Avec l'officialisation de la prolongation de Sergio Pérez chez Red Bull, l'avenir de Pierre Gasly dans l'univers de la marque autrichienne s'obscurcit un peu plus.
Le pilote mexicain Sergio Pérez vient de prolonger de deux saisons son contrat chez Red Bull. Cette signature vient récompenser l'excellent début de saison du natif de Guadalajara ainsi que son dévouement pour Max Verstappen en 2021, lors de la quête du titre mondial du pilote Néerlandais.
Avant cette annonce, le contrat de Pérez devait se terminer à la fin de la saison actuelle. Plusieurs pilotes lorgnaient ce baquet Red Bull. Pierre Gasly pouvait légitimement se projeter dans le garage voisin du champion du monde en titre. Après une première expérience décevante à Milton Keynes lors de la première moitié de la saison 2019, le pilote français avait su rebondir chez Toro Rosso/Alpha Tauri.
Eté 2018. Coup de tonnerre dans le paddock. Daniel Ricciardo s'engage avec Renault. Cyril Abiteboul réussit l'un des plus beaux coups de ces dernières années en engageant l'une des pointures de la grille. Red Bull doit rapidement trouver un remplaçant à l'Australien. Dans le giron Red Bull depuis plusieurs années et pilote Toro Rosso depuis fin 2017, Pierre Gasly est un candidat naturel pour faire le grand saut chez la grande soeur quadruple championne du monde des constructeurs.
La nouvelle tombe le 20 août 2018. Le Normand participera bien à sa première saison au sein d'un top team à partir de la saison 2019. Une récompense pour lui après de très belles performances pour l'écurie de Faenza. Gasly a surclassé son coéquipier Brendon Hartley en 2018 et s'est fait repérer par plusieurs coups d'éclat dont une magnifique quatrième place à Bahreïn. De son côté, Toro Rosso en profite pour renouveler complètement son « line-up » pour la saison à venir. Franz Tost fait appel au revenant Daniil Kvyat et à Alexander Albon, pilote thaïlandais qui était alors sur le point de s'engager en Formula E, après avoir terminé troisième du championnat de Formule 2 en 2018 derrière George Russell et Lando Norris.
Gasly sait que la pression du top team n'est pas la même que celle d'une écurie luttant pour intégrer le top 10. Christian Horner et surtout Helmut Marko n'ont pas leurs langues dans leurs poches et ne font pas de sentiments lorsque les résultats ne suivent pas. Le natif de Rouen l'apprend à ses dépens dès les essais hivernaux de la saison 2019 lorsqu'il sort violemment dans le virage 9 du circuit de Barcelone. Un second crash contraint Red Bull à écourter ses essais par manque de pièces de rechange. Le conseiller sportif de de l'écurie autrichienne déclare que Gasly n'est pas au niveau de Verstappen et que l'équipe misera tout sur le pilote néerlandais dans la course au titre.
Dès le premier Grand Prix en Australie, la comparaison avec Verstappen est cruelle pour le Français. Gasly termine onzième alors que le Néerlandais complète le podium derrière les deux Mercedes de Bottas et Hamilton. La suite ne fait qu'accroître l'écart entre les deux pilotes. Tandis que Verstappen se classe en permanence dans le Top 5 lors de 12 courses consécutives, du Grand Prix d'Australie à celui de Hongrie avec deux victoires en Autriche et en Allemagne, Gasly n'obtient comme meilleur résultat une quatrième place à Silverstone. C'est d'ailleurs la seule fois où il termina devant son coéquipier.
Lorsqu'arrive la trêve estivale, Verstappen a inscrit près du triple de points de Gasly. Helmut Marko en profite pour en remettre une couche en déclarant que le Français ne répond pas aux attentes. En parallèle, Alexander Albon se défend bien chez Toro Rosso. Dans les points dès son deuxième Grand Prix à Bahreïn, le rookie fait jeu égal avec un coéquipier nettement plus expérimenté que lui. Et même s'il accuse un retard de onze points sur Kvyat à la trêve, des premiers bruits de paddock voient en lui le successeur de Gasly à Milton Keynes. Le couperet tombe effectivement le 12 août. Gasly retourne chez Toro Rosso et Albon fait le chemin inverse.
Lorsque la F1 reprend ses droits à la fin de l'été en Belgique, tous les regards se tournent vers les deux écuries du géant de la boisson énergétique. Comment va réagir Gasly à sa rétrogradation ? Comment va se comporter Albon aux côtés d'un coéquipier aussi encombrant que Max Verstappen ? Pendant la deuxième moitié de la saison, les deux pilotes feront plus que répondre aux attentes.
