L'ambassade de Bahreïn répond aux critiques
F1. Bahreïn est un état du Moyen-Orient, voisin de l’Arabie Saoudite, actuellement sous un régime de monarchie constitutionnelle. Si cette partie du monde n’est pas réputée pour son respect des Droits de l’Homme, l’ambassade de Bahreïn répond aux critiques émises après la prolongation de son contrat avec la F1.
C’est officiel, la Formule 1 vient de prolonger son contrat avec Bahreïn jusqu’en 2036, ce qui fait de ce contrat le plus long de l’histoire. Tout du moins, le premier à être signé sur du si long terme. Mais cette décision en a fait tiquer quelques-uns.
Pour la Formule 1, l’objectif est de démontrer que le sport peut être un bon partenaire de tous les pays d’accueil de Grand Prix. Seulement, certains accusent l’état de ne pas respecter les Droits de l’Homme. Ainsi, Sayed Ahmed Alwadaei, président de l’Institut de Bahreïn pour les Droits et la Démocratie a exprimé son mécontentement, en écrivant directement une lettre à Stefano Domenicali, président de la Formule 1.
Pour Alwadaei, ce contrat à long terme est synonyme de non-respect des individus maltraités et emprisonnés à Bahreïn. « Ce contrat contredit directement votre déclaration de l’année passée, affirmant que vous prenez la violence, les abus des droits de l’homme et la répression très au sérieux », affirme-t-il dans sa lettre. Cette décision irait donc à l’encontre des valeurs prônées par la Formule 1.
Une partie de la réponse de la F1 stipule que ses valeurs restent inchangées. « Nous prenons nos responsabilités concernant les Droits de l’Homme très au sérieux et avons des standards d’éthique élevés pour nos partenaires. »
Une réponse claire de l'ambassade
Par ailleurs, la réponse de l’ambassade de Bahreïn se veut plus ferme. « Bahreïn a mené des réformes en faveur des droits de l’Homme dans la région et contredire cela ne reflète pas la réalité d’aujourd’hui », a affirmé le porte-parole du gouvernement. « Bahreïn est l’une des régions possédant le plus de système de protection des droits, avec des organes indépendants dont le médiateur indépendant – le premier du genre au Moyen-Orient – doit protéger les droits et va enquêter sur tout problème relatif aux droits de l’Homme », indique le communiqué.
« Les réformes du code de conduite de la police accompagnées d’une formation complète soutiennent une politique de tolérance-zéro à l’égard des maltraitances de toutes sortes. De plus, la réforme de la justice criminelle liée à la réforme judiciaire ou aux peines alternatives assure une meilleure protection et de meilleurs résultats. Vouloir retirer Bahreïn du calendrier de Formule 1 est absurde, hors-contexte, et sous-estime les énormes avancées ainsi que le leadership de Bahreïn dans ce domaine. Bahreïn accueille et soutient activement le rôle que joue la Formule 1 dans la mise en avant du non-respect des droits de l’Homme dans tous les pays où elle se rend, aujourd’hui et à l’avenir », conclut le communiqué.