Russie : les tops et les flops de la rédaction
F1. Vous connaissez la formule : débattons des principales satisfactions et déceptions de ce seizième rendez-vous de la saison 2019, disputé sur le tracé du parc olympique de Sotchi.
Les tops
L’abnégation de Mercedes
Difficile pour l'équipe Mercedes d'espérer mieux d'un week-end qui semblait pourtant mal engagé. L'équipe allemande aura eu le coup de pouce qui lui fallait pour parachever un week-end où Valtteri Bottas et surtout Lewis Hamilton n'auront rien lâché.
La deuxième place en qualifications du Britannique aura permis à la concurrence de se rappeler qu'il ne faut pas trop vite enterrer le quintuple champion du monde même s'il semble en difficulté. Attentiste et en course et profitant de la belle opportunité de la Voiture de Sécurité pour prendre les devants, Hamilton remporte une course qui était pourtant offerte aux Rouges. Du coup, il prend encore plus d'avance au championnat et vole vers son sixième titre, avec un Valtteri Bottas, opportuniste 2ème !
Kevin Magnussen marque des points
Une fois n'est pas coutume, le Danois fait partie de notre Top du week-end. Certes, d'aucun diront qu'il a subit (enfin!) une pénalité de 5 seconde pour avoir court-circuité la chicane en fin de course en plein bagarre. Mais au volant d'une monoplace totalement imprévisible, KMag a réalisé une solide prestation, bien aidé par un départ flamboyant et les sorties des nombreuses Voiture de Sécurité, virtuelle ou pas.
Preuve s'il en fallait que le Danois sait être costaud et que son équipe peut compter sur lui, surtout lorsque son équipier ne franchit pas le premier tour au milieu d'un peloton très agressif.
Sergio Pérez se réveille !
Les modifications apportées par Racing Point depuis deux ou trois courses semblent enfin fonctionner sur les monoplaces ! Les deux pilotes, Sergio Pérez et Lance Stroll, ont réussi à s'extraire de la Q3 sans trop de difficultés et ont passé la majeure partie de leur course dans le Top 10.
Hélas, seul le Mexicain rapportera des points à son équipe avec sa sixième arrivée dans les points de la saison après un été plus que difficile. Sa prolongation de contrat en poche, il est désormais moins sous pression pour performer et tirer à lui tout seul l'équipe pourtant dévolue à son équipier.
Les flops
La stratégie Ferrari
Il est toujours assez difficile de juger de l'extérieur une stratégie mise en place en interne avec les pilotes et les ingénieurs. Sur le papier, celle de Ferrari semblait assez intelligente. Mais il a fallu que les égos des pilotes s'en mêlent.
Mattia Binotto n'est pas un novice en Formule 1, il aurait bien dû se douter que Sebastian Vettel ne s'inclinerait pas si facilement pour laisser passer Charles Leclerc alors qu"il était en tête, surtout dans la situation dans laquelle il se trouve actuellement.
Quoi qu'il en soit, la Scuderia a été prise à son propre jeux et la casse mécanique sur la SF90 de l'Allemand a ruiné un possible doublé, dans quelque ordre qu'il eut été. On a juste l'impression que Ferrari devrait plus se concentrer sur la performance que sur les jeux politiques internes et, pourquoi pas, désigner une fois pour tout un pilote numéro 1, quitte à perdre une partie de son binôme actuel.
Double abandon pour Williams
L'équipe Williams n'a pas grand exploit auxquels se raccrocher cette saison si ce n'est celui de la fiabilité. Avant la course en Russie, jamais l'équipe n'avait vu ses deux pilotes se retirer. Le premier abandon de la saison était même très récent puisqu'il s'agissait de George Russell à Singapour.
Cette fois, se sont à la fois Russell, sur une sortie de piste, et son équipier Robert Kubica, qui ont dû mettre pied à terre avant le drapeau à damier. Seul point positif de cette année, l'équipe conserve le point marqué par la Polonais en Allemagne après que l'appel d'Alfa Romeo ait finalement été rejeté.
Un nouveau week-end décevant pour Renault
Qualifiés 7ème et 10ème, les deux pilotes Renault pouvaient légitimement aborder cette épreuve Russe avec confiance. Les premiers virages en auront décidé autrement pour Daniel Ricciardo, victime d'un accrochage avec Antonio Giovinazzi dès le deuxième virage.
Une crevaison plus tard, l'Australien abandonnera quelques boucles plus loin pour laisser son équipier seul à se battre en piste pour rapporter des points. A ce titre, la stratégie de l'équipe Renault a été plutôt étonnante en faisant arrêter aux stand Nico Hulkenberg dès le 17ème tour pour chausser des gommes Mediums.
Avec encore 40 tours à boucler la Voiture de Sécurité déployée un peu plus tard aura été salutaire pour l'Allemand. malheureusement, il ne pourra pas aller plus haut qu'une dixième place, ramenant un maigre point à son équipe qui voit désormais McLaren s’envoler pour la 4ème place des constructeurs.