Le Français fait preuve d'une impressionnante résilience et retrouve une monoplace au volant de laquelle il se sent plus à l'aise. Dans les points lors de cinq courses sur les neufs qu'il restait à disputer, Gasly marque notamment les esprits dans la remontée de la ligne droite d'Interlagos lorsqu'il dut défendre sa deuxième place face à Lewis Hamilton. Une séquence restée dans la légende et un joli pied de nez à ses anciens supérieurs. Albon de son côté fait belle figure. Le Thaïlandais enchaîne les arrivées dans le Top 6 et lui comme son homologue sont reconduits dans leurs écuries respectives pour la saison 2020.
En raison de la pandémie de Covid-19, la nouvelle saison débute en juillet. Nouvelles couleurs pour Gasly dont l'écurie prend le nom de la nouvelle marque de prêt-à-porter du groupe Red Bull. L'écurie de Faenza se nomme désormais AlphaTauri. Lors de cette saison, le Français surclasse son coéquipier Kvyat. Dans les points à dix reprises sur dix-sept épreuves, sa saison atteint son apogée lors de son incroyable et inattendue victoire à Monza après un Grand Prix chaotique. Gasly devient ainsi le premier français victorieux en F1 depuis Olivier Panis à Monaco en 1996.
Pour 2021, le Normand fait équipe avec un nouveau coéquipier en la personne du débutant japonais Yuki Tsunoda. Abonné au Top 6 en qualifications, Gasly n'est absent de la Q3 qu'à quatre reprises. Il termine neuvième du championnat à l'issue de sa meilleure saison en carrière jusqu'ici. Pendant cette saison, il en profite même pour grimper sur son troisième podium lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan, après une défense héroïque face à la Ferrari de Charles Leclerc dans le dernier tour. Les yeux des décideurs de chez Red Bull commencent alors à se tourner vers le pilote de la monoplace numéro 10. Gasly (re)devient un candidat pour faire équipe avec Verstappen. Malgré une victoire à Bakou, Sergio Pérez, qui a pris la place d'Albon en début d'année, est très en retrait du Néerlandais en termes de performances et de résultats.
Tout bascule lors des derniers Grands Prix de la saison. Pérez sort le grand jeu pour aider son équipier à conquérir le titre mondial. Enchaînant trois podiums de suite en Turquie, aux Etats-Unis puis chez lui au Mexique. Le récent vainqueur du Grand Prix de Monaco est un atout majeur pour le futur champion du monde lors de la finale à Abu Dhabi. En résistant à Hamilton pendant plus d'un tour, il permet à Verstappen de se rapprocher du Britannique. Ce qui jouera un rôle dans l'emballement final qui couronnera le batave. L'alchimie entre les deux pilotes semble alors parfaite et Pérez remplit parfaitement le rôle d'équipier modèle. Il est ainsi prolongé pour une deuxième saison.
2022 constitue un bouleversement dans la règlementation technique. Chaque équipe compte bien tirer son épingle du jeu et ainsi jouer les premiers rôles. Dès les essais hivernaux, il paraît évident que Red Bull sera à la lutte pour défendre son titre pilotes et se battre pour celui des constructeurs. AlphaTauri semble plus en retrait. Gasly se sent moins à l'aise dans l'AT03 que dans l'AT02. Pour ne rien arranger, la fiabilité du moteur Honda (rebadgé Red Bull Powertrains) fait défaut et au lieu de lutter pour intégrer le Top 5 comme lors des deux saisons précédentes, il doit se battre pour récolter les derniers points du Top 10.
Disposant du même groupe propulseur que son homologue de chez AlphaTauri, Pérez souffre lui aussi de la fiabilité de son bolide avec un abandon lors du premier Grand Prix à Bahreïn. Une péripétie dans un début de saison canon. En pole en Arabie Saoudite et abonné au Top 4 depuis sa désillusion bahreïnie, le pilote de la monoplace numéro 11 s'est offert la plus belle victoire de sa carrière dans les rues de la Principauté monégasque. Même s'il est toujours prompt à faire le jeu de l'équipe comme il l'a prouvé à Barcelone, Pérez peut maintenant nourrir des ambitions de titre mondial. Son équipe le met en tout cas dans les meilleures conditions avec cette prolongation pour deux saisons, fermant ainsi la porte à un prochain retour de Gasly à Milton Keynes.
