Tous les faits marquants de ces dernières années lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan

Le Grand Prix d'Azerbaïdjan est tout récent dans la longue histoire de la Formule 1, puisqu'il ne fait ses débuts au calendrier qu'en 2017. Hors periode du COVID, c'est donc la 6ème fois que la F1 se rend en terres caspiennes. Mais en quelques années à peine, le circuit urbain de Bakou a su se démarquer par plusieurs événements mémorables en course.

La terrible erreur des Red Bull en 2018

Le Grand Prix d'Azerbaïdjan 2018 a sans aucun doute laissé des traces indélébiles chez Max Verstappen et Daniel Ricciardo, alors second pilote chez Red Bull. La tension entre les deux hommes, bien palpable jusque-là, a atteint son paroxysme et a éclaté, littéralement, à Bakou. Alors que les deux monoplaces luttent intensément en course, Ricciardo à la poursuite directe de son coéquipier, l'Australien se crashe dans l'arrière de la voiture du Hollandais. Les deux monoplaces sont détruites et les pilotes, contraints à l'abandon - et à s'excuser plus tard aux membres de l'écurie.

L'année d'après, Daniel Ricciardo a admis que la gestion par Red Bull de l'accrochage avec Max Verstappen à Bakou avait influencé sa décision de quitter l'équipe pour Renault. « L'équipe nous a traités comme si nous étions tous les deux également responsables dans cette situation, alors que je pense qu'au fond d'eux-mêmes, ils savaient que c'était leur erreur et celle de Max. Beaucoup de choses ne me convenaient pas », a déclaré l'Australien.

Depuis, ils ont fait la paix, puisque l'Australien a retrouvé le sourire en tant que pilote de réserve pour l'écurie autrichienne...

Cette année là, Sergio Perez profitera du crash des deux Red Bull pour monter sur un podium surprise avec Racing Point. Podium complété par Kimi Räikkönen et course remportée par Lewis Hamilton.

Des qualifications chaotiques et des surprises en course en 2021

L'année 2021 a vu les séances de qualifications à Bakou prendre des airs de chaos, interrompue à quatre reprises par des drapeaux rouges. Ces incidents impliquaient Lance Stroll puis Antonio Giovinazzi dans le virage n°15 durant la Q1, puis Daniel Ricciardo dans le virage n°3 durant la Q2, ainsi que Yuki Tsunoda et Carlos Sainz, qui a été surpris et a bloqué ses roues en fin de Q3 au même endroit. Des endroits à tenir à l'œil cette année.

Lors de la course, on a ensuite eu droit à une belle bataille de la part des deux meneurs du championnat, Max Verstappen et Lewis Hamilton. Les choses changent après les premiers arrêts aux stands, car Hamilton, qui a été le premier à s'arrêter au douzième tour, a été dépassé par Verstappen qui s'est arrêté une boucle plus tard. Au tour suivant, le septuple champion du monde subit la même déroute lorsque Pérez le dépasse à sa sortie des stands.

Alors que la course semblait se diriger vers le premier doublé des Red Bull depuis 2016, avec Max Verstappen en tête et battant les records du tour, et qu'Hamilton était bloqué derrière Pérez sans pouvoir trouver d'ouverture, le pneu arrière gauche de la monoplace du pilote néerlandais explose à pleine vitesse dans la ligne droite, à seulement cinq tours de l'arrivée. La RB16B s'est écrasée contre le mur et a laissé de nombreux débris sur la piste, interrompant la course.

Nouveau rebondissement lors de la reprise, pour deux tours, en départ arrêté : Hamilton, derrière le leader Pérez, prend un meilleur départ, mais appuie malencontreusement sur un bouton qui désactive ses freins arrière, l'envoyant tout droit dans l'échappatoire. Le temps de reprendre la piste, il finit quinzième. Un incident qui profitera notamment à... Sebastian Vettel, deuxième sur le podium et qui signera ici officiellement son dernier podium en carrière, bien qu'il soit remonté sur la boite en Hongrie de la même année avant d'être disqualifié par la FIA pour voiture non conforme.

Le marsouinage extrême de la W13

En 2022, la monoplace de Mercedes a été victime de marsouinage dès les essais hivernaux, un problème qui s'est poursuivi une bonne partie de l'année avant de s'atténuer sur la deuxième moitié de la saison. Mais c'est à Bakou que les pilotes en ont le plus souffert en raison des longues lignes droites de ce circuit urbain ultra-rapide. Lewis Hamilton a semblé être le plus affecté, ayant même quitté sa Mercedes en se tenant le bas du dos. Plus tard, il a déclaré avoir subi une force allant jusqu'à 10G en direction verticale, un véritable calvaire.

Celui qui était alors directeur de la stratégie chez Mercedes, James Vowles, admettra que l'écurie avait poussé le réglage de la W13 "trop loin" à Bakou, ce qui a causé les problèmes de marsouinage.