Bilan des essais de pré-saison : Pourquoi faire une hiérarchie maintenant est impossible ?

F1. Il est trop tôt. Chaque années après les essais hivernaux, une tendance se dégage. Cependant, certaines écuries sont déjà au maximum et ne peuvent pas faire mieux, d'autres ont eu des gros problèmes de fiabilité, ou d'autres sont loin d'avoir atteint leur plein potentiel. Il est donc impossible de déterminer à ce stade une hiérarchie.

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La feuille des temps n'est pas encore représentative à Bahreïn
© Motors Inside / La feuille des temps n'est pas encore représentative à Bahreïn

Les essais hivernaux ont pour but essentiellement de faire corréler les théories développées durant l'hiver par les ingénieurs avec la CFD et la soufflerie. Une fois les monoplaces en piste, le but est donc de rouler avec différents réglages, différentes charges d'essence et différents types de pneumatiques afin d'accumuler de la données.

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Comment développe-t-on une monoplace sans rouler ?

Les ingénieurs utilisent des logiciels de simulation de mécanique des fluides afin de tester des milliers et des milliers de forme de pièces aérodynamiques tout en prenant en compte les contraintes de position des éléments mécaniques comme le moteur, les types de suspensions appliquées ou encore la position plus ou moins avancées du cockpit.

Chaque écurie a le droit à un quota de points de test de CFD (mécanique des fluides) et de soufflerie en fonction de leur position inversées par rapport au classement de l'an dernier. Red Bull a également reçu une pénalité en sus, réduisant son quota de 10%.

Comment les données sont mesurées en piste ?

Une fois la voiture construite, des éléments de type capteur de pression sont posés sur la monoplace. Ces pièces comporte des dizaines voir parfois des centaines de sondes Pito et mesure le flux d'air produit par la voiture. Ces mesures permettent très facilement de voir si la pression d'air correspond à ce qui devrait être produit en théorie par la voiture. Les données sont ensuite comparées avec les testes en soufflerie et si ils ne correspondent pas, des ajustements doivent être faits.

Ces appareils sont posés devant les entrées d'air des pontons donc juste après que le flux d'air ait été dévié par l'aileron avant et les bras de suspensions ou bien devant les bras de suspension arrière ou bien encore à l'arrière de la monoplace, en sortie de diffuseur afin de mesurer la trainée laissée par la F1.

Les sondes pito

© Motors Inside / Les sondes Pito posées très discrètement à l'arrière du fond plat de la Red Bull RB19 au troisième jour

Une autre manière est d'utiliser du flowviz. Ce mélange de parafine et de peinture permet est posé sur la carrosserie de la F1 a des endroits stratégiques. Une fois la F1 en action, elle laissent la peinture s'étaler sur la carrosserie en faisant apparaître le flux d'air généré par la monoplace. Cette technique permet de mettre en évidence les rencontres de flux d'air et donc les perturbations générées qui ne devraient pas être produites.

On peut donc déterminer facilement si le travail des ingénieurs est réussi notamment en regardant quelles sont les écuries qui ont le moins utilisées de sondes Pito et quelles sont celles qui en ont installées jusqu'au dernier jour.

Flowviz Red Bull Motors Inside

© Motors Inside / Exemple d'écoulement du flux d'air sur la Red Bull

Cependant cela ne garanti pas pour autant une hiérarchie. On peut seulement savoir qui semble avoir compris sa monoplace et qui semble être perdu et donc potentiellement mal placé lors de la première course.

Quelles sont les conditions de test ?

Les écuries teste leur monoplace avec différents réglages, différentes charges d'essence et différents composés de pneumatiques. Une hauteur de caisse plus élevée permet de générer moins d'appui. Un moteur nouveau ne sera pas poussé au maximum tant que chaque étape technique ne sera pas franchie et validée par les ingénieurs. Une charge d'essence importante impactera différemment la dégradation des pneus.

Les écuries auront donc testées sur les trois journées des centaines de combinaisons de réglages différents et il est donc fortement impossible de savoir quelle équipe a roulé avec quel réglage précisément.

Comment déterminer une hiérarchie ?

A l'aube du début de saison de F1 2023, trois journées d'essais est vraiment trop peu pour déterminer une réelle hiérarchie. Red Bull semble déjà prête et sont déjà confiants. Il est fort probable donc que sans problème de fiabilité durant le Grand Prix, les Red Bull gardent leur position de favoris en piste ce weekend.

Cependant Ferrari n'a pas souffert de problèmes majeurs et a donc pu rouler un maximum. L'écurie a progressé et peut donc avoir des surprises si par exemple leur puissance moteur ou leur hauteur de caisse n'était pas poussée au maximum.

Alpine ont été satisfait de leurs essais mais ils ont développé une nouvelle structure de leur bloc motopropulseur et ont beaucoup de travail à faire encore pour mettre leur puissance au maximum. Ils est donc probable que leur temps actuellement soit en dessous de leur performance réelle.

Rendez-vous donc en Q3 pour en savoir plus sur la vraie hiérarchie de ce début de saison.

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