Grand Prix de Russie : Le top/flop de la rédaction

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S'il était prévu que Mercedes dominerait encore sur la piste russe, l'ordre de ses pilotes n'était pas forcement établi d'avance. Derrière les "Flèches Noires", la concurrence s'est organisée et a offerte de belles batailles. Voyons qui a su briller et qui est passé au travers de cette 10ème manche du championnat 2020.
LE TOP 3
1. Max Verstappen, course et qualifications solides :
Sûrement frustré de s'être fait sortir au premier tour du Grand Prix de Toscane, Max Verstappen a eu à cœur de rétablir l'ordre des choses pour cette course russe. Dès les qualifications, il a prouvé qu'il faudrait compter sur lui en s'intercalant entre les deux pilotes Mercedes.
En course, et malgré un moins bon départ que Valterri Bottas, il a su trouver son rythme et rester proche du pilote finlandais. La pénalité de Lewis Hamilton lui a permis de conserver une belle deuxième place finale.
Verstappen concède encore quelques points au championnat du monde des pilotes à son adversaire direct pour la seconde place : Bottas, mais il consolide sa troisième position.
2. Alpha Tauri : esprit d'équipe
Depuis le début de la saison, Alpha Tauri prouve sa belle progression ! La victoire de Pierre Gasly a sûrement galvanisé les troupes. En Russie, pour sa course à domicile Daniil Kvyat termine devant son équipier français. En se classant respectivement 8ème et 9ème ils peuvent encore nourrir l'espoir d'aller chercher leur cousine italienne, pas vraiment à la fête en 2020. Pierre Gasly a animé la course par de beaux dépassements. Force est de constater que l'équipe de Faenza est unie dans l'effort pour continuellement progresser !
3. Antonio Giovinazzi : un sursaut d'orgueil ?
Le pilote italien d'Alfa Roméo est à la peine depuis un bon nombre de courses. Au point que certain médias alimentaient des rumeurs sur son remplacement en cours de saison. Il est acquis qu'en cas de prolongation de Kimi Räikkönen pour la saison prochaine, Antonio Giovinazzi sera lui sur le banc de touche !
Dès lors, l'Italien n'a plus rien à perdre, et ça à l'air de le libérer. Il s'est pour une fois montré audacieux et conquérant... et ça paie ! En terminant à la porte des points, il aura surclassé son équipier. En Russie, il a aussi prouvé qu'il est un attaquant solide et endurant. Souhaitons lui que ça ne soit pas un feu de paille s'il veut prouver qu'il mérite de reste en F1 l'an prochain.
LE FLOP 3
1. Vettel : la tête chez Aston Martin ?
Après un Grand Prix de Toscane laborieux où le pilote allemand est resté dans l'ombre durant toute la course. En Russie, le quadruple champion du monde a détruit sa monoplace en Q2 sur sortie de piste ! Ce n'est pas un fait nouveau chez lui : sous pression, il lui arrive régulièrement de perdre le contrôle, de son auto ou de ses gestes.
En course, pour son 250ème Grand Prix, Vettel termine une nouvelle fois très loin de Leclerc. Respectivement 13ème et 6ème, il n'y a clairement plus de débat entre leur performance. L'Allemand a-t-il perdu sa motivation ou sa pointe de vitesse ? Sa fin de carrière chez les Rouges ressemble à celle de Kimi Räikkönen en 2009. Largués de la même manière et très vite oubliés au profit du second pilote, la chute est rude et Vettel ne trouve pas les forces pour rebondir.
2. Mercedes, des erreurs incompréhensibles sur le muret des stands !
Mercedes : l'écurie aux 12 titres (série en cours) depuis 2014, l'écurie aux procédures germaniques qui ne laissent aucune place au hasard, l'écurie aux stratégies parfaites, serait-t-elle en train de perdre pied ? Dans tous les cas, c'est le pilote vedette Lewis Hamilton qui en fait les frais. Entre l'incident de la pit-lane fermée à Monza et le mauvais placement de sa monoplace en vue de réaliser un test de départ avant la course, cela commence à compter.
Au final, Mercedes perd une victoire et Hamilton deux. Dans les deux cas, l'écurie et le pilote ont une avance très confortable mais si ces erreurs se reproduisent trop souvent, elles risquent de semer un vent de panique !
3. Des pistes sans bac à gravier, des pistes avec moins de spectacle ?
Lorsque le circuit Paul-Ricard au Castellet a été racheté par Bernie Ecclestone en 1999, il a été renommé HTTT, soit High Tech Test Track. En effet, lors de sa réhabilitation sous l'égide de Philippe Gurdjian, les bacs à sable ont cédé leur place à des zones de dégagement munies de rubans d'asphalte dont l'abrasivité est progressive. Cette technique permet de ralentir les voitures à la dérive sans les endommager. Et surtout leur permet de repartir en piste. Cette technologie avant-gardiste, jugée plus sécuritaire, a été adoptée par la suite sur de nombreux tracés. Le Grand prix de Russie créé en 2014 ne fait pas exception à la règle.
Et l'on constate avec récurrence que les pilotes se jouent de plus en plus des limites des pistes, jouant avec les vibreurs et ces bandes d'asphalte pour ralentir le moins possible lorsqu'ils sont en perdition, ou pour élargir de manière exagérée leur trajectoire afin de gagner du temps.
Si cette technique a permis a Sebastian Vettel de se sortir sans encombre de sa casse de frein à Monza, l'issue aurait pu être plus dramatique pour Carlos Sainz ce dimanche lorsqu'il a heurté un élément de sécurité placé dans le dégagement du premier virage. Un bac à gravier aurait sûrement évité l'excès d'optimisme général, et n'aurait pas permis un retour en piste aussi sauvage et dangereux, sans parler de la manoeuvre de Max Verstappen, qui a quasiment tiré tout droit pied au plancher dans l'aire de dégagement !
Vidéo de l'accident de Carlos Sainz au départ :