Grand Prix de France - Quelques faits marquant à Magny-Cours

Pour des raisons politiques, s’est en 1991 que s’est déroulé la première édition du grand prix de France à Magny-Cours. Déplacé de la Provence vers la Nièvre, le but de ce changement est principalement de dynamiser une région pourvue majoritairement de terres agricoles.
De 1991 à 2008, se sont tenues 18 éditions. Le rendez-vous français des fans de F1 est souvent jugé comme étant trop éloigné des grands axes de circulation et de transport.
Entre 2004 et 2008, le circuit est en proie à des soucis financiers et chaque année le doute est de mise quant à la tenue de la course. Malgré le soutien de la FFSA en 2008, la France n’organisera plus de course pendant 10 ans, et le retour du circuit du Castellet en 2018.

Un seul français vainqueur à Magny-Cours

Si les deux premières éditions sont remportées par Nigel Mansell au volant de sa Williams, c’est Alain Prost, également au volant d’une Williams Renault, qui sort vainqueur du duel avec coéquipier Damon Hill.
Le pilote Anglais a réalisé la pôle, mais s’est fait doubler en course à la faveur des arrêts au stand.
Cette année, avec Alain Prost, quatre pilotes français étaient présents sur la grille de départ : Jean Alesi, Philippe Alliot et Erik Comas.
Cette édition a failli ne pas avoir lieu à cause de la publicité sur le tabac. En France, la loi Evin interdit la publicité en faveur du tabac à la télévision. Ainsi, fin 92, l’épreuve est retirée du calendrier officiel, et Williams est menacée de saisie de ses monoplaces si l’écurie continue l’affichage de son sponsor : Camel.
Finalement et tardivement, un amendement à cette loi permet la tenue de la course. L’organisateur a eu trois mois pour la mettre en place.
Il s’en est tenu à peu de chose pour que Magny-Cours n’ait vu aucun Français couronné.

Une stratégie très offensive chez Ferrari

En 2004, Ferrari domine la F1 depuis quelques années. Mais arrivé en France, les pilotes ne sont pas si dominant qu’attendu. C’est d’ailleurs Fernando Alonso qui réalise la pole position. A cette époque, les qualifications se déroulent sur un seul tour lancé. La monoplace doit donc être performante immédiatement et le pilote n’a pas le droit à l’erreur.
Une Renault en pole, qui fait suite à une Renault (J. Trulli) qui gagne à Monaco, l’espoir est donc permis à Magny-Cours. D’ailleurs, dès le départ, Fernando Alonso conserve sa place de leader. Mais il la conserve également après le premier arrêt au stand, où d’habitude le baron rouge en profite pour créer un écart et doubler ses concurrents.
La stratégie du jour est de trois arrêts. Rappelons qu’en 2004, le ravitaillement en essence est autorisé. Comprenant qu’en restant sur la même stratégie que les bleus, les Ferrari resteraient derrière la Renault d’Alonso, les stratèges de l’écurie italienne décident de tenter un quatrième arrêt.
Ce coup de génie s’est avéré payant. La monoplace de Michaël Schumacher étant moins lourde que la Renault du pilote espagnol a pu enchainer les tours très rapides et creuser son avance. A magny6cours l’arrêt aux stand ne coûte que peu de temps comparé à d’autres circuit.
Le champion allemand signe ici sa septième victoire sur le tracé Nivernais, pour un total de huit.

Grosse erreur qui coute sa première victoire à Kimi Räikkönen

En 2002, Ferrari est ultra dominateur. Michaël Schumacher enchaine les victoires, et arrive en France avec une grosse avance sur le deuxième pilote du championnat. Kimi Räikkönen est préssenti pour "prendre la relève" de son compatriote Finlandais Mika Häkkinen. Alors que sa Mclaren est peu performante il s'illustre lors de ce Grand Prix. C'est Juan-Pablo Montoya qui s'empare de la pole position.
Le dimanche la course change de leader à la faveur des arrêts ravitaillement. Tour à tour, Montoya, M. Schumacher, Räikkönen et Coulthard s'échangent cette première place.
En fin de course, c'est Kimi qui est le mieux placé pour l'emporter. Il faut résister à la pression du baron rouge. Mais le pilote et sa monoplace ont l'air confiants.
Mais au 68ème tour sur 72, la "flèche d'argent" part tout droit à l'épingle d'adélaïde. Le pilote finlandais c'est fait surprendre par l'huile présente sur la piste suite à la casse moteur d'Alan Macnish.
La première victoire en F1 lui tendait les bras, Kimi devra patienter jusqu'en Malaisie 2003. Il termine deuxième, derrière M. Schumacher qui remporte la victoire, mais surtout son cinquième titre de champion du monde, et à cinq courses du terme. Un record.