Grand Prix de Bahreïn : Les faits marquants
F1. Depuis sa première venue en 2004 dans le désert de Sakhir, la F1 a offert de nombreux moments, qui restent encore aujourd'hui gravés dans le marbre. Il est l'heure de repartir dans le passé, pour se remémorer les moments clés de cette manche, qui ouvrira cette saison.
2004 : Premier galop d'essai
Après une saison 2003 de folie, la F1 s'est autorisé quelque exotisme, en posant ses valises au Moyen-Orient pour la toute première fois de son histoire.
Un tracé flamboyant, ultra moderne, qui rappelle à certains égards la piste de Sepang. Ce tout premier Grand Prix de Bahreïn de l'histoire n'a pas réservé un grand suspense pour la victoire, puisque Michael Schumacher et Ferrari étaient repartis pour ce qui allait être leur ultime année de domination.
La piste, large et plutôt rapide, était propice aux dépassements, mais aussi aux accrochages : un certain Takuma Sato a envoyé valdinguer un Ralf Schumacher bien content de ne pas partir en tonneaux, au deuxième virage.
2005 : au nom du pape
La saison suivante, Ferrari avait perdu son statut de favori, grâce (ou la faute) à un changement de règlement, concernant les pneumatiques.
L'Italie, en plus de cela, a perdu le représentant du Vatican : le pape Jean-Paul II était décédé, après 28 ans de pontificat. C'est à cette occasion que les Ferrari F2005, guère plus efficaces que leurs redoutables devancières, allaient arborer un bout de museau noir. C'était un peu dans l'esprit de l'hommage rendu en Italie aux victimes du 11 septembre 2001 (des Ferrari vierges de sponsors, avec un museau noir).
Las pour Michael Schumacher, à la poursuite d'Alonso, la voiture rouge a lâché sur panne hydraulique. Rubens Barrichello, dont c'était la dernière saison en rouge, a terminé 9e, ce qui était à l'époque la porte des points.
2006 : grande première comme manche d'ouverture
En lieu et place de Melbourne, incontournable théâtre du premier Grand Prix, Bahreïn a ouvert le millésime 2006, qui marquait le retour des V8 en Formule 1.
Cette nouvelle génération de moteurs et de voitures a offert beaucoup de bagarres et un beau Grand Prix : Fernando Alonso y a triomphé pour la deuxième fois de suite, en matant un Michael Schumacher parti en pole position.
2008 : Première pole de Robert Kubica
Il était peu dire que la lutte pour le titre, en 2008, allait être incroyablement disputée. McLaren-Mercedes et Ferrari se tiraient une belle bourre, mais c'était sans compter sur BMW qui montait en puissance !
Ainsi, le Polonais Robert Kubica a hissé sa F1.08 en pole position : la première du constructeur depuis trois ans (Heidfeld, Williams-BMW, Nurburgring 2005) et la première de sa carrière en tant que pilote.
Il dut attendre le Canada pour enfin cueillir son succès...le seul de sa carrière.
2009 : Toyota verrouille la première ligne
La Formule 1 avait entamé une mue significative en 2009, avec des voitures plus épurées et très différentes (somme toute très jolies). Cette refonte réglementaire a profité à Red Bull, Brawn GP, qui a succédé à Honda et Toyota.
Le constructeur japonais avait toutes les chances d'enfin gagner une course : Jarno Trulli et Timo Glock ont réalisé une historique première ligne pour Toyota en terre Bahreinienne ! Mais Jenson Button, inarrêtable futur champion du monde, a fait montre de sa domination et expédié Trulli au 3e rang, quand Glock finit 7e. Dommage !
2010 : la lune de miel Alonso-Ferrari
C'était LE transfert de l'intersaison 2009-2010 : après la quête du Graal avec Renault et une courte aventure chez McLaren, Fernando Alonso a enfin passé le cap et rejoint la Scuderia, dans l'optique de son 3e titre mondial.
Sebastian Vettel, avec sa monstrueuse RB6, avait signé la pole et dominé toute la course...avant que la mécanique ne s'en mêle.
Peut-être Enzo Ferrari, dit Il Commendatore, veillait sur Alonso : première course chez les Rouges et première victoire ! Si cela avait été un signe du destin, celui-ci n'a pas été bien clément avec l'Espagnol par la suite : aucun titre.
2014 : duel de légende chez Mercedes
Cela fait presque dix ans. C'est pourtant comme si c'était hier ! La saison 2014 a marqué un grand tournant technologique dans l'histoire de la F1 : finis les assourdissants moteurs atmosphériques, place aux V6 Turbo hybrides (pas bruyants, qui chantent mal, complexes au possible et onéreux comme pas deux. C'est dit !), qui perdurent encore aujourd'hui.
Mercedes s'était largement mieux préparé que Renault et Ferrari et a écrabouillé la concurrence. Si bien que, pour le spectacle, il fallait compter sur la bonne foi de Mercedes, qui laissa Rosberg et Hamilton en découdre librement.
Et Dieu que c'était beau ! Les deux hommes se sont livré une bataille épique, mais propre : Rosberg attaqua Hamilton par plusieurs fois, sans jamais rester devant. Les manoeuvres étaient splendides, le duel magnifique. Et ça a duré trois ans comme ça !
2022 : Verstappen-Leclerc : premier acte
On pensait que Max Verstappen, champion sortant, et Charles Leclerc allaient se livrer bataille pendant 22 courses sans interruption.
Mais on ne peut pas avoir une saison de fou tous les ans ! Pourtant à Bahrein, l'an dernier, la Red Bull N°1 et la Ferrari N°16 ont repris la partition déjà écrite par Rosberg et Hamilton : des plongeons venus d'ailleurs, des répliques instantanées et une passe d'armes qui a duré de nombreux tours.
Leclerc a eu le dernier mot ce jour là et a légitimé le statut de favori à Ferrari. Mais ça, c'était en début de saison...
Puisse 2023 nous réserver de belles surprises !
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