Belgique - Course : Charles Leclerc remporte sa première victoire devant Lewis Hamilton
Après un départ compliqué qui a vu deux voitures de sécurité intervenir, Charles Leclerc a filé vers la victoire malgré un retour de Lewis Hamilton en fin de course. Dans le dernier tour, Giovinnazi s'est fortement sorti dans Pouhon tandis que Norris a connu un souci mécanique à l'entame du dernier tour.


C'est un Grand Prix de Belgique endeuillé qui se dispute ce dimanche à Spa-Francorchamps. De multiples hommages ont été rendus ces dernières presque vingt-quatre heures, suite au décès du pilote français Anthoine Hubert lors de la course principale de Formule 2 hier après-midi. Sur les voitures et les casques, les pilotes rendent hommage à Anthoine à travers un autocollant en son honneur "19 Racing for Anthoine".
A l'extinction des feux Charles Leclerc parvient à garder son avantage mais Vettel est débordé par Hamilton. Derrière Sainz reste Verstappen prend un mauvais départ mais reste à l'intérieur pour plonger. Le Néerlandais harponne Kimi Raïkkönen et casse sa suspension avant-gauche, sauf que le pilote Red Bull ne s'en rend pas compte et continue sa route. Dans Eau Rouge sa voiture refuse de tourner et il file de le muret de pneumatiques. Bien entendu la voiture de sécurité est déployée.
Dans la cohue du premier virage, Ricciardo est accroché par Raïkkönen à la sortie de l'épingle, le Finlandais revenait en piste légèrement en perdition et percute involontairement l'Australien.
Après deux tours de voiture de sécurité était sur le point de reprendre mais Carlos Sainz est aperçu dans le dégagement de la chicane de l'arrêt de bus mais ressort pour un tour, le temps de sortir la McLaren de la piste.
A la relance, Vettel bloque les freins mais parvient à prendre son virage. L'Allemand semble en légère difficulté. A noter la cinquième place de Lando Norris et la sixième de Romain Grosjean au 6è tour de la course. Pierre Gasly est lui neuvième coincé entre les Racing Point de Pérez (8) et Stroll (10).
En tête, Leclerc parvient à créer un écart de deux secondes avec Vettel mais le Monégasque fait une petite erreur à l'entrée des Combes, sans conséquence pour sa course. Un peu plus loin, Magnussen et Pérez s'affronte pour la septième place et après plusieurs tentatives dans la montée de Kemmel le Mexicain prend l'avantage sur le Danois au dixième tour.
Un tour plus tard c'est Pierre Gasly qui prend l'avantage sur Kévin Magnussen puis au douzième tour c'est Lance Stroll qui conclu la même manœuvre. Plus loin Alexander Albon était englué au quatorzième rang depuis la fin du premier tour et après le passage aux stands de Nico Hulkenberg il se défait de l'autre Renault de Daniel Ricciardo.
Au seizième tour, Vettel plonge dans la voie des stands pour chausser les médiums. Il ressort cinquième devant Romain Grosjean. Le Franco-Suisse s'arrête au tour suivant et parvient à ressortir devant la bataille à trois qui sévit entre Raïkkönen, Pérez et Gasly pour la douzième place.
Chaussé des médiums Vettel parvient à réduire l'écart avec Bottas et avec la tête de la course et au 22ème tour lorsque Leclerc rentre, il ressort derrière son coéquipier allemand. Au 23ème tour c'est au tour d'Hamilton de s'arrêter pour chausser les médiums puis Bottas au tour 24.
Remonté d'avoir perdu au jeu des arrêts, Leclerc remonte sur Vettel à raison d'une seconde par tour et flirte avec la seconde d'écart dès la 26ème boucle. Malheureusement pas de bataille en piste car Ferrari intervient à la radio pour que Vettel laisse passer Leclerc et l'Allemand s'exécute sur la ligne de départ-arrivée.
Point classement au 29ème tour : Leclerc, Vettel, Hamilton, Bottas, Norris, Giovinnazi, Pérez, Ricciardo, Grosjean, Gasly, Hulkenberg, Kvyat, Stroll, Albon, Raïkkönen, Russell, Magnussen, Kubica.
