Il faudra toujours compter sur Max Verstappen en 2022.
Tous les magazines

Deux pilotes, deux points de vue : Verstappen, l'année de la confirmation

Logo Mi mini blanc
Rédigé pPar
© Red Bull. Il faudra toujours compter sur Max Verstappen en 2022.
Après avoir décrypté les défis qui attendent Lewis Hamilton cette saison, intéressons-nous maintenant à ceux que va devoir affronter son rival Max Verstappen. A quelques semaines du premier Grand Prix de la saison, le pilote Néerlandais s’avance avec un nouveau statut à défendre.
Max Verstappen est un homme heureux. Le pilote Red Bull vient de passer son premier hiver dans la peau d’un champion du monde de Formule 1. Cette année, il aura à cœur de confirmer sa magnifique saison 2021 et de s’affirmer comme le nouveau boss du peloton. Les ingrédients sont presque tous réunis pour qu’il y parvienne : une équipe totalement dédiée à son champion, une monoplace conçue par les meilleurs ingénieurs au monde, un moteur Honda fiable et performant, une confiance décuplée par son titre, une pointe de vitesse exceptionnelle... Bref, le 34ème champion du monde de l’histoire de la F1 a une belle carte à jouer pour défendre son titre. Mais rien ne lui sera offert.

Un nouveau statut à assumer



Sur les 33 précédents champions du monde de l’histoire de la Formule 1, seuls 7 ont réussi à conserver leur titre l’année suivant leur premier sacre : Alberto Ascari (1952-1953), Jack Brabham (1959-1960), Alain Prost (1985-1986), Michael Schumacher (1994-1995), Mika Häkkinen (1998-1999), Fernando Alonso (2005-2006) et Sebastian Vettel (2010-2011). Un sacré défi attend donc le premier Néerlandais champion du monde de F1.

Au début de sa carrière, Max Verstappen était le jeune loup fougueux qui n’avait pas froid aux yeux. Certains de ses pairs le trouvaient même trop agressif en piste. Le 20 mars prochain, pour l’ouverture du championnat 2022, le natif de Hasselt en Belgique aura un titre à défendre et un statut à assumer. Son insensibilité à la pression lui sera d’une précieuse aide pour arriver à ses fins. Un titre de champion du monde peut transcender un pilote comme le démobiliser. Nul doute que Verstappen fait partie de la première catégorie et qu’il faut donc s’attendre à ce qu’il soit aussi fort, voire davantage que l’année dernière.

Depuis 2014, aucune équipe n’était parvenue à tenir la dragée haute à Mercedes pendant toute une saison. L’exploit qu’a réalisé Red Bull en 2021 est donc un exploit majuscule. Verstappen pourra toujours compter sur les troupes de Milton Keynes pour le soutenir et lui fournir le matériel nécessaire dont il a besoin. Par ailleurs, l’équipe autrichienne pourra se servir de son expérience lors de ses quatre sacres consécutifs avec Sebastian Vettel pour aider son pilote à défendre son titre.

Une concurrence affamée à dompter



Et pour conserver ce si précieux sésame, Max Verstappen devra affronter une concurrence féroce. Son premier rival se nommant bien évidemment Lewis Hamilton. La lutte acharnée qui a opposé les deux rivaux l’année dernière a tenu en haleine le monde du sport automobile et même le monde du sport en général. Verstappen devra se méfier de l’esprit de revanche du Britannique qui souhaite réparer l’injustice dont il s’estime victime. Sa capacité de résistance et son insensibilité à la pression l’aideront pour contenir les assauts du pilote de Stevenage. Le Néerlandais a prouvé à tous qu’il savait se battre pendant toute une saison. Avec le poids d’un titre en moins, il devrait à nouveau être redoutable et l’acte 2 face à Hamilton promet de faire de nouvelles étincelles.