Commençons par les équipes dont les contrats sont déjà ficelés pour l'année prochaine. Cela concerne les trois équipes de pointe, Mercedes, Ferrari et donc Red Bull. Sauf retournement totalement improbable de situation, Gasly ne pilotera pas pour l'une de ces équipes en 2023. Nous pouvons même ajouter Alpine à cette liste. Si Fernando Alonso venait à quitter l'écurie française, il laisserait son baquet au troisième pilote, l'Australien Oscar Piastri.
En milieu de grille, les options McLaren et Aston Martin pourraient être des portes de sortie intéressantes pour le Français. Malgré un contrat courant jusqu'à fin 2023, Daniel Ricciardo est en grande difficulté à Woking. Certains le voient même se faire remplacer avant la fin de la saison en cours. Et si le dépassement de Gasly sur le pilote australien dans le virage du Bureau de Tabac à Monaco était un signe ? Pour Aston Martin, la donne est différente. Il est quasiment acquis que Sebastian Vettel quittera la Formule 1 en fin de saison. Des rumeurs ont récemment fait état des possibles arrivées de Mick Schumacher voire de Fernando Alonso chez les Verts. Il est possible que le profil de Pierre Gasly puisse aussi intéresser Lawrence Stroll.
L'écurie Williams pourrait aussi avoir un baquet libre l'année prochaine si Nicholas Latifi finit par payer ses mauvaises performances. Mais on a du mal à croire que Gasly accepterait de reculer sur la grille pour conserver sa place en F1. Le même raisonnement peut s'appliquer pour l'écurie Haas qui cependant, en fonction des circuits, montre des performances assez proches d'AlphaTauri cette saison. Enfin, chez Alfa Romeo, Guanyu Zhou dispose d'un contrat pour seulement une année. La marque premium italienne du groupe Stellantis mise sur son pilote chinois pour se développer dans l'Empire du Milieu. Et quant bien même Zhou devait quitter l'écurie basée à Hinwil, Frédéric Vasseur se tournerait probablement vers Théo Pourchaire pour le remplacer.
Reste une option qui, aujourd'hui, semble être la plus plausible. Celle de rester chez AlphaTauri. Il s'agirait là malgré tout d'une déception pour les ambitions de Gasly, d'autant que sa monoplace semble reculer dans la hiérarchie cette saison. Le marché des transferts pourrait toutefois s'agiter dans les prochaines semaines. Avoir un pilote du calibre de Pierre Gasly qui allie jeunesse et expérience, victoire en Grand Prix, et plusieurs courses disputées dans un top team sur le marché, ne devrait pas laisser insensible les directeurs d'écuries.
Avant cette annonce, le contrat de Pérez devait se terminer à la fin de la saison actuelle. Plusieurs pilotes lorgnaient ce baquet Red Bull. Pierre Gasly pouvait légitimement se projeter dans le garage voisin du champion du monde en titre. Après une première expérience décevante à Milton Keynes lors de la première moitié de la saison 2019, le pilote français avait su rebondir chez Toro Rosso/Alpha Tauri.
Retour en arrière
Eté 2018. Coup de tonnerre dans le paddock. Daniel Ricciardo s'engage avec Renault. Cyril Abiteboul réussit l'un des plus beaux coups de ces dernières années en engageant l'une des pointures de la grille. Red Bull doit rapidement trouver un remplaçant à l'Australien. Dans le giron Red Bull depuis plusieurs années et pilote Toro Rosso depuis fin 2017, Pierre Gasly est un candidat naturel pour faire le grand saut chez la grande soeur quadruple championne du monde des constructeurs.
La nouvelle tombe le 20 août 2018. Le Normand participera bien à sa première saison au sein d'un top team à partir de la saison 2019. Une récompense pour lui après de très belles performances pour l'écurie de Faenza. Gasly a surclassé son coéquipier Brendon Hartley en 2018 et s'est fait repérer par plusieurs coups d'éclat dont une magnifique quatrième place à Bahreïn. De son côté, Toro Rosso en profite pour renouveler complètement son « line-up » pour la saison à venir. Franz Tost fait appel au revenant Daniil Kvyat et à Alexander Albon, pilote thaïlandais qui était alors sur le point de s'engager en Formula E, après avoir terminé troisième du championnat de Formule 2 en 2018 derrière George Russell et Lando Norris.
Une demi-saison en enfer
Gasly sait que la pression du top team n'est pas la même que celle d'une écurie luttant pour intégrer le top 10. Christian Horner et surtout Helmut Marko n'ont pas leurs langues dans leurs poches et ne font pas de sentiments lorsque les résultats ne suivent pas. Le natif de Rouen l'apprend à ses dépens dès les essais hivernaux de la saison 2019 lorsqu'il sort violemment dans le virage 9 du circuit de Barcelone. Un second crash contraint Red Bull à écourter ses essais par manque de pièces de rechange. Le conseiller sportif de de l'écurie autrichienne déclare que Gasly n'est pas au niveau de Verstappen et que l'équipe misera tout sur le pilote néerlandais dans la course au titre.
