Les préjugés sur la F1 : Vrai ou Faux ?

La F1, un sport de riche

Vrai et Faux
Si la Formule 1 est un sport qui coûte cher, la discipline reine n'est pas pour autant réservée aux grandes fortunes. Atteindre la catégorie reine coûte néanmoins à un pilote plusieurs millions d'euros comme en témoigne la démonstration de Toto Wolff : « Si quelqu'un a du talent, beaucoup de talent, il aura probablement besoin de dépenser un million d’euros en karting pour participer à des courses en junior, senior et internationale. Il devra faire au moins une saison en Formula Renault ou en Formule 4 qui coûterait 350 000 euros s’il le fait correctement. Il devra payer 650 000 euros pour une saison de F3, ce qui fait que nous sommes à 2 millions d’euros. Il aura probablement besoin d'une autre saison en F3, ce qui fait un total de 2,7 millions d’euros et il n’a pas encore fait de GP2 (depuis devenue F2) ou World Series. Donc, disons que ce pilote sera à 3 millions d’euros s’il a un talent extraordinaire. Le GP2 ajoute 1,5 millions euros de plus. Si vous voulez être sur le côté sécuritaire, on est entre 4,5 millions d’euros et 5 millions d’euros et le pilote a seulement fait une année en GP2. Il est sur le point d'entrer en F1, mais il a besoin de 2 à 3 millions d’euros pour un volant. Donc on parle d’un total de 7 à 8 millions d’euros. ».

Pour ce qui est du profil des pilotes, celui-ci a bien changé au fil des années, puisque désormais de plus en plus de pilotes accèdent à la Formule 1 grâce à un apport financier très important à l'instar de Lance Stroll soutenu financièrement et politiquement par son père. Nikita Mazepin est un autre exemple récent.

A l'inverse, un pilote comme Lewis Hamilton, considéré comme un des meilleurs pilotes de sa génération si ce n'est de l'histoire, a pu accéder à la catégorie reine uniquement grâce à son talent. Repéré à l'âge de 12 ans par Ron Dennis, avec qui il signera un contrat à long terme, le pilote Mercedes a su se faire une place dans le sport automobile. Un pilote comme Esteban Ocon a également dû s'appuyer uniquement sur son talent et sa détermination pour convaincre Gravity, puis Mercedes de le soutenir.

Un sport polluant

Vrai mais ...
La Formule 1 est bel et bien un sport polluant mais contrairement à ce que l'on pourrait croire ce ne sont pas les moteurs qui polluent mais la logistique autour de ce sport. Ainsi le passage des monoplaces à l'hybride n'y a pas changé grand chose. La F1 rejette à l'heure actuelle par an près de 260 000 tonnes de CO2 par an, cette pollution est due en majorité au transport de matériel et de personnel lors des évènements de la discipline. Ce chiffre a de quoi faire réfléchir, c'est pourquoi d'ici 2030 la catégorie reine vise la neutralité carbone. Pour se faire, la FIA misera sur des énergies renouvelables et l'utilisation de programmes de capture innovants de CO2. La F1 est donc bien un sport polluant mais loin d'être le plus mauvais élève. En effet à titre de comparaison le mondial de foot 2010 en Afrique du Sud à généré près de 2,8 millions de tonnes de carbone liées notamment aux déplacements des supporters.

Un sport ennuyant

Faux
S'il est vrai que la domination de certaines écuries telles que Mercedes nous prive parfois de suspens, il n'en reste pas moins que la F1 reste un sport de spectacle où un pilote parti du fond de la grille peut terminer la course sur le podium. Depuis sa création, pas moins de trente-trois pilotes ont été titrés, sept cent soixante-sept pilotes ont pris le départ d'un grand prix et parmi eux cent dix sont montés sur la plus haute marche.

Un sport d'homme

Faux mais ...
La F1 est l'un des rares sport mixtes où peuvent s'affronter sur le même circuit hommes et femmes réunis. Pour ce qui est des pilotes, peu de femmes ont pu effectivement atteindre la catégorie reine puisque seulement cinq femmes ont pris le départ d'un Grand Prix de Formule 1. Dans les écuries, la part de femmes reste elle aussi assez faible, néanmoins certaines d'entre elles ont occupé les plus hautes places de l'administration de ce sport ainsi Claire Williams et Monisha Katelborn ont été toutes deux directrices d'écurie. Si en théorie la F1 est un sport ouvert aux femmes, dans la pratique il leur est encore assez peu accessible.