Comme pour son rival de chez Mercedes, Max Verstappen devra affronter cette saison une horde de jeunes pilotes ambitieux prête à tout pour le détrôner. Fer de lance de cette nouvelle génération, celui qui a choisi de conduire cette année avec le numéro 1 peint sur sa monoplace sait très bien que la concurrence ne lui fera pas de cadeau. De quelques mois son cadet, George Russell est sans doute celui qui disposera du meilleur matériel parmi les pilotes de la jeune génération. Après avoir fait ses classes pendant trois saisons chez Williams, l’Anglais possède toutes les cartes en mains pour jouer aux avant-postes. Il faudra aussi compter sur Charles Leclerc chez Ferrari et Lando Norris chez McLaren pour venir titiller le nouveau champion du monde. Côté Français, Pierre Gasly voudra se montrer dans l’espoir de retourner chez Red Bull en 2023, alors qu’Esteban Ocon aura à cœur de croiser le fer avec Max, avec lequel une féroce rivalité est née avant leur accession en Formule 1.

Enfin, les surprises viendront peut-être des vieux briscards champions du monde du plateau que sont Fernando Alonso et Sebastian Vettel. Avec la retraite de Kimi Raïkkönen, l’Espagnol devient, à 40 ans, le pilote le plus âgé de la grille. Lui, comme son homologue de chez Aston Martin, voudront mettre à profit leur immense expérience pour s’adapter aux nouvelles monoplaces et venir taquiner les Mercedes et les Red Bull. Max Verstappen, avec son titre la saison dernière, est entré dans le club très fermé des champions du monde de F1 encore en activité. Au nombre de quatre cette année, nul doute qu’aucun d’eux ne voudra y faire entrer un nouveau membre.

Un nouveau règlement technique à apprivoiser



Pour rebattre les cartes et faciliter les dépassements, la Formule 1 se dote d’un tout nouveau règlement technique cette saison. Pour ce faire, les carrosseries des nouvelles F1 sont simplifiées et l’effet de sol fait son retour pour la première fois depuis 1983. Ainsi, les nouvelles monoplaces devraient générer moins de turbulences et être moins sensibles aux flux d’air sale laissés par les autres voitures en piste.

Dans l’histoire récente de la Formule 1, plusieurs écuries ont réussi à tirer profit d’un nouveau règlement technique. L’exemple le plus parlant étant celui de Brawn GP en 2009 qui écrasa la concurrence en début de saison. Dans une bien moindre mesure, Ferrari a également profité de nouvelles règles aérodynamiques en 2017 pour remonter dans la hiérarchie et concurrencer pendant un temps Mercedes. Enfin, si cette dernière domine le classement constructeurs depuis maintenant huit saisons, c’est parce qu’elle a parfaitement su négocier le passage du V8 atmosphérique au V6 turbo-hybride en 2014.

La question est donc de savoir comment Red Bull a interprété ce nouveau règlement et si elle a réussi à exploiter des zones grises. Les équipes d’Adrian Newey et de Pierre Waché, les deux boss du département technique de Milton Keynes, ont sans aucun doute éplucher toutes les lignes du document FIA de 160 pages pour permettre à la monoplace autrichienne d’aller chercher les quelques dixièmes pouvant faire basculer une course. Cela étant, pour aller décrocher le titre en 2021, Red Bull a dû déployer tous ses efforts et une grande partie de ses ressources. Efforts et ressources qui n’ont pas pu être consacrés au développement de la monoplace 2022. Les pilotes Max Verstappen et Sergio Pérez vont-ils pâtir de ce possible retard dans la conception de leurs nouveaux bolides ? Devront-ils s’employer plus que nécessaire pour être à hauteur de la concurrence en début de saison ? Les réponses à ces questions ne vont pas tarder à arriver.

Alors, Team Verstappen cette saison ?

Votre avis

Connectez-vous pour écrire un commentaire

divider graphic

Autres mags magazines

Tous les magazines
Undercut Verstappen 2022

Dernières aActus F1

Toutes les actualités F1
Haut