Les cryptos et plateformes d'échange dans l'œil du cyclone, les équipes de F1 concernées

Depuis la rupture de contrat entre Mercedes et la plateforme de cryptomonnaie FTX, retour sur les différentes annulations de partenariats liant le monde des cryptos aux équipes de Formule 1 et les causes de cet éloignement.
Logo Mi mini
Rédigé pPar
Velas représentait une manne financière de 30 millions d'euros par an pour Ferrari.
© Scuderia Ferrari / Velas représentait une manne financière de 30 millions d'euros par an pour Ferrari.
Aussi vite qu'elles sont arrivées dans la catégorie reine, les cryptos semblent s'en éloignées tout aussi rapidement.

FTX, figure de proue, coule



Mercedes a été la première lors du Grand Prix du Brésil, en novembre dernier, à résilier son contrat de sponsoring avec l'entreprise de crypto FTX. Une annonce qui est intervenue suite à la soudaine crise de liquidités de la plateforme qui a déposé le bilan et entraînant dans la foulée une chute du marché des cryptomonnaies.

Toto Wolf, directeur de l'équipe Mercedes, avait alors exprimé sa surprise face à cette situation : « Nous avons envisagé [de signer un accord avec] FTX parce qu'ils étaient l'un des partenaires les plus crédibles, solides et financièrement sains qui existaient », a commenté l'Autrichien.

« Nous pouvons voir qu'une société de cryptomonnaies peut se retrouver à genoux et disparaître en une semaine, cela montre à quel point le secteur est encore vulnérable. Il n'est pas réglementé et je pense qu'il doit l'être, car il y a énormément de clients, d'investisseurs et de partenaires comme nous qui ont été laissés dans l'incrédulité la plus totale face à ce qui s'est passé. »

Red Bull, Ferrari et AlphaTauri suivent



Par la suite des suppositions avaient alors commencé à émerger sur les accords des autres équipes de Formule 1 avec des entreprises de crypto.
Suppositions qui se sont confirmées juste avant les fêtes de fin d'année, avec Red Bull qui voyait la cryptomonnaie Tezos se retirer d'elle-même comme l'avait expliqué Mason Edwards, le responsable commercial : « La fondation Tezos a décidé de ne pas renouveler son accord avec Red Bull Racing, car cela ne correspondait plus à notre stratégie actuelle. »

Malgré cette annonce, la fondation reste toujours liée à l'écurie McLaren, quand l'équipe autrichienne dispose toujours de son partenariat avec l'entreprise de cybermonnaie : Bybit.
Pour rappel, il s'agit du plus gros contrat de sponsoring de cryptomonnaie de l'Histoire de la F1 avec un accord de 150 millions de dollars.

Quelques semaines plus tard, c'était au tour de Ferrari de suspendre sa collaboration pluriannuelle avec Velas Netword AG, un de ses sponsors les plus importants, qui pouvait être visible en 2022 sur les ailerons arrière des monoplaces rouges. Une perte financière de 30 millions d'euros, mais compensée par l'arrivé de Genesys, leader mondial dans le domaine de l’expérience client, permettant aux entreprises d’approfondir la connexion client grâce au cloud et aux technologies numériques.

Enfin dernièrement, après les top teams, c'est AlphaTauri qui a suivi le mouvement en retirant la Fantom de la liste de ses partenaires.



F1 et crypto, divorce acté ?



En 2022, toutes les équipes avaient un accord avec un ou plusieurs cryptosponsors issu de la blockchain. Il y a un an et demi, le championnat de F1 lui aussi signait un contrat de sponsoring à 100 millions de dollars avec la plateforme d'échanges Crypto.com.

Or, depuis plusieurs mois, le monde des crypto-monnaies est en grande difficulté et la confiance ainsi que les engagements périclitent.

Finalement l'écosystème des cryptoactifs reste fidèle à son image, celui d'un milieu controversé et volatile. Plusieurs grosses décisions dans les semaines à venir au niveau politique en France et en Europe qui permettront de sécuriser ou non les plateformes d'échanges de crypto et donc les sponsors des écuries de F1.
Votre avis

Connectez-vous pour écrire un commentaire

Haut