Une lutte ouverte est désormais lancée entre Vettel et Hamilton. Le Britannique prend l'avantage au DRS dans la montée de Kemmel au 32ème tour. Bientôt c'est Valtteri Bottas qui revient sur le pilote de la Scuderia, impuissant avec ses vieux pneumatiques. Finalement il rentre aux stands une seconde fois pour chausser des nouvelles gommes tendres et ressort quatrième.
De la septième à la douzième place l'écart s'est nettement resserré car Kvyat, Albon, Gasly, Grosjean et même Giovinnazi sont à l'assaut d'un Ricciardo à l'agonie avec ses pneumatiques à 33 tours d'ancienneté. Au 35ème tour, Kvyat et Albon se défont de Ricciardo.
Très performant lors du premier relais, Romain Grosjean se retrouve impuissant face à ses adversaires en fin de course. Au 40ème tour le Français se fait passer par Hulkenberg et Stroll dans la montée de Kemmel. Pierre Gasly parvient à accrocher la 10ème place pour sa première course avec Toro Rosso.
L'intrigue de ces derniers tours résident sur le grand retour de Lewis Hamilton sur Charles Leclerc. Dans le dernier tour Giovinnazi sort dans Pouhon etprovoque un drapeau jaune dans le 2ème secteur et Lando Norris cinquième toute la course s'arrête sur la ligne de départ-arrivée au début du dernier tour.
Charles Leclerc remporte donc sa première victoire en Formule 1 et ses premiers mots vont à son ami Anthoine Hubert. La joie de sa première victoire est contenue par l'événement tragique de ce week-end mais l'émotion est elle, très grande. Lewis Hamilton et Valtteri Bottas complètent ce podium à Spa. Le point du meilleur tour est attribué à Sébastian Vettel qui termine au pied du podium.
Dans la mésaventure du dernier tour pour Norris et Giovinnazi, Pierre Gasly a pu récupérer la neuvième place pour son retour chez Toro Rosso. Romain Grosjean, lui, termine sa course au 13ème rang.
Le classement final à l'issue du Grand Prix de Belgique 2019 :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Leclerc | Scuderia Ferrari | 1:23:45.710 | 44 | |
2 | Hamilton | Mercedes AMG Petronas Motorsport | +0.981 | 44 | |
3 | Bottas | Mercedes AMG Petronas Motorsport | +12.585 | 44 | |
4 | Vettel | Scuderia Ferrari | +26.422 | 44 | |
5 | Albon | Aston Martin Red Bull Racing Tag Heuer | +81.325 | 44 | |
6 | Perez | Racing Point Force India Mercedes | +84.448 | 44 | |
7 | Kvyat | Scuderia Toro Rosso | +89.657 | 44 | |
8 | Hulkenberg | Renault F1 Team | +106.639 | 44 | |
9 | Gasly | Scuderia Toro Rosso | +109.168 | 44 | |
10 | Stroll | Racing Point Force India Mercedes | +109.838 | 44 | |
11 | Norris | McLaren Renault F1 Team | Moteur | 44 | |
12 | Magnussen | Haas F1 Team | 1 tour | 43 | |
13 | Grosjean | Haas F1 Team | 1 tour | 43 | |
14 | Ricciardo | Renault F1 Team | 1 tour | 43 | |
15 | Russell | Williams Racing | 1 tour | 43 | |
16 | Raikkonen | Alfa Romeo Sauber Ferrari | 1 tour | 43 | |
17 | Kubica | Williams Racing | 1 tour | 43 | |
18 | Giovinazzi | Alfa Romeo Sauber Ferrari | Accident | 42 | |
19 | Sainz Jr. | McLaren Renault F1 Team | Moteur | 1 | |
20 | Verstappen | Aston Martin Red Bull Racing Tag Heuer | Accident | 0 |
De notre envoyé à Spa-Francorchamps
1 tour de plus cetait foutu et une nouvelle désillusion des 2 parties .
