Angleterre : les tops et les flops de la rédaction
F1. Vous connaissez la formule : débattons des principales satisfactions et déceptions de ce dixième week-end de la saison 2019, disputé sur le circuit de Silverstone, en Angleterre.
Les tops
Les duels Verstappen vs Leclerc et Bottas vs Hamilton : du grand spectacle !
À juste titre, nous pouvions nourrir des inquiétudes avant ce dixième rendez-vous de la saison. Sur un circuit fait de longues courbes rapides, il était normalement difficile pour les pilotes de se suivre et de se dépasser, sans mettre mal à les pneumatiques. Pourtant, nous avons été servi en émotions ! Deux duels ont évidemment retenu l'attention sur ce Grand Prix à Silverstone. Le principal, cette lutte de jeunes loups, entre Charles Leclerc et Max Verstappen, notamment dans les 20 premiers tours. Si le Monégasque a étonné par sa défense rugueuse, le Néerlandais n'a rien abdiqué, collé dans la boite de vitesse de la Ferrari, tentant notamment un dépassement impossible dans un trou de souris au 19e tour, au bout de la ligne droite d'Hangar Straight, la deuxième zone DRS.
Le mieux dans l'histoire est que cette lutte est restée virile mais correcte, même si le dépassement de Verstappen dans le dernier virage du 25e tour a été fait quatre roues en dehors de la trajectoire, sur l'astroturf. Mais après les polémiques nées sur l'intervention des commissaires, il était bon de laisser ces pilotes se battre en piste, eux qui sont l'avenir de la Formule 1. Pour Leclerc, nul doute que cette course sera un déclic, après l'affrontement en Autriche. Et dans le présent, leur duel met du piquant dans une saison assez fade.
Box office 🍿#BritishGP 🇬🇧#F1pic.twitter.com/Tsqi93aL0g
— Formula 1 (@F1) 14 juillet 2019
Mais n'oublions pas également l'affrontement entre les pilotes Mercedes ! Valtteri Bottas a tenté de montrer qu'il n'était pas qu'un simple fait-valoir. Résultat, le Finlandais a malmené comme rarement son quintuple champion du monde d'équipier au départ. Leur face à face du quatrième tour restera dans les mémoires, avec Bottas repassant devant Hamilton dans la courbe de Copse. Malheureusement, la Safety Car a plié leur match, en faveur d'Hamilton. Dommage, on aurait bien aimé voir Bottas repartir en tête sur son deuxième relais, histoire de voir de quel bois se chauffe l'homme à la barbe. Si le Finlandais pense que le championnat des pilotes n'est pas encore réglé, il faudra nous le montrer avec des courses de cet acabit.
No inch given between the two Silver Arrows
A brilliant mini-battle at the start of Sunday's race#BritishGP 🇬🇧#F1 (sound on) pic.twitter.com/ob8kKxm2So
— Formula 1 (@F1) 14 juillet 2019
Gasly, enfin une éclaircie !
On l'attendait avec impatience : voici le premier week-end référence 2019 de Pierre Gasly. L'équipier de Verstappen a tout mis bout à bout, en démarrant du bon pied lors des essais libres, premier en FP1 et terminant par trois fois devant le Néerlandais. Si Gasly était quand même derrière au moment décisif des qualifications, son retard n'était pas offensant, à quatre dixièmes de la pole. Idem en course où le champion GP2 2016 a même effectué un joli dépassement sur Vettel. Plus de rythme, plus d'agressivité, Gasly a retrouvé une partie de son potentiel, aidé par des réglages enfin équivalents à ceux de Verstappen. Maintenant qu'il s'est rapproché du haut du panier, le Français doit surtout continuer sa progression et ne pas revenir en arrière !
P4 👍👍👍
— PIERRE GASLY 🇫🇷(@PierreGASLY) 14 juillet 2019
Enjoyed that one!
Thanks to the team for the great work all weekend.
📸: @KymIllmanpic.twitter.com/7DySRJdbIX
Daniil Kvyat, le come back du Grand Prix !
