En allant chez Ferrari, Frédéric Vasseur a une obligation de réussite

Après deux saisons difficiles en 2020 et 2021, Mattia Binotto a su redresser la marque italienne et lui redonner la victoire l'an passé, sans pour autant remporter le championnat du monde de Formule 1. Suffisant, pour que les responsables de la marque John Elkann et Benedetto Vigna perdent patience et éjectent l'italien de son poste. Ces derniers qui auraient pu -pourtant - lui accorder une année supplémentaire à la tête de Ferrari.
Au lieu de cela, la Scuderia se passera donc désormais des services de Binotto pour une seule et bonne raison : remporter de nouveau le championnat et dès maintenant. Des propos qui étaient déjà tenus par Vigna fin 2022 : « Nous avons fait des progrès et j'en suis satisfait. Mais je ne suis pas satisfait de la deuxième place. Cependant, je crois que l'équipe a ce qu'il faut pour s'améliorer avec le temps. »
Le "bâtisseur" prend ses quartiers à Maranello
Il est clair que le nouvel arrivant, Frédéric Vasseur ne pourra viser que la P1 au championnat cette année. Lui, qui se surnomme comme un "bâtisseur", n'aura pas le droit de prendre le temps de s'acclimater à la vie en haut du plateau. Tout autre résultat que la première place sera un échec aux yeux des grands patrons. C'est une pression immense qu'il doit prendre d'emblée sur ses épaules depuis lundi 9 janvier, date de son arrivée officielle dans les locaux de Maranello.
First day of work in Maranello 🏎️
— Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) January 9, 2023
Benvenuto Fred 🤗 pic.twitter.com/zpuh6Uu2oa
En 2022 l'équipe a su démarrer de la meilleure des façons, avant que cela ne s'effondre principalement dû à des erreurs de stratégies et des cafouillages internes qui ont handicapés les performances et ont rapidement fait oublier l'objectif d'obtenir le titre. À partir de se postula, Vasseur, en perfectionniste qu'il est, devra dès les premières courses obtenir des résultats et corriger ce qui a fait défaut l'an passé. Chaque contre-performance sera facteur à une remise en question de son poste par les dirigeants de Ferrari.
Ce qui paraît aux yeux de certains comme d'un cadeau empoisonné à l'ex directeur d'Alfa Romeo, peuvent aussi avoir plusieurs motifs de satisfaction. Il arrive dans une équipe qui depuis trois ans ne fait que monter au classement, en enregistrant même l'an dernier leur plus belle saison depuis leur deuxième place obtenue lors de la saison 2019.
Binotto ne voit pas d'autre stratégie que de progresse pas à pas
Vasseur dispose aujourd'hui d'une équipe à la structure plus stable, Puisque Mattia Binotto a réussi à améliorer la collaboration entre les différents départements de la Scuderia pour l'aider à maximiser son potentiel. L'équipe a aussi continué à fiabiliser son moteur durant l'hiver pour pouvoir extraire de la meilleure des manières, plus de performance et améliorer sa vitesse de pointe, un point sur lequel Red Bull avait un net avantage en 2022.
Interrogé récemment sur ce qu'il fallait faire à la Scuderia de différent pour de nouveau triompher, Mattia Binotto répond : « Je ne crois pas qu'il y ait quelque chose de différent à faire. »
« Je pense qu'il s'agit simplement de poursuivre notre parcours en nous améliorant continuellement, étape par étape, en nous concentrant sur chaque course. Il n'y a pas de solution miracle donc je ne crois pas que l'on doive changer. On a prouvé que l'on faisait du bon travail. Il s'agit seulement d'y parvenir pas à pas, de s'y habituer, et quelle que soit l'issue de la saison 2022, on essaie d'être prêt pour 2023. »
Désormais, Frédéric Vasseur, sera chargé d’améliorer l’équipe Ferrari actuelle. Une bonne base qu'il devra faire tenir dans la lutte pour les titres mondiaux du début jusqu'à la fin de saison.