Grand Prix d'Emilie-Romagne : la marche arrière de Lewis Hamilton légale ?
F1. Le septuple champion du monde britannique s'est fait une belle frayeur dimanche au virage de Tosa, frôlant l'abandon. Il a dû, pour sortir des graviers et revenir en piste, utiliser la marche arrière. Quelques voix se sont élevées pour contester la légalité de la manœuvre.
La 32e boucle aura été celle des sueurs froides pour le clan Mercedes. Alors qu'il revenait comme une balle sur Max Verstappen, Lewis Hamilton a eu le malheur de glisser sur une zone humide en prenant un tour à George Russell.
Planté dans les graviers et face au mur, la Mercedes #44 n'avait plus beaucoup d'options pour reprendre sa route. Certains observateurs jugeaient que le retour en piste du leader du championnat était illicite.
A bien y regarder, le pilote anglais n'est pas revenu sur la trajectoire. Il a pris soin de revenir en bord de piste, à l'extérieur du virage de Tosa. Donc, pas d'obstruction de la piste au point de gêner les autres voitures arrivant derrière lui.
C'est d'ailleurs ce cas de figure qui est mentionné dans le Règlement Sportif. Les articles 27.3 et 27.4 stipulent que : « si une voiture quitte la piste, le pilote peut la rejoindre seulement [...] de manière sécurisée et sans tirer d'avantage. Une voiture ne peut aucunement être pilotée lentement, de manière erratique ou qui pourrait être considérée comme potentiellement dangereuse pour les autres pilotes ou toute autre personne. »
En l'occurrence, Lewis Hamilton n'a pas réalisé de manœuvre dangereuse. Pire encore, il a perdu un temps monstrueux pour se dépêtrer de son embarras. Voilà pourquoi, malgré quelques interrogations, cette marche arrière n'était pas une entorse au Règlement Sportif de la Formule 1.
Cette frayeur ne l'a tout de même pas empêché de revenir en deuxième place et encore moins de conserver la tête au classement pilotes.