Binotto ne considère pas les stratégies Ferrari comme une faiblesse


A Monaco notamment, alors que le monégasque menait la course, les stratégistes ont mis du temps à faire changer les pneus de Leclerc. En plus d'une prise de décision tardive, le pilote a été immobilisé pour une trop longue durée ressortant des stands à la quatrième place.
A Silverstone, l'écurie italienne avait pris la décision de faire rentrer Carlos Sainz au stand sous la voiture de sécurité alors que Charles Leclerc menait la course. Le Monégasque, avec des pneus moins tendres et plus usés, n'a pas pu lutter avec Lewis Hamilton et Sergio Perez. Il avait encore une fois terminé la course hors du podium.
Puis plus récemment en Hongrie, le choix des pneus durs qui a totalement anéanti la course du Monégasque, le laissant impuissant dans sa bataille avec Max Verstappen. Il compte désormais 80 points de retard au championnat et le titre semble désormais inaccessible.
Du côté de Carlos Sainz, la stratégie a également semblé défaillante lors du Grand Prix de France. Les membres du muret Ferrari ont donné l'impression de ne pas savoir quoi, d'être indécis.
La stratégie n'est pas une faiblesse ?
Binotto est ouvert sur le fait que Ferrari peut faire mieux et doit tirer des leçons de certaines courses, notamment celle de Monaco. En revanche, il ne pense pas que Ferrari ait un problème fondamental avec les stratégies de course. Il déclare qu'il y a certaines courses où Ferrari a battu Red Bull grâce à de meilleurs choix de pneus pendant la course.
Le dirigeant de l'écurie s'est exprimé dans les colonnes de Motorsport : « Il y a toujours un moyen de s'améliorer. Vous ne pouvez, et personne ne sera jamais parfait. Aucun doute, nous devons progresser sur l'aéro, le châssis, l'unité de puissance, la stratégie, peu importe où nous pouvons le faire. »
« Mais après avoir dit ça, je pense que j'ai à ma disposition une excellente équipe stratégique et je ne pense pas que c'est une faiblesse. Même si vous considérez Monaco, Silverstone ou Paul Ricard comme des échecs. Je ne le voie pas comme ça, je pense que parfois, nous avons pris les bonnes décisions. »
« Je ne suis pas convaincu que ce que nous avons fait à ces moments-là était mauvais. Je suis toujours convaincu que nous avons pris les bonnes décisions. Malchanceux parfois, mais nous ne nous sommes pas trompés. Et si vous regardez bien, notre équipe stratégique a fait un bien meilleur travail que les autres écuries, en Autriche notamment. En France, c'était aussi le cas avant l'erreur de Charles. »
Les décisions des équipes stratégiques sont prises en fonction des éléments à leur disposition à un temps T. Il se peut donc également que les informations perçues par l'écurie, du déroulé de la course ou les data en leur possession, les obligent à choisir tel ou tel type de stratégie. Mattia Binotto explique donc bien le fait que son équipe n'a pas fait les mauvais choix avec les informations qu'ils avaient en leur possession. Sans doute que d'autres paramètres auraient pu aider l'équipe stratégique à prendre des décisions différemment.