Grand Prix de Bahreïn : Max Verstappen s'impose dans la facilité, Fernando Alonso confirme la surprise

Le premier Grand Prix de l’année était vivement attendu à Bahreïn, afin de prendre véritablement le pouls de chaque écurie et de leur potentiel en course pour cette saison 2023. Aston Martin se positionne pour le moment comme la grande surprise, avec Fernando Alonso s’élançant en 5e position, devant les Red Bull en première ligne, suivie des Ferrari. Mais l’écurie britannique pourra-t-elle tenir le rythme pendant 57 tours ?

À l’extinction des feux, le poleman Max Verstappen s’élance, rapidement suivi par les Ferrari alors que son coéquipier Sergio Perez a effectué une mauvaise sortie. Charles Leclerc en profite donc pour prendre la position du Mexicain, tandis que Fernando Alonso a cédé deux places. On notera aussi le bon départ de Lewis Hamilton, qui a, lui, gagné deux positions. Peu de temps plus tard, les deux coéquipiers d’Aston Martin s’accrochent malheureusement, mais plus de peur que de mal pour des dégâts minimes.

Au 5e tour de ce Grand Prix de Bahreïn, Verstappen mène donc devant Leclerc, Perez, Sainz, Hamilton, Russell, Alonso, Bottas et Stroll.

Et du côté des rookies ? Car ce Grand Prix fait office de baptême pour trois pilotes. Parmi eux, c’est Logan Sargeant qui s’en sort le mieux, avec un gain de trois positions, se plaçant vite à la 13e place derrière Lando Norris. Le coéquipier de ce dernier, Oscar Piastri, a gagné deux places mais pointe 16e, entre Hülkenberg et Zhou. De son côté, Nyck De Vries est resté 19e, à la même position qu’au départ, entre Pierre Gasly, qui est parti dernier, et Kevin Magnussen.

Au 8e tour, Russell demande à la radio si Hamilton gère bien ses pneus ou s’il est plus lent, car il sent qu’il a un meilleur rythme. Son ingénieur confirme : le septuple champion du monde souffre.

Du côté de chez Ferrari, on semble très satisfait de la tournure des choses et de la dégradation des pneus, Leclerc indiquant à son équipe qu’ils « vont pour le plan A ».

Au 9e tour, petite surprise : Pierre Gasly rentre déjà au stand pour changer ses gommes et passe en pneus durs. Le reste de la grille est en tendres, à l’exception de Magnussen, également en durs.

Bataille entre Fernando Alonso et George Russell

Pendant ce temps, c’est une vraie bataille que se livrent George Russell et Fernando Alonso. L’Espagnol se montre bien plus rapide que le Britannique et ouvre son DRS pour espérer lui prendre la 6e position. De son côté, le pilote Mercedes indique à son équipe qu’il doit rentrer changer ses gommes. Mais c’est Lewis Hamilton qui est appelé aux stands le premier, au 13e tour. Alonso parvient finalement à prendre l’avantage sur Russell après un ballet des plus jouissifs pour les spectateurs.

Au 14e tour, Ferrari effectue un double arrêt et chausse les deux monoplaces de pneus durs. Russell suit la danse aux stands, mais Mercedes réalise un mauvais pit stop, d’une longueur de 5 secondes. Les Mercedes sont également chaussées des durs. Puis c’est au tour d’Oscar Piastri de rentrer aux stands, pour changer de volant… Et finalement abandonner la course.

Après le changement de pneus, c’est Russell qui se lance à la chasse d’Alonso. Mais l’Espagne creuse un peu l’écart en prenant l’avantage sur Valtteri Bottas, qui se retrouve donc entre les deux rivaux du jour. Pas pour longtemps, puisque le Britannique le dépasse en quelques virages.

Le sort s’acharne sur Esteban Ocon

C’est la catastrophe pour McLaren : après l’abandon d’Oscar Piastri, Lando Norris réalise un pit stop long de 11 secondes. L’année commence bien mal pour l’écurie de Woking.

Ça ne va pas non plus très fort pour Esteban Ocon : le Français a d’abord reçu une pénalité de 5 secondes pour s’être mal positionné sur ses marques sur la grille de départ. La FIA relève ensuite que sa pénalité a été mal effectuée. Une nouvelle sanction à suivre ? Le couperet tombe : Ocon devra désormais purger une pénalité de 10 secondes. Et cela ne s’arrête pas là : quelques tours plus tard, le pilote Alpine écopera de 5 secondes de sanction supplémentaires pour un excès de vitesse dans les stands.

On arrive à la moitié de la course et ça se remue à l’avant : Sergio Perez est revenu coller Charles Lerclerc et le dépassera sans trop d’encombres, prenant donc la deuxième place. On notera l’entrée aux stands de Hülkenberg, qui doit changer son aileron avant. L’Allemand réalisera ensuite le tour le plus rapide, au 30e tour, un petit exploit en soi.

Un combat de géants Alonso – Hamilton

Mercedes décide ensuite de faire rentrer Hamilton pour éviter un possible undercut de Fernando Alonso. Alors que la course commence à prendre un rythme de croisière très tranquille, les deuxièmes arrêts aux stands sont lancés. À sa sortie de la voie des stands, Lance Stroll prend l’avantage sur George Russell et se place ainsi entre les deux monoplaces Mercedes. De son côté, Alonso se retrouve entre les deux Ferrari, en 4e position, bien qu’il n’ait pas encore effectué son deuxième arrêt, à l’instar des Red Bull.

Mais même après les arrêts aux stands, Aston Martin n’a pas fini de nous surprendre, alors que l’Espagnol se bat de toutes ses forces pour passer Lewis Hamilton et lui prend la 5e place au tour 38. Mais le pilote Mercedes ne s’annonce pas vaincu si vite et lui colle à l’arrière-train pour récupérer sa position. Pendant ce temps, l’Espagnol a déjà dans son viseur sa prochaine cible : son compatriote Carlos Sainz, à un peu plus de 2,5 secondes devant.

Abandon de Charles Leclerc

Coup de tonnerre au tour 41 : Charles Leclerc s’arrête sur le côté de la route, hors de la piste. « Non, non », se lamente le Monégasque à la radio. On a droit à une virtual safety car. Le problème semble venir de la batterie de la Ferrari. Puis, deux tours plus tard, c’est le supplice d’Esteban Ocon qui se terminé également sur abandon. Avec l’abandon de Leclerc, Sainz se retrouve virtuellement sur le podium. Mais c’est sans compter sur la rage de vaincre de Fernando Alonso, qui lutte comme un diable et lui prend sans trop de mal sa troisième place. À onze tours de l’arrivée, c’est donc le pilote Aston Martin qui se retrouverait en bas du podium.

Et c’est confirmé jusqu’à la ligne d’arrivée, où Max Verstappen remporte cette première course (dans l’invisibilité), suivi par son coéquipier Sergio Perez et, donc, l’Espagnol champion du monde.

Le classement du Grand Prix de Bahreïn