Lewis Hamilton : « Si je ne peux pas défendre les droits humains, je préfère ne plus courir »
Le septuple champion du monde accueille très froidement la nouvelle règle de la FIA, selon laquelle les prises de positions politiques ne seront acceptées que si elles ont été validées au préalable.


Quelques jours avant Noël, la FIA a mis à jour son Code sportif international, qui réglementera la conduite de toutes les courses à partir de 2023 : selon le nouvel article 12.2.1.n, les prises de positions politiques en tout genre par des pilotes de Formule 1 lors des week-ends de Grand Prix seront bientôt sanctionnées si elles n'ont pas fait l'objet d'une autorisation préalable. En pratique, il ne sera plus autorisé de porter des T-shirts ou des symboles à connotation politique ou sociale, à savoir des commentaires « politiques, religieux ou personnels ».
Cette nouvelle infraction est loin d'être un cadeau pour Lewis Hamilton. Le septuple champion du monde est en effet un grand défenseur des droits humains, ayant arboré à plusieurs reprises des slogans du mouvement "Black Lives Matter" et pour les droits des personnes LGBTQ. Dans une interview au New York Times, le pilote Mercedes a dit tout le mal qu'il pensait de cette nouvelle directive.
« L'année 2020 a eu un grand impact sur moi personnellement. Je me sens capable de me lever et de m'exprimer sur n'importe quel sujet. Quel que soit le résultat, je sais que des choses doivent toujours être dites et faites, car beaucoup de gens souffrent », a expliqué le pilote engagé.
Et de poursuivre : « Si je ne peux pas défendre les droits humains et si je ne peux pas continuer ce que j'ai fait pendant des années, je préfère ne plus courir », a-t-il affirmé, lançant un message clair à la FIA dirigée depuis 2022 par Ben Sulayem, qui a été nommé en décembre 2021 pour succéder à Jean Todt.
Pour Lewis Hamilton, continuer d'avoir ce genre de discussions et de débats est primordial pour pouvoir changer les choses. « Il y a encore de nombreux obstacles à surmonter. Espérons que cela ne durera pas longtemps, mais il est triste de voir que ces choses existent encore aujourd'hui. Si je ne peux pas avoir de conversations avec les gens, si je ne peux pas parler de ces questions sensibles... elles n'auront pas l'impact qu'elles doivent avoir. Les organisations qui peuvent changer (les choses) ne consacreront pas leur énergie à les améliorer », conclut-il.
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