ du Grand Prix d'Espagne. Sur la grille, tous les pilotes avaient opté pour les pneumatiques tendres, à l'exception de Kimi Räikkönen, Lance Stroll, les deux Williams et Nico Hülkenberg qui ont adopté les mediums.

A l'extinction des feux, Valtteri Bottas réalise de nouveau un envol moyen, ce qui permet à Lewis Hamilton de se mettre à sa hauteur au premier virage et prendre l'avantage. Sebastian Vettel a également eu une opportunité et a opté pour l'extérieur. Mais l'Allemand a été contraint d'aller au large à l'entrée du premier virage ainsi que dans le second. Cette manœuvre a eu pour conséquence de bloquer son coéquipier, Charles Leclerc. Opportuniste, Max Verstappen a su en profiter et doubler les deux pilotes Ferrari.

Les Rouges ont alors commencé à renouveler leur bataille des derniers Grand Prix. Pendant plusieurs tours, Charles Leclerc s'est montré très pressant dans les rétroviseurs de son coéquipier. Finalement, au 12ème tour, Sebastian Vettel s'est écarté en bout de ligne droite afin de laisser passer le Monégasque. Celui-ci s'est alors tout de suite attaqué à creuser l'écart tandis que Sebastian Vettel réclamait de changer de gommes.

Son vœu fut exaucé au 20ème tour mais son arrêt fut très long. Un tour plus tard, Red Bull a réagi en faisant rentrer Max Verstappen. Mais l'équipe britannique a pris un choix stratégique différent, en lui passant de nouveau des tendres, ce qui indiquait qu'il allait forcément faire au moins deux arrêts lors de cette course. A l'inverse, son coéquipier, le Français Pierre Gasly a opté pour des gommes mediums.

Un quatrième choix stratégique fut adopté par Ferrari puisque Charles Leclerc est reparti de son propre arrêt, avec des bandes blanches synonymes de pneumatiques durs. Cela a conduit à remettre les deux pilotes Ferrari l'un derrière l'autre. Après plusieurs tours passés l'un derrière l'autre, Charles Leclerc a été contraint de laisser passer son coéquipier. Mais le jeune pilote a attendu d'être dans la zone lente pour s'effacer afin de bien spécifier son mécontentement.

Loin de toutes ses considérations, les ingénieurs de Mercedes étaient tellement peu inquiets de la situation en piste que l'un d'entre eux pris même le temps de commenter le potentiel titre de Liverpool en Premier League en plein milieu de la course.
Sebastian Vettel avait lancé la vague des seconds arrêts, imité ensuite par Max Verstappen et même Valtteri Bottas. Mais c'est à ce moment-là que Lance Stroll a refermé la porte sur Lando Norris dans la première chicane. Leur accrochage a alors provoqué l'intervention de la voiture de sécurité. Tous les autres pilotes ont alors plongé dans la voie des stands pour chausser de nouvelles gommes. Lewis Hamilton a alors passé des gommes tendres usagés tandis que Charles Leclerc a troqué ses durs avec des médiums.

Lors de la relance, Charles Leclerc n'a pas pris un très bon envol et s'est retrouvé sous la menace directe de Pierre Gasly. Le pilote Ferrari a bien su se défendre, ce qui plaça le Français en difficultés face à Kevin Magnussen, qui a trouvé l'ouverture en poussant son coéquipier Romain Grosjean. Par contre, Lewis Hamilton a parfaitement profité de ses gommes tendres pour creuser l'écart et surtout récupérer le meilleur tour en course, qui était la propriété de Sebastian Vettel.

La bataille entre les pilotes Haas aura eu de graves conséquences pour Romain Grosjean, qui se fit dépasser successivement par Carlos Sainz et Daniil Kvyat mais est parvenu à sauver le point de la dixième place, ce qui lui permet d'enfin débloquer son compteur de points cette saison.

Au final, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas s'offrent donc un cinquième doublé consécutif, ce qui n'est jamais arrivé dans l'histoire de la F1. Dieter Zietsche s'offre donc un très beau cadeau de départ à l'occasion de sa dernière course à la tête du constructeur Daimler puisqu'il va quitter ses fonctions à la fin du mois.
Fond circuit
GP Espagne
00h 00m 00s
Course terminée
Vendredi 10 mai
11h - 12h
15h - 16h
Samedi 11 mai
12h - 13h
15h - 16h
Dimanche 12 mai
15h10 - 17h10
3 commentaires
Donnez votre avis
  1. Gravatar Marc Diskus
    Marc Diskus Le 12/05/2019 à 20:06
    Frottez-vous bien les yeux , vous ne rêvez pas . 217 points marqués en 5 courses par Mercedes-AMG sur 220 possibles . 5 doublés d'affilée en 5 courses , fait unique dans l'histoire de la F1 . On est proche de la perfection . Mais que peut faire la concurrence face à la perfection ? La recette est donnée par Mercedes et bien rédigée sous la plume de V6 Turbo@ : Un travail immense d'une équipe organisée , coordonnée , de haute compétence , responsable à tous les niveaux . Il est pris en compte les résultats du passé qui se complètent par une quête continue de nouveautés performantes . Les deux pilotes au talent et au professionnalisme extrêmes , viennent se fondre dans cette alchimie moderne . Quand Leclerc disait au soir du GP de Bahreïn qu'il restait beaucoup de travail à accomplir , c'est bien au nom de tout le reste du plateau qu'il parlait . L'avance prise par Mercedes semble grosse et durable . Il va falloir réagir vite chez dans l'ordre , Ferrari et RedBull ou RedBull et Ferrari ( on ne sait plus bien ) pour que l'oiseau Mercedes ne s'envole pas une fois pour toutes .
    Répondre
  2. Gravatar V6 Turbo
    V6 Turbo Le 12/05/2019 à 22:47
    @Marc Diskus Ok avec toi. Parfois je me frotte les yeux en regardant les courses tellement cela ressemble à un rêve. Et encore si la concurrence était nulle mais Vettel, Leclerc, Verstappen &co c'est pas des manches. Ferrari et RB aussi. Cette saison est quasi parfaite pour Mercedes (pour le moment). Qui plus est, il n'y a pas de pilote numero1. Une victoire avec les formes rien a redire sur le plan sportif. Un tel succès a quand même ses revers au point que l'on peut s'inquiéter de la réaction du public et des médias qui risquent de se lasser de cette routine victorieuse. Mais peut_on reprocher aux vainqueurs d'être trop bons? On vit en tous cas des moments historiques dans notre sport même s'ils ne sont pas aussi émotionnels que certains grands duels du passé. On ne mesurera probablement l'importance de cette saga que dans quelques années.
    Répondre
  3. Gravatar Aifaim
    Aifaim Le 13/05/2019 à 09:47
    Je n'ai pas suivi le Grand Prix. Apparemment, la safety-car a joué un rôle inattendu en fin de course : en resserrant artificiellement les positions, elle a privé les pilotes de l'opération "point du meilleur tour" puisqu'un arrêt pour remettre des pneus neufs les auraient pénalisés de plusieurs places voire d'une sortie du top 10. Hamilton empoche donc ce point sans effort particulier, presque à son insu...
    Répondre
Votre avis

Connectez-vous pour écrire un commentaire

Haut