Alonso peut-il être champion du monde cette saison ?

Alors oui une seule course vient de s'écouler et il en reste 22. Mais après une telle performance d'Aston Martin et notamment Fernando Alonso, on peut être en mesure de se poser la question des possibilités de l'Espagnol d'être à nouveau champion du monde de Formule 1, 17 ans après son dernier titre.

Une voiture enfin performante ?

Premier facteur de chance de titre : la monoplace. Arrivé en provenance d'Alpine qu'il a quitté à la surprise générale l'an dernier, Fernando Alonso s'engage avec Aston Martin, convaincu par le projet et les ambitions affichées de l'écurie : atteindre les sommets. Il n'aura pas attendu beaucoup de course avant de découvrir le potentiel de sa voiture. Rapide en ligne droite, à l'aise dans les courbes, Alonso n'a pas eu trop de mal à se défaire de ses concurrents directs comme Russell et Sainz, sauf Red Bull à ce moment « sur une autre planète » pour reprendre les termes de Charles Leclerc. Souvent décrié pour ses choix d'écuries surprenants (Renault en 2008, McLaren en 2015) le Taureau des Asturies semble avoir trouvé cette fois une voiture à la hauteur de ses ambitions et le dit ouvertement : « Quelle voiture agréable à piloter » s'est calmement exprimé le pilote espagnol à la radio en pleine course.

Une sérénité retrouvée

Depuis son retour en F1 en 2021 après trois ans de retraite de la F1, l'Espagnol est revenu avec une sérénité et un rythme de course que l'on avait plus vu chez lui depuis un moment. le pilote espagnol a montré que malgré ses 41 printemps il n'avait rien perdu de sa rage de vaincre. Et il n'a pas attendu longtemps pour le prouver : si Esteban Ocon a pu gagner sa première course en Hongrie en 2021, il l'a doit en grande partie à Alonso, auteur d'une défense héroïque durant 15 tours face à un Hamilton nettement plus rapide. A Bahreïn cette saison, Alonso a semblé s'amuser en piste, se muant même en chef de stratégie à la radio en pleine course. De plus sa bataille avec Hamilton, à montrer dans toutes les écoles de pilotage, illustre sa grande confiance du moment. Qu'il semble loin le temps du « GP2 engine » lancé à la radio alors chez McLaren motorisé par Honda.

Une forte impression chez les cadors

Une chose est sûre : Fernando Alonso n'a laissé personne indifférent dans le paddock après sa course. Le pilote Ferrari, Carlos Sainz, une des victimes de l'Espagnol, a trouvé le rythme de course de l'Aston « très inquiétant » par rapport à lui, notamment en ce qui concerne la dégradation des pneus : « il est clair que les Red Bull et Aston ont un petit quelque chose qui leur fait moins user les pneus », constate l'Espagnol. Autre victime d'Alonso, Lewis Hamilton est allé le féliciter en zone presse. Max Verstappen de son coté espère voir l'Espagnol se battre avec lui pour le titre : « J'espère pour Fernando parce qu'il a eu quelques années où il n'a pas vraiment eu la possibilité de se battre à l'avant », déclare le Néerlandais. Mais que le pilote Red Bull se méfie, Fernando Alonso sait faire chuter un champion du monde en titre comme ce fut le cas lors de la saison 2005 face à Michael Schumacher.

Fernando Alonso semble avoir avoir pris un bain de jouvence depuis son retour en 2021 et comme un bon vin, il se bonifie avec le temps. Si Aston Martin continue sur sa bonne lancée de Bahreïn, Fernando Alonso peut s'imposer comme un favori au titre mondial, auquel il court après depuis 17 ans. A confirmer à Djeddah.