Dès le premier Grand Prix en Australie, la comparaison avec Verstappen est cruelle pour le Français. Gasly termine onzième alors que le Néerlandais complète le podium derrière les deux Mercedes de Bottas et Hamilton. La suite ne fait qu'accroître l'écart entre les deux pilotes. Tandis que Verstappen se classe en permanence dans le Top 5 lors de 12 courses consécutives, du Grand Prix d'Australie à celui de Hongrie avec deux victoires en Autriche et en Allemagne, Gasly n'obtient comme meilleur résultat une quatrième place à Silverstone. C'est d'ailleurs la seule fois où il termina devant son coéquipier.
Lorsqu'arrive la trêve estivale, Verstappen a inscrit près du triple de points de Gasly. Helmut Marko en profite pour en remettre une couche en déclarant que le Français ne répond pas aux attentes. En parallèle, Alexander Albon se défend bien chez Toro Rosso. Dans les points dès son deuxième Grand Prix à Bahreïn, le rookie fait jeu égal avec un coéquipier nettement plus expérimenté que lui. Et même s'il accuse un retard de onze points sur Kvyat à la trêve, des premiers bruits de paddock voient en lui le successeur de Gasly à Milton Keynes. Le couperet tombe effectivement le 12 août. Gasly retourne chez Toro Rosso et Albon fait le chemin inverse.
La renaissance chez Toro Rosso/AlphaTauri
Lorsque la F1 reprend ses droits à la fin de l'été en Belgique, tous les regards se tournent vers les deux écuries du géant de la boisson énergétique. Comment va réagir Gasly à sa rétrogradation ? Comment va se comporter Albon aux côtés d'un coéquipier aussi encombrant que Max Verstappen ? Pendant la deuxième moitié de la saison, les deux pilotes feront plus que répondre aux attentes.
Le Français fait preuve d'une impressionnante résilience et retrouve une monoplace au volant de laquelle il se sent plus à l'aise. Dans les points lors de cinq courses sur les neufs qu'il restait à disputer, Gasly marque notamment les esprits dans la remontée de la ligne droite d'Interlagos lorsqu'il dut défendre sa deuxième place face à Lewis Hamilton. Une séquence restée dans la légende et un joli pied de nez à ses anciens supérieurs. Albon de son côté fait belle figure. Le Thaïlandais enchaîne les arrivées dans le Top 6 et lui comme son homologue sont reconduits dans leurs écuries respectives pour la saison 2020.
En raison de la pandémie de Covid-19, la nouvelle saison débute en juillet. Nouvelles couleurs pour Gasly dont l'écurie prend le nom de la nouvelle marque de prêt-à-porter du groupe Red Bull. L'écurie de Faenza se nomme désormais AlphaTauri. Lors de cette saison, le Français surclasse son coéquipier Kvyat. Dans les points à dix reprises sur dix-sept épreuves, sa saison atteint son apogée lors de son incroyable et inattendue victoire à Monza après un Grand Prix chaotique. Gasly devient ainsi le premier français victorieux en F1 depuis Olivier Panis à Monaco en 1996.
De l'espoir au doute
Pour 2021, le Normand fait équipe avec un nouveau coéquipier en la personne du débutant japonais Yuki Tsunoda. Abonné au Top 6 en qualifications, Gasly n'est absent de la Q3 qu'à quatre reprises. Il termine neuvième du championnat à l'issue de sa meilleure saison en carrière jusqu'ici. Pendant cette saison, il en profite même pour grimper sur son troisième podium lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan, après une défense héroïque face à la Ferrari de Charles Leclerc dans le dernier tour. Les yeux des décideurs de chez Red Bull commencent alors à se tourner vers le pilote de la monoplace numéro 10. Gasly (re)devient un candidat pour faire équipe avec Verstappen. Malgré une victoire à Bakou, Sergio Pérez, qui a pris la place d'Albon en début d'année, est très en retrait du Néerlandais en termes de performances et de résultats.
