Pat Symonds veut une équité avec les nouveaux motoristes de F1 pour 2026
F1. La Formule 1 n'a jamais été aussi attrayante, avec notamment la nouvelle réglementation technique des monoplaces arrivée l'an passé et les moteurs plus propres qui arriveront en 2026. Pour Pat Symonds, l'avenir de la F1 dépend d'un bon équilibre entre les performances des motoristes.
Arrivé en 2014, le V6 turbo hybride ne sera pas remplacé par un nouveau moteur. Il verra sa conception et son développement évoluer pour 2026, date d’entrée de la nouvelle réglementation des unités de puissance. Un apport plus important de l’électrique, la suppression du moteur de récupération de la chaleur et des carburants durables, seront les principales évolutions, pour permettre à la catégorie reine de tenir son objectif : la neutralité carbone de la F1 en 2030.
Un projet qui a déjà séduit le groupe Volkswagen, avec l’arrivée, dans trois ans de la marque Audi. Toujours dans le même groupe, Porsche cherche aussi et toujours à entrer en F1 malgré l’échec des négociations l'an dernier avec Red Bull.
Plus récemment, Andretti Global a également annoncé son intention d’arriver en Formule 1 en tant que onzième équipe. Pour renforcer sa candidature, elle a annoncé un partenariat avec un autre groupe : General Motors via sa marque Cadillac. La liste des motoristes autorisés à travailler sur la règlementation technique 2026 a été arrêté en décembre dernier et cependant aucune des marques de GM n'est présente.
2026, un challenge d'égalité
Arrivé en 2015, un an après la mise en vigueur des V6 Hybrids, le fabricant moteur Honda avait mis plusieurs longues années pour rattraper son retard sur la concurrence, tant sur la fiabilité que sur la performance.
Une situation que Pat Symonds, directeur technique de la F1 en charge des nouvelles règles relatives aux moteurs, cherche à tout prix à éviter. Il souhaite garantir des conditions équitables pour les nouveaux fabricants.
« Nous avons fixé de nombreux objectifs de haut niveau avec la nouvelle réglementation, et l'un des objectifs de haut niveau pour l'unité de puissance 2026 était d'uniformiser les règles du jeu pour les nouveaux arrivants », a expliqué Symonds.
« La combustion sur un moteur de Formule 1 actuel est très, très différente de la combustion sur ce que j'appellerais un moteur conventionnel. C'est presque un diesel fonctionnant à l'essence. C'est une combustion très complexe. »
« Ce n'est pas quelque chose évident lorsque vous concevez des moteurs de course depuis des années et que vous êtes soudainement chargé d'un moteur de Formule 1, c'est très différent. »
« Nous voulions donc niveler un peu le terrain de jeu, parce quedes gens comme Audi et Porsche, Cadillac ont levé la tête, il y en a d'autres que je ne nommerai pas - ce n'est pas une mauvaise chose. C'est même plutôt bien d'avoir ces noms dans le sport. »
L'avis de Pat Symonds sur une onzième équipe
En parallèle de l’attrait porté par les nouveaux constructeurs, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a lancé un processus de candidature pour une onzième équipe.
Le projet Andretti/Cadillac est celui qui a le plus fait parler dans le microcosme de la F1, et des doutes soulevés sur l’intérêt apporté à la grille actuelle.
Symonds a déclaré qu'il était ouvert à l’entrée de nouvelles équipes et ajouterait plus de voitures sur la grille, tant qu'elles apporteraient de la valeur à la F1.
« Il n'y a pas de mal à avoir plus de voitures, à condition qu'elles soient de qualité », a-t-il déclaré. « Nous ne voulons pas revenir à l'affaire HRT de 2011 ou d'avant. »
« Mais le sport connaît un succès incroyable en ce moment. Il n'est pas étonnant que les gens veuillent s'impliquer, parce que nous avons transformé le sport au cours des cinq dernières années, passant d'un centre de coûts à un centre de profits. »
« Donc, je ne suis pas surpris qu'ils veuillent s'impliquer désormais. »