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Pat Behar, de photographe de F1 à délégué de la FIA

F1. L'ancien photographe indépendant puis délégué des photographes à la FIA revient sur sa carrière professionnelle dans une interview avec Lucas Pueyo sur la chaine Youtube "LucasParleF1". Avec quelques anecdotes au passage.

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Pat Behar revient sur sa carrière avec LucasParleF1
© Motors Inside / Pat Behar revient sur sa carrière avec "LucasParleF1"

Présent sur quasiment tous les circuits entre 1977 et 2017, Pat Behar a connu plusieurs époques de la Formule 1. D'abord en tant que photographe indépendant de 1977 à 1993, puis avec la casquette de délégué des photographes au sein de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), jusqu'au Grand Prix d'Australie 2017. Il explique que lui et ses collègues de l'époque se plaignaient qu'« il n'existait pas d'interface entre les photographes et la FIA. Il y avait toujours des problèmes : des accès bloqués, des pass qui ne sont pas valables, tout ce genre de problèmes ».

Son arrivée à la FIA

À la fin de la saison 1993, il décide alors d'écrire au président de la FIA de l'époque, Max Mosley, pour lui lister tous les problèmes rencontrés en tant que photographe et propose sa candidature pour un nouveau poste : aider la FIA à gérer les photographes. À sa rentrée du circuit d'Estoril, au Portugal, où Alain Prost essayait une nouvelle McLaren équipée d'un moteur Peugeot, Pat Behar reçoit chez lui un courrier de la FIA qui accepte sa proposition. Après un rendez-vous au siège de l'instance internationale, une période d'essai de quatre Grand Prix lui est octroyée lors de la saison suivante : le Grand Prix du Brésil, le Grand Prix du Pacifique (à Aïda, au Japon), le Grand Prix de Saint-Marin (Imola) et le Grand Prix de Monaco. Une période d'essai qui sera entachée par le week-end noir de 1994, décès de Roland Ratzenberger et Ayrton Senna. À la fin de sa période d'essai, le directeur général de la FIA lui explique qu'ils ont « assez d'emmerdes » avec les évènements pour s'occuper de la situation de Pat Behar. Il terminera l'année à ce même poste et continuera pendant les 25 années qui suivront.

La dénomination officielle de son emploi à la FIA est "délégué photographe". Son expérience aux Jeux Olympiques de 1992 semble être « l'élément déclencheur » de sa nomination. Sa journée type coïncidait au travail en amont du GP pour régulariser toutes les accréditations. Les jours de Grand Prix, il était présent dans la voie des stands et devait gérer « tous les préparatifs avant le podium », pour mettre les photographes « en accord avec tous les interdits et faire respecter les règles du parc fermé. »

De Vries plus impressionnant que Verstappen

Pendant sa carrière, Pat Behar a également été délégué de la FIA en karting de 2010 à 2012, après avoir perdu son poste lorsque les instances voulaient réduire leurs coûts. Il retrouvera tout de même sa fonction en 2012. Durant cette période, il côtoie plusieurs pilotes, aujourd'hui en Formule 1. Pour lui, le meilleur de tous n'est autre que Nyck De Vries, double champion du monde de karting : « Il était au-dessus de tout le monde », assure Behar, qui aurait pu parier « un million de dollars » sur lui plutôt que sur les Albon, Leclerc, Verstappen, n'hésitant pas à comparer le jeune Néerlandais à Ayrton Senna dans son pilotage.

« J'ai eu tout faux. Pour moi Max Verstappen était pas impressionnant. Celui qui était super impressionnant, au dessus de tout le monde, c'est Nyck De Vries. J'aurais parié un millions de dollars sur lui. Il a été double champion du monde de karting, on dit qu'il a été champion de F2, de F3, mais on parle jamais du karting. La façon dont il a gagné son premier titre, c'était du Senna tout craché. »

Sa présence sur les circuits de karting a aussi permis à Pat Behar de pouvoir observer la relation qu'entretenait les Verstappen père et fils. « Il était vraiment infâme, vraiment très dur, il l'envoyait paître et le traiter comme de la merde et tout. [...] C'était un gamin [...] Il lui parlait comme du poisson pourri. »

Pat Behar a même eu à gérer la dureté et l'exigence de Jos Verstappen. Alors qu'il installait des petites caméras à l'avant des karts : « Il disait que cela empêchait l'aérodynamisme. C'est vrai que ça pouvait bloquer un peu. Je lui ai dis écoute Jos, vas voir mes patrons, moi on me demande de mettre les caméras, je mets les caméras. »

Jacques Laffite, le plus cool

En tant que "délégué des photographes" à la FIA, Pat Behar a pu travailler et échanger avec une multitude de pilotes. Mais pour lui le plus cool était Jacques Laffite, dit "Jacko". « Il était complètement naturel ». Il dresse une liste d'autres pilotes : « Avec Alain [Prost], c'était juste bien, avec Ayrton [Senna] très difficile », à cause notamment de la présence de ses managers. Tandis que Michael Schumacher « oui mais t'avais toujours l'impression qu'il disait bonjour à l'uniforme », tout le contraire de Lewis Hamilton, « adorable, très différent des autres, mais il haïssait les photographes quand il était chez McLaren. Je le surnommait "Lou" et je lui disais "ignore-les, tu t'en fous. Tu traverses les paddocks comme si ils n'existaient pas. C'est la seule façon qu'ils ne vont pas t'emmerder" ».

Un autre pilote adorable à ses yeux Nelson Piquet « le père... mais le fils aussi, toujours très drôle ». Behar révèle une autre anecdote à son sujet : « Au Brésil il existe un antagonisme entre Sao Paulo et Rio, comme Paris et Marseille, [Piquet Sr] a dit dans la presse locale qu'il doutait des orientations sexuelles d'Ayrton. On est alors allés voir Ayrton pour lui dire de venir dans le paddock avec une fille, qu'on prendrait des photos pour clore l'histoire. Il ne l'a jamais fait. C'est aussi Ayrton. On lui a dit "t'es con" ». Les pilotes les plus désagréables selon lui était Nigel Mansell à l'époque de Williams et Jonathan Palmer.

Le malaise de la remise des prix de la FIA 2022

Au cours de son interview, Pat Behar est également revenu sur les problèmes au sein de la FIA actuelle, où beaucoup de désaccords et de luttes de pouvoir sont venus ternir l'image de l'institution. Après un rapide souvenir de la FIA au temps de Max Mosley et Bernie Ecclestone, où régnait « une attente cordiale, plus que cordiale même » et où « les positions de l'un par rapport à l'autre de l'autre par rapport à l'un étaient clairement établies et jamais l'un et l'autre n'ont dérogé à cette règle », Pat Behar s'est désolé du spectacle donné lors de la remise des prix FIA. Mohamed Ben Sulayem, actuel président de la FIA, avait assuré que le trophée remis à Christian Horner n'était pas compté dans le plafond budgétaire puisque l'institution l'avait payé.

« Ce qu'il a dit avec Christian Horner, à la remise des prix de la FIA [...] moi j'ai trouvé que c'était ni l'endroit, ni le moment... ça servait à rien. La FIA ils font ci, font ça, c'est pas vous qu'avait payé la coupe. [...] Ils vont dire que c'est des problèmes de relations publiques [...] les gens se sont posés des questions, alors qu'il y avait pas besoin de le faire là. »

L'interview dans son intégralité

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