Tout bascule lors des derniers Grands Prix de la saison. Pérez sort le grand jeu pour aider son équipier à conquérir le titre mondial. Enchaînant trois podiums de suite en Turquie, aux Etats-Unis puis chez lui au Mexique. Le récent vainqueur du Grand Prix de Monaco est un atout majeur pour le futur champion du monde lors de la finale à Abu Dhabi. En résistant à Hamilton pendant plus d'un tour, il permet à Verstappen de se rapprocher du Britannique. Ce qui jouera un rôle dans l'emballement final qui couronnera le batave. L'alchimie entre les deux pilotes semble alors parfaite et Pérez remplit parfaitement le rôle d'équipier modèle. Il est ainsi prolongé pour une deuxième saison.
2022 constitue un bouleversement dans la règlementation technique. Chaque équipe compte bien tirer son épingle du jeu et ainsi jouer les premiers rôles. Dès les essais hivernaux, il paraît évident que Red Bull sera à la lutte pour défendre son titre pilotes et se battre pour celui des constructeurs. AlphaTauri semble plus en retrait. Gasly se sent moins à l'aise dans l'AT03 que dans l'AT02. Pour ne rien arranger, la fiabilité du moteur Honda (rebadgé Red Bull Powertrains) fait défaut et au lieu de lutter pour intégrer le Top 5 comme lors des deux saisons précédentes, il doit se battre pour récolter les derniers points du Top 10.
Disposant du même groupe propulseur que son homologue de chez AlphaTauri, Pérez souffre lui aussi de la fiabilité de son bolide avec un abandon lors du premier Grand Prix à Bahreïn. Une péripétie dans un début de saison canon. En pole en Arabie Saoudite et abonné au Top 4 depuis sa désillusion bahreïnie, le pilote de la monoplace numéro 11 s'est offert la plus belle victoire de sa carrière dans les rues de la Principauté monégasque. Même s'il est toujours prompt à faire le jeu de l'équipe comme il l'a prouvé à Barcelone, Pérez peut maintenant nourrir des ambitions de titre mondial. Son équipe le met en tout cas dans les meilleures conditions avec cette prolongation pour deux saisons, fermant ainsi la porte à un prochain retour de Gasly à Milton Keynes.
En F1 oui, mais dans quelle équipe ?
Commençons par les équipes dont les contrats sont déjà ficelés pour l'année prochaine. Cela concerne les trois équipes de pointe, Mercedes, Ferrari et donc Red Bull. Sauf retournement totalement improbable de situation, Gasly ne pilotera pas pour l'une de ces équipes en 2023. Nous pouvons même ajouter Alpine à cette liste. Si Fernando Alonso venait à quitter l'écurie française, il laisserait son baquet au troisième pilote, l'Australien Oscar Piastri.
En milieu de grille, les options McLaren et Aston Martin pourraient être des portes de sortie intéressantes pour le Français. Malgré un contrat courant jusqu'à fin 2023, Daniel Ricciardo est en grande difficulté à Woking. Certains le voient même se faire remplacer avant la fin de la saison en cours. Et si le dépassement de Gasly sur le pilote australien dans le virage du Bureau de Tabac à Monaco était un signe ? Pour Aston Martin, la donne est différente. Il est quasiment acquis que Sebastian Vettel quittera la Formule 1 en fin de saison. Des rumeurs ont récemment fait état des possibles arrivées de Mick Schumacher voire de Fernando Alonso chez les Verts. Il est possible que le profil de Pierre Gasly puisse aussi intéresser Lawrence Stroll.
L'écurie Williams pourrait aussi avoir un baquet libre l'année prochaine si Nicholas Latifi finit par payer ses mauvaises performances. Mais on a du mal à croire que Gasly accepterait de reculer sur la grille pour conserver sa place en F1. Le même raisonnement peut s'appliquer pour l'écurie Haas qui cependant, en fonction des circuits, montre des performances assez proches d'AlphaTauri cette saison. Enfin, chez Alfa Romeo, Guanyu Zhou dispose d'un contrat pour seulement une année. La marque premium italienne du groupe Stellantis mise sur son pilote chinois pour se développer dans l'Empire du Milieu. Et quant bien même Zhou devait quitter l'écurie basée à Hinwil, Frédéric Vasseur se tournerait probablement vers Théo Pourchaire pour le remplacer.
Reste une option qui, aujourd'hui, semble être la plus plausible. Celle de rester chez AlphaTauri. Il s'agirait là malgré tout d'une déception pour les ambitions de Gasly, d'autant que sa monoplace semble reculer dans la hiérarchie cette saison. Le marché des transferts pourrait toutefois s'agiter dans les prochaines semaines. Avoir un pilote du calibre de Pierre Gasly qui allie jeunesse et expérience, victoire en Grand Prix, et plusieurs courses disputées dans un top team sur le marché, ne devrait pas laisser insensible les directeurs d'écuries.