Faites partie de l'équipe

Nous privilégions la qualité et l'expérience de lecture. Bénéficiez de nos contenus premiums et d'une expérience plus rapide et sans publicités.

Voir les avantagesDécouvrir les abonnements
Sans engagement
A partir de 4€ / mois

Monaco, 25 ans qu'un Français ne s'y est plus imposé

F1. Nous avons tous en mémoire la superbe victoire d'Olivier Panis à Monaco en 1996. 25 ans après, plus aucun pilote Français n'a réussi à s'imposer en Principauté. Motors Inside revient sur les succès de nos compatriotes en terres monégasques.

Logo Mi mini
Rédigé par Par
Alain Prost fait partie des six vainqueurs français du Grand Prix de Monaco. Il y remporte 4 succès, dont 3 d'affilée.
© Mclaren / Alain Prost fait partie des six vainqueurs français du Grand Prix de Monaco. Il y remporte 4 succès, dont 3 d'affilée.

Ils sont six pilotes Français à avoir inscrit leur nom au palmarès de cette prestigieuse course, dont cinq dans le cadre du Grand Prix de Formule 1 : Maurice Trintignant, Jean-Pierre Beltoise, Patrick Depailler, Alain Prost et Olivier Panis.

René Dreyfus, premier lauréat Français

Nous vous avons raconté la formidable histoire de la première édition du Grand Prix de Monaco en 1929.
L'année suivante, en 1930, le vainqueur l'est toujours au volant d'une Bugatti, mais il s'agit du français René Dreyfus. Né le 06 mai 1905 à Nice, il est passionné par l'automobile depuis son plus jeune âge. Entre 1924 et 1929, il gagne cinq championnats amateurs en France, ce qui attira l'œil d'Ernest Friedrich. Ce dernier est revendeur officiel Bugatti dans le sud-est et réussi à le convaincre de participer au Grand Prix de Monaco en 1929 au volant du modèle type 37A. Dreyfus s'y classe cinquième au général et l'emporte dans sa catégorie pour sa première course en tant que pilote professionnel.

Pour l'édition de 1930, il fait figure d'outsider au volant de sa Bugatti type 35B. En effet, Automobiles Ettore Bugatti a engagé officiellement deux type 35C, mais les a confiées à Louis Chiron le Monégasque et Guy Bouriat un autre représentant Français.

Néanmoins, René Dreyfus sait qu'il a ses chances pour la victoire finale. Il a élaboré une stratégie différente de ses opposants en installant sur le siège passager un réservoir additionnel. Ainsi, il n'a pas eu besoin de passer par les stands pour se ravitailler et au terme des cent tours, il l'emporte avec 23 secondes d'avance sur Louis Chiron.
Cette victoire ne convainc par pour autant Ettore Bugatti de l'engager et le Français poursuit sa carrière en Italie à Bologne, chez Maserati.

Les cinq pilotes Français victorieux

En 1950, la course devient manche officiel du championnat du Monde de Formule 1. Il faudra attendre l'édition de 1955 pour y voir un Français briller. Il s'agit de Maurice Trintignant au volant de sa Ferrari. Ce millésime est resté célèbre après qu'Alberto Ascari a plongé dans la mer Méditerranée suite à la perte de contrôle de sa Lancia. Le pilote italien s'en sort indemne et Louis Trintignant devient par la même occasion le premier pilote Français vainqueur en F1.

Trintignant double la mise en 1958, cette fois au volant d'une Cooper T45 moins puissante que la concurrence et au terme d'une course parfaite. 1958, l'année où la F1 adopte des carburants plus conventionnels, se rapprochant de ceux vendus dans le commerce.

Il faut attendre 1972 pour que de nouveau un Français gagne la classique monégasque. Il s'agit de Jean-Pierre Beltoise au volant d'une BRM. Ils ne sont que deux à finir dans le même tour. Jacky Ickx sur Ferrari et Emerson Fittipaldi l'accompagnent sur le podium. Beltoise signe là sa seule victoire en F1 en menant le Grand Prix de bout en bout et en y signant le meilleur tour en course.

Les victoires françaises en Principauté sont peu nombreuses et ainsi espacées dans la durée. C'est en 1978 qu'un troisième pilote tricolore s'y illustre : Patrick Depailler. Au volant de sa Tyrrell, il s'élance cinquième et prend la tête au 38ème tour pour ne plus la lâcher. Il devance ainsi Niki Lauda et Jody Scheckter pour signer sa première victoire en F1. Il gagnera une seconde fois en Espagne en 1979.