La victoire est la mais pas de quoi sauter au plafond dommage au vu des qualifs, vettel a lâché complet dans la tête , se prendre 7 dixièmes en qualifs cest juste pas possible, en course cest un fantôme c'est inquiétant pour l'année prochaine si il reste en f1 et c'est dommage de finir comme ça pour le pilote qu'il a été.
Monza devrait être plus facile pour eux normalement mais attention quand même.
Dommage pour leclerc de gagner dans ces conditions.
Pour le reste, Vettel est aux fraises et Albon a bien réussi son premier GP compte-tenu de sa place au départ (due à un changement de PU).
Pour Gasly, même s'il est dans les points, il semble manquer cruellement de "gnac" et Kvyat termine largement devant lui.
Les RNO font peine et Norris doit maudire la fiabilité de son moteur, comme Sainz. RB a clairement fait le bon choix avec Honda et c'est plutôt RNO qui devrait tirer les enseignements d'un retour en F1 totalement raté en jetant l'éponge.
Pour kubica et le franco-suisse, rien de nouveau. La fin est proche ama.
GP a l'intérêt très relatif et pas sur que Monza soit bien plus emballant...
Certes, Malpighi et sa théorie d'un poumon prépondérent dans la vie humaine se trompait tout comme accuser Pirelli de toutes les inégalités entre les performances des uns et des autres, pilotes et monoplaces est abusif.
De mon point de vue, il est dommage de voir des concurrents perdre pied parce que la température de la piste fraîchit ou se réchauffe ou parce qu'il a changé sa monte pneumatique un tour avant la survenue d'une VSC.
Si la technologie peut éventuellement pallier le problème, les écuries les moins bien pourvues en nombre sinon en qualité d'ingénieurs de haut-vol en pâtissent un peu plus ce qui ne fait qu'accroître les écarts et le débours d'argent.
C'était comment hier ? Sur la grille de départ, la monoplace avait quatre pneus et était censée aller au bout. Avant-hier ? Pareil ! sauf que la puissance des moteurs, la qualité de l'asphalte, la tenue de route et le poids des monoplaces et la longueur des courses mettaient à mal les pneus à la technologie encore archaïque... Il suffit d'en regarder la largeur. Alors, certains s'arrêtaient, d'autres non... Comparaison n'est pas raison et les époques ont changé.
Pour des questions de coût, je suis contre la fourniture par plusieurs manufacturiers simultanément mais aussi de ces panachages de gommes actuels. Je plaide pour un pneu unique dont le cahier des charges sera de ne pas perdre ses performances pendant au moins deux heures et dont les caractéristiques ne seront pas modifiées pendant deux ans.
J'ai l'impression très personnelle que quelque-chose change en lui , dans sa perception de lui-même en tant que pilote planétaire qu'il représente . Il affiche un sourire radieux pour sa 2ème place à Hockenheim , il joue le rôle d'équipier modèle pour Leclerc à Spa . Il a probablement compris qu'il n'est plus le chou-chou de la Scuderia , ce qui le rend moins impulsif , moins égocentrique , en fait plus sympa et appliqué dans son pilotage . peut-être un Vettel plus fort pour la fin de saison .
Un autre personnage a changé depuis quelques temps , c'est Binotto . Oubliés les diktats péremptoires de directives de courses , difficiles à comprendre en début de saison . Plus de sérénité dans ses propos . En fait un resserrage des liens entre lui et ses pilotes , sous l'oriflamme du Cavalino , qui symbolise la nouvelle Scuderia où , fait rare ces dernières années , l'égalité apparaît entre ses pilotes . La Scuderia qui essaie de construire un modèle Mercedes , c'est pas mal !
Autre remarque pour conclure . Si les mécanos d'Hamilton n'avaient pas exécuté qu'un arrêt pneus moyen ( 3"4 contre 2"4 à Leclerc ) je pense que le dernier tour aurait été insupportable pour Charles et ses admirateurs .
Il a donc une (petite) part dans le triomphe (modeste) de Leclerc mais surtout de Ferrari. La disette est enrayée et la presse transalpine (provisoirement) calmée à son endroit. L'inverse, si près de Monza, aurait tenu du suicide médiatique.
Ha Ha Ha , bien d'accord avec vous .