Les courses cette saison où Ferrari a laissé les points s'échapper bêtement
F1. Ce week-end, Ferrari a encore commis deux erreurs dans les stands lui coûtant de précieux points. Ceux-ci, cumulés à ceux laissés de côté plus tôt, peuvent empêcher la Scuderia Ferrari de faire le doublé titre pilote et constructeurs.
511 contre 376. 310 et 201 contre 201 et 175. Voilà les écarts qui séparent Red Bull de Ferrari ainsi que leurs pilotes respectifs. Si l'écurie autrichienne domine outrageusement la concurrence et les débats d'un point de vue mathématique, ce n'est pas vraiment le cas au niveau purement technique à en constater encore samedi, la qualification avec un écart le plus faible entre deux pilotes d'équipe opposéende la saison : 21 millièmes de secondes. C'dst donc leur principal rival, Ferrari, qui a perdu de nombreux points.
Depuis le début de la saison, la Scuderia enchaîne les erreurs dans les stands et n'est pas épargnée par les problèmes mécaniques. Si Red Bull a été touché dès le début, la fiabilité a été améliorée et semble être de son côté. En Espagne, Ferrari perd une potentielle première place (25 points) sur casse moteur. En Azerbaïdjan, ce sont les deux voitures qui sont contraintes à l'abandon. Avec Charles Leclerc en tête et Carlos Sainz quatrième, 37 unités se sont peut-être envolées à Bakou.
Stratégies et erreurs en piste
Mais, la fiabilité n'est pas le seul défait. Les pilotes ont également commis des erreurs. Charles Leclerc perd sa bataille contre Sergio Perez pour la deuxième place et termine sixième (10 points perdus). Carlos Sainz, lui parti à la faute en début de course à cause de Daniel Ricciardo aurait pu finir dans le top 5 (potentiellement 10 autres unités). En Australie, l'Espagnol est parti, cette fois, seul dans le gravier après un premier tour difficile avec ses gommes. Au départ, neuvième, il perd de précieux points. En France, le Monégasque, solide leader devant un public acquis à sa cause, perd le contrôle de sa monoplace et termine dans le mur de pneus et doit jeter l'éponge.
L'équipe n'y est pas pour rien non plus. Un temps solide dans les stands, les stratèges et mécaniciens ont enchaîné les erreurs. Déjà, à Monaco, Charles Leclerc perd une potentielle victoire en raison d'une stratégie douteuse (il termine quatrième donc potentiellement 13 unités). En Grande-Bretagne, la Scuderia fait rentrer Carlos Sainz pour de nouveaux pneus en fin de course et pas Leclerc. Avec des gommes usées, il ne peut rien faire et loupe une éventuelle deuxième place (6 points).
151 points
En Hongrie, le choix des pneus durs n'est pas une réussite. Bilan : une sixième place à la place d'une victoire, 17 points en moins. À Spa, Ferrari fait rentrer Leclerc pour effectuer le meilleur tour en course mais roule trop vite dans les stands et perd une place au profit de Fernando Alonso. Deux autres points de perdus. Enfin, à Zandvoort, Ferrari loupe les deux arrêts de Carlos Sainz et perd un temps précieux. Si on enlève les 10 secondes perdues sur le premier arrêt et que l'on compte que la pénalité de 5 secondes, ce sont 6 points laissés de côté.
Si l'on additionne tous ces points laissés en route, Ferrari a laissé, en théorie, 151 points. Bien sûr, ce calcul n'est qu'hypothétique et ne prends pas en compte des faits de course qui auraient pu arriver si les deux voitures étaient toujours en course lors des abandons.
Au classement, ces points sont aussi pris à l'adversaire. C'est donc une bataille sérrée à laquelle on pourrait assister sans ses fautes commises par l'humain ou la machine. Du suspens en moins pour les fans et de la frustration en plus, plus tard, la réalité est tout autre.