Alain Prost est le quatrième Français à s'imposer en Principauté. Il y signe quatre victoires, dont trois d'affilée entre 1984 et 1986 puis en 1988. Il les a toutes obtenues au volant d'une McLaren. D'ailleurs, pour les 10 éditions qui ont eu lieu entre 1984 et 1993, il n'y a eu que deux vainqueurs : Alain Prost et Ayrton Senna.

Son premier succès à Monaco a peut-être laissé un goût amer à Alain Prost. Il se qualifie en pole et Senna 13ème. La pluie s'invite au programme et dans ces conditions, le pilote brésilien est imbattable. Il assure d'ailleurs une folle remontée quand, au 31ème tour la course est interrompue. La pluie rend la piste trop dangereuse.

Ce drapeau rouge corrélé au drapeau à damiers entérine ainsi un premier succès de Prost en terres Monégasque. Mais au final elle lui coûte peut-être le titre de champion du monde.
En effet, la course n'a pas été parcourue sur 75% de sa distance initiale, ainsi seulement la moitié des points est attribuée aux coureurs. Alain Prost échoue en 1984 pour un demi-point face à Niki Lauda, qui emporte son troisième et dernier titre mondial.

Retour sur la dernière victoire française à Monaco, il y a 25 ans...

Le cinquième lauréat français est Olivier Panis, le 19 mai 1996, 8 ans après le dernier succès d'Alain Prost. En 1996, la victoire est 100% française, Panis y pilotant une Ligier. Cette 54ème édition fut à rebondissements. Qualifié seulement 14ème, il réalise au warm-up du dimanche matin une excellente première place. De quoi nourrir des regrets quant à la séance qualificative, mais signe d'espoir pour la course. Tout le monde a en mémoire la rocambolesque édition 82 et la pluie est de nouveau attendue le dimanche après-midi.

Sur une piste où les dépassement semblent compliqués, il faut établir une stratégie osée et Panis a visiblement décidé de s'inspirer de René Dreyfus. Certes, en 1996, il n'est pas possible d'embarquer un réservoir supplémentaire, mais les ingénieurs ont calculé que si un certain nombre de tour sont couverts sur piste humide (où la consommation est moindre), alors il ne sera pas nécessaire de faire le plein d'essence.

Le début de course est incisif mais réfléchi. Panis dépasse notamment Johnny Herbert. Puis au moment où la piste est suffisamment sèche, le pilote Ligier n'a besoin d'effectuer qu'un arrêt éclair pour changement de pneus. Ce qui lui permet de ressortir quatrième. Ne restent devant lui que Damon Hill, Jean Alesi et Eddie Irvine.

Très vite il se défait de l'Irlandais au prix d'une manœuvre musclée au Loews où la Ferrari devra abandonner. Panis est à ce moment sur le podium.
A cette époque, les monoplaces ne sont pas aussi fiables qu'aujourd'hui et Damon Hill doit renoncer suite à une casse moteur. Casse moteur qui provoque d'ailleurs au tour suivant un double tête-à-queue pour Panis, mais sans gravité.

Un doublé Français se dessine jusqu'au moment où la Benetton de Jean Alesi subit également un problème de suspensions. Alesi ajoute malheureusement son nom à la longue liste des abandons et laisse le chemin de la victoire grand ouvert à son compatriote.

Olivier Panis signe ici son premier et seul succès, devant la McLaren de David Coulthard et
la Sauber de Johnny Herbert.

Retour vidéo sur cette victoire d'Olivier Panis

Votre avis

Vous avez déjà un compte ? Me connecter

Merci de choisir un pseudo.
Votre email est obligatoire pour valider votre commentaire.
Commentaire en attente de publication. Un email vous a été envoyé.
Le formulaire n'est pas valide.

Un e-mail de vérification vous sera envoyé avant la publication de votre commentaire.

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages

Grand Prix de Monaco

Plus d'actualités

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages
Sans engagement, à partir de 4€ / mois

Breaking news

Ne ratez plus aucune "breaking news" grâce à la nouvelle newsletter Motors Inside. Recevez dans la minute les infos importantes.

Un lien de vérification vous sera envoyé.
Merci de renseigner votre adresse e-mail.
Haut