L'ONG Bird met la FIA face à ses contradictions en terme de messages politiques
Mélanger politique et sport ? Le débat continu de troubler la tranquillité du paddock. L’Institut de Bahreïn pour les droits et la démocratie (BIRD), basé à Londres, considère en effet que cette nouvelle règle empêche “les pilotes de faire entendre leur voix sur des questions telles que les droits de l’homme et le racisme“.

Rédigé pPar
Axelle Vallière
Le 25/01 à 16:33, archivé

Si la FIFA avait interdit le brassard "One Love" lors de la coupe du monde de football au Qatar, la FIA, elle aussi, a décidé de contrôler les messages à visé politique. On apprenait alors en décembre dernier que l’instance avait modifié son Code Sportif International afin d’interdire « la diffusion et l’affichage général de déclarations ou de commentaires politiques, religieux et personnels, notamment en violation du principe général de neutralité promu par la FIA en vertu de ses Statuts, à moins qu’ils n’aient été préalablement approuvés par écrit par la FIA ».
Cela faisait suite aux gestes politique de Lewis Hamilton, qui était monté sur le podium avec un T-Shirt comportant le slogan « Arrêtez les flics qui ont tué Breonna Taylor » notamment ainsi que Sebastian Vettel qui avait abordé un tee-shirt au couleurs arc-en-ciel.
Aujourd’hui l’ONG BIRD dénonce ces nouvelles règles, dans une lettre adressée directement à Mohammed Ben Sulayem. Cela « apparaît comme une réaction aux pilotes, en particulier Lewis Hamilton, qui expriment leurs inquiétudes quant aux lieux choisis pour les courses de F1, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'homme dans les pays hôtes, et qui mènent des interventions fortes là où votre propre organisation est restée silencieuse », a affirmé le directeur de BIRD, Sayed Alwadaei.
Hamilton a « utilisé sa position pour exprimer son soutien à Black Lives Matter et aux droits de l'homme dans des pays dont le bilan en la matière est problématique, notamment le Bahreïn et l'Arabie saoudite » détaille BIRD. « Durant sa carrière, aucun des messages passés par Hamilton ne peut être considéré comme plus politique que celui de la FIA l'an dernier pour condamner les attaques en Ukraine. » a complété Alwadaei. Le Bahreïnien veut en effet démontrer l'incohérence des signaux envoyés par la Fédération et sa façon de procéder.
« Dans vos communiqués l'an passé, vous condamniez la Russie. Même si je ne peux qu'applaudir le message, il est clairement politique. Aujourd’hui, la FIA veut le faire taire [ndlr : Lewis Hamilton], lui et d’autres, et les punir s’ils osent s’exprimer. Nous disons à Mohammed Ben Sulayem que cette politique est mauvaise et qu'elle doit être renversée immédiatement." » a t-il rajouté.
Sayed Alwadaei conclu la lettre en évoquant son regret face à des promesses non tenues. « malheureusement, la présidence de Jean Todt s'est achevée sans qu'une politique en matière de droits de l'homme ait été établie et il n'est pas clair si la FIA y travaille encore sous votre direction ou non ».
Cela faisait suite aux gestes politique de Lewis Hamilton, qui était monté sur le podium avec un T-Shirt comportant le slogan « Arrêtez les flics qui ont tué Breonna Taylor » notamment ainsi que Sebastian Vettel qui avait abordé un tee-shirt au couleurs arc-en-ciel.
Aujourd’hui l’ONG BIRD dénonce ces nouvelles règles, dans une lettre adressée directement à Mohammed Ben Sulayem. Cela « apparaît comme une réaction aux pilotes, en particulier Lewis Hamilton, qui expriment leurs inquiétudes quant aux lieux choisis pour les courses de F1, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'homme dans les pays hôtes, et qui mènent des interventions fortes là où votre propre organisation est restée silencieuse », a affirmé le directeur de BIRD, Sayed Alwadaei.
Hamilton a « utilisé sa position pour exprimer son soutien à Black Lives Matter et aux droits de l'homme dans des pays dont le bilan en la matière est problématique, notamment le Bahreïn et l'Arabie saoudite » détaille BIRD. « Durant sa carrière, aucun des messages passés par Hamilton ne peut être considéré comme plus politique que celui de la FIA l'an dernier pour condamner les attaques en Ukraine. » a complété Alwadaei. Le Bahreïnien veut en effet démontrer l'incohérence des signaux envoyés par la Fédération et sa façon de procéder.
« Dans vos communiqués l'an passé, vous condamniez la Russie. Même si je ne peux qu'applaudir le message, il est clairement politique. Aujourd’hui, la FIA veut le faire taire [ndlr : Lewis Hamilton], lui et d’autres, et les punir s’ils osent s’exprimer. Nous disons à Mohammed Ben Sulayem que cette politique est mauvaise et qu'elle doit être renversée immédiatement." » a t-il rajouté.
Sayed Alwadaei conclu la lettre en évoquant son regret face à des promesses non tenues. « malheureusement, la présidence de Jean Todt s'est achevée sans qu'une politique en matière de droits de l'homme ait été établie et il n'est pas clair si la FIA y travaille encore sous votre direction ou non ».