Dans le dur en Autriche, le pilote russe a fait la remontée de ce Grand Prix d'Angleterre. Parti 17e, il est l'un des grands bénéficiaires de la voiture de sécurité, au même titre que Carlos Sainz, sixième. Mais contrairement à l'Espagnol, Daniil Kvyat a aussi fait des dépassements en piste, sur Antonio Giovinazzi, Nico Hulkenberg ou même son équipier Alexander Albon. En difficulté lors des qualifications, Kvyat s'est montré plus à l'aise selon ses dires, en réussisant à tout extraire de la voiture. L'ancien pilote Red Bull s'est même offert une belle bataille face à Raikkonen pour la huitième place, sans succès. Après deux courses dans le dur, Kvyat relance sa saison, d'autant qu'Albon a terminé en 12e place, lésé par les pneumatiques en fin de Grand Prix.
🗣️"It’s good to get two more points on the board and it was important to bounce back after the past couple of races.” - @kvyatofficial
Dany's full quote 📲https://t.co/GyNA9h6lS9pic.twitter.com/8FBp2A04GO
—Toro Rosso (@ToroRosso) 14 juillet 2019
Les flops
Sebastian Vettel poursuit sa descente aux enfers
La saison 2019 du pilote Ferrari est un calvaire interminable. Visiblement pas à l'aise dans sa voiture, Vettel est maintenant dominé par Leclerc le samedi comme le dimanche. Sa sixième place en qualifications est le signe d'une grande impuissance, avec seulement un dixième d'amélioration entre la Q1 et la Q3. Et alors que sa course prenait enfin une bonne tournure, Vettel a tout perdu en s'accrochant bêtement avec Verstappen. Une erreur, dont l'Allemand est le seul responsable, comme il l'a reconnu après l'arrivée, en s'excusant sans attendre face à son adversaire. Mais Vettel est décidément trop brouillon pour un supposé leader de la Scuderia. On ne reconnaît plus le pilote quadruple champion du monde de la grande époque Red Bull. A la place, on retrouve même le pilote parfois approximatif de 2010, s'accrochant avec ses principaux rivaux. A ce rythme, Vettel perdra son leadership chez Ferrari au profit de Leclerc. De quoi lui donner des envies d'ailleurs ? On a de plus en plus de mal à croire en un Vettel champion du monde dans une combinaison rouge.
*That* collision 👀#BritishGP 🇬🇧#F1pic.twitter.com/iJTkfTK0nL
— Formula 1 (@F1) 14 juillet 2019
Haas, la galère continue aussi
Autre calvaire, autre mal profond. Nouveau week-end cauchemardesque pour l'écurie américaine, perdue dans ses réglages ! Avec des résultats surprenants et un Grosjean battant Magnussen avec un setup datant de l'Australie. Mais la cerise sur le gâteau avarié fut ce départ et ce contact entre les deux pilotes, dés les premiers virages, sabordant leur course. Ce qui n'a pas échappé au futur ex sponsor Rich Energy, trollant littéralement l'écurie de Gene Haas sur Twitter. Oui, l'écurie de Caroline du Nord est nul part, surtout en cours ,totalement largué avec l'exploitation des Pirelli. Pas très rassurant pour Romain Grosjean, qui risque de sentir son baquet en danger, avec l'intérêt d'un Sergio Pérez peut-être en partance de Racing Point.
Great start boys@HaasF1Team#BritishGP#HaasF1#richenergy#milkfloatpic.twitter.com/19zDwusVYj
— Rich Energy (@rich_energy) 14 juillet 2019
Racing Point de plus en plus effacé
L'écurie de Lawrence Stroll est toujours là, mais difficile d'en parler, puisque cela fait désormais trois courses que ni Pérez ni Lance Stroll ne ramènent de points. Le pire à Silverstone est que Pérez avait la place pour ramener quelques unités , mais il s'est accroché avec Nico Hulkenberg à la relance post Safety Car, la faute notamment à des problèmes de freins. De son côté, Lance Stroll a encore fait une remontée, après une mauvaise qualification et une nouvelle sortie en Q1. Mais pas de quoi sauter au plafond avec une 13e place finale et un rythme insuffisant. Désormais, Racing Point est menacé par Alfa Romeo au classement des constructeurs et on ne voit pas trop comment la donne pourra être inversée.
Great race for the neutral but a disappointing day for us. So near, yet so far... 😪#MakeItCount#F1#BritishGPpic.twitter.com/dn7SV9Xw3D
— SportPesa Racing Point F1 Team (@RacingPointF1) 14 juillet 2019