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Selon Pat Symonds, la réaction de la FIA face au marsouinage était excessive

F1. Afin de favoriser à nouveau les dépassements, les ailerons placés sur la partie supérieure de la carrosserie ont été supprimés pour la saison 2022 et le fond plat, a fait son grand retour. Mais qui dit fond plat, dit également effet de "marsouinage", cette oscillation violente de la monoplace dont on doit le nom à l'animal marin. L'effet de marsouinage identifié, la FIA a tenté d'y remédier avec la rédaction de nouvelles réglementation. Pat Symonds, ingénieur britannique, trouve cette réaction inadaptée.

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Mick Schumacher dans sa monoplace Haas
© Haas / Mick Schumacher dans sa monoplace Haas

L'avantage de l'effet Venturi dans les duels

Les monoplaces ont été démunies de leurs ailerons et déflecteurs latéraux et les constructeurs ont opté pour le retour au fond plat. Ce dernier fait office de ventouse grâce à des tunnels à effets Venturi. En accélérant le flux d'air dans un espace clos en créant un entonnoir sur son passage avant de l'en faire ressortir de façon progressive, l'effet Venturi génère de l'appui via une différence de pression entre le dessous et le dessus de la voiture, qui va alors créer une déportance.

Mais alors comment cet effet de sol favorise-t-il les duels?

Grâce à l'effet Venturi, peu importe que l'air soit de qualité ou non et peu importe la manière dont l'air circule. D'une part, l'air peut être souillé, ça n'aura aucune importance. Puisque que le sol, par définition, offrant des conditions plus stables, est la raison même de la génération de l'appui et permet donc en pratique bien plus de constance. D'autre part, le flux d'air qui s'extrait à l'arrière d'un tunnel est éjecté via un diffuseur. Ce dernier s'ouvre progressivement et proprement. Le flux sortant est contrôlé, moins chaotique ;en conséquence, l'effet de sol perturbe beaucoup moins la masse d'air derrière une voiture qui vient de passer.

Pour cause, en 2021, à l'époque des ailerons, la voiture poursuivante perdait 35% d'appui à 20 mètres et 46% à 10m. Désormais, elle ne perd que 5% à 20m (7 fois moins) et 18% à 10m.

La conséquence : l'effet de "marsouinage"

Néanmoins, si l'effet de sol créé par le fond plat est très bénéfique au dépassement et permet à la voiture poursuivante une perte d'appui moindre, elle engendre un fort effet de marsouinage. En ligne droite, plus les monoplaces prennent de la vitesse, plus elles rebondissent. Mattia Binotto avait notamment fait remarquer que cet effet apparaissait surtout lorsque la voiture excédait les 250 km/h. Ce qui n'avait pu être observé avant les tests puisque la vitesse maximale autorisée en soufflerie n'est que de 180 km/h. Si cet effet inquiétait puisqu'il pouvait endommager la monoplace, il a également inquiété les pilotes contraint à subir cet effet durant les dizaines de tours d'une course.

Pat Symonds n'est pas d'accord avec la réaction de la FIA face au marsouinage

Si l'ingénieur britannique joue un rôle dans la nouvelle réglementation pour venir à bout de cet effet, il n'est pas d'accord avec la manière dont la FIA a géré la question. Il qualifie la réaction d'"excessive" face aux rebondissements observés à Bakou.

Symonds admet que l'effet n'avait pas été pris en compte lors de la rédaction du nouveau règlement puisque les problèmes sont apparus en début de saison. Toutefois, il confesse qu'il aurait pu s'en douter étant donné qu'il avait une expérience antérieure avec l'effet de sol. En effet, le Britannique a commencé au début des années 1980 chez Toleman, qui, après un rachat, est devenu Benetton, puis Renault. Il admet donc qu'il aurait pu le voir venir, mais qu'il l'avait simplement oublié...

« Il ne fait aucun doute que le rebondissement a changé les choses », a-t-il déclaré dans une conversation avec Auto, Motor und Sport.

Pat Symonds affirme que la FIA est intervenue sur la question après avoir subi un « lobbying persistant » de la part de Toto Wolf chez Mercedes. Après le Grand Prix d'Azerbaïdjan à l'issue duquel Lewis Hamilton était sorti de sa voiture en rampant, le patron de l'écurie avait cité des rapports médicaux comme preuve que le marsouinage avait un effet négatif sur la santé des pilotes.

« Je pense qu'ils ont réagi de manière un peu excessive après Bakou, a déclaré Pat Symonds.

A Bakou, nous avons vu les pires répercussions parce qu'une équipe a essayé quelque chose qui n'a pas fonctionné et a ensuite rendu public de manière assez véhémente, poursuit-il. S'ils n'étaient pas intervenus, les problèmes auraient été résolus. La plupart des équipes comprennent désormais comment contrôler les rebonds. »

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