Les fois où un pilote de F1 a été viré en cours de saison
Alors que Nyck de Vries souffre en ce début de saison, il est une possibilité qu'il soit remplacé avant même la mi-saison. Retour sur les pilotes remplacés sans même attendre la fin de saison.


Daniil Kvyat : Red Bull -> Toro Rosso
Pilote de l'académie Red Bull et champion la Formule 3 de l'époque en 2013, le russe débarque chez Toro Rosso en 2014. Bien que derrière le français Jean-Éric Vergne au championnat, c'est sur lui que Red Bull mise en 2015 pour remplacer le quadruple champion du monde : Sebastian Vettel, parti chez Ferrari. Daniil Kyvat réalise une saison 2015 très convenable, se permettant de devancer au championnat la sensation de l'année 2014, Daniel Ricciardo !
Cependant, son style agressif en piste fait beaucoup parler dans le paddock, ce qui lui vaut une discussion houleuse avec Vettel dans la cool room. Au Grand Prix suivant en Russie, il percute à deux reprises Vettel au départ. Une bêtise qu'Helmut Marko utilise pour le rétrograder sans ménagement au profit de Max Verstappen !
Cette occasion a aussi été un prétexte pour placer un certain prodige néerlandais, Max Verstappen dans le baquet Red Bull, alors que d'autres équipes commençaient à convoiter le natif de Hasselt. Rétrogradé chez Toro Rosso, Kyvat n'est pas considéré quand il s'agit de remplacer Daniel Ricciardo dans l'écurie mère et Red Bull misera finalement sur la nouvelle génération en associant Pierre Gasly avec Max Verstappen.
Pierre Gasly : Red Bull -> Toro Rosso
Arrivé en 2018 chez Toro Rosso, considéré comme la petite soeur de l'écurie Red Bull, il réalise directement des performances très solides. Dès sa deuxième course, il termine à une place du podium, alors que son coéquipier termine en dehors des points. Durant la saison, le Français va marquer 29 points sur 33 pour l'équipe Toro Rosso, une saison qui pousse Red Bull décide alors de le prendre comme remplaçant de Daniel Ricciardo, dominé par Verstappen et en partance pour Renault. Cependant, la saison 2019 ne se passe pas comme prévu et Gasly est très vite en difficulté et souffre de la comparaison avec Max Verstappen lui aussi. Durant les 12 premières courses, il va terminer seulement une fois devant son coéquipier, avec une 4e place à Silverstone. Encore pire, deux courses plus tard, son coéquipier va lui mettre un tour, compliqué lorsque les deux pilotes disposent de la même monoplace. Avant la trêve, Christian Horner va déclarer dans la presse qu'il veut laisser le temps à Pierre Gasly pour se développer. Mais durant le Grand Prix de Belgique, Alexander Albon va remplacer le pilote français. Une déception immense pour Gasly qui revient chez Toro Rosso, 6 mois après l'avoir quitté. Malgré tout, il y réalisera les meilleures performances de sa carrière ;à Monza en remportant opportunément le GP d'Italie sur un concours de circonstances et au Brésil, où il terminera 2ème derrière Max Verstappen, avec une monoplace bien supérieure.
Juan-Pablo Montoya : renvoyé de chez McLaren
Juan-Pablo Montoya a été licencié par l'équipe McLaren-Mercedes en 2005 pour plusieurs raisons. Montoya a été impliqué dans un incident controversé lors du Grand Prix des États-Unis en 2005. Au cours de la course, Montoya a perdu le contrôle de sa voiture et a percuté le mur. Cependant, ce qui a suscité la controverse, c'est que Montoya a expliqué plus tard que l'accident s'était produit parce qu'il était distrait par un insecte qui s'était introduit dans son casque. Cette explication a été mal reçue par l'équipe et a entraîné des doutes sur sa concentration et son engagement.
Il y avait déjà des tensions et des frictions entre Montoya et l'équipe McLaren. Le colombien avait des relations difficiles avec l'ingénieur en chef de McLaren, Adrian Newey, et également des différends avec Ron Dennis, le directeur de l'équipe.
Peu de temps après l'incident aux États-Unis, Montoya a annoncé qu'il quitterait McLaren pour poursuivre une carrière aux États-Unis. Cette décision a été considérée comme une rupture de contrat anticipée et a conduit à son licenciement de l'équipe.
Il est important de noter que l'incident au Grand Prix des États-Unis a été le déclencheur majeur qui a conduit au départ de Montoya de McLaren.
Jacques Villeneuve : remplacé par Robert Kubica
En 2005, Villeneuve a rejoint l'équipe Sauber après avoir passé une année en dehors de la Formule 1. Malheureusement, ses performances n'ont pas été à la hauteur des attentes. Il a eu du mal à s'adapter à la voiture et à obtenir des résultats solides. Son coéquipier Felipe Massa a obtenu de meilleurs résultats et a été plus compétitif, ce qui a accentué la pression sur Villeneuve. Cependant il conserve sa place pour 2006 avec un nouveau coéquipier, Nick Heidfeld.
De plus, il y avait des tensions internes au sein de l'équipe Sauber en ce qui concerne les relations entre Villeneuve et les membres clés de l'équipe. Des différends sur les stratégies, les réglages de la voiture et les relations avec les ingénieurs ont créé des frictions, ce qui a affecté l'ambiance de travail.
Au Grand Prix d'Allemagne, Villeneuve accroche Nick Heidfeld puis part à la faute tout seul dans le mur. Il fait savoir à son équipe qu'il ne sera pas en mesure physiquement de disputer la prochaine course, mais BMW profite de l'occasion pour mettre un terme à son contrat et promouvoir Kubica comme pilote titulaire.
Alain Prost : renvoyé à une course de la fin de saison
Alain Prost a quitté Ferrari en 1991 suite à un certain nombre de différents internes et de tensions avec l'équipe. Voici les principaux facteurs qui ont conduit à son départ :
Prost avait une relation tendue avec Luca di Montezemolo, qui était alors le directeur sportif de Ferrari. Les deux hommes avaient des personnalités fortes et des visions différentes sur la gestion de l'équipe, ce qui a créé des conflits sous jacents.
Prost était connu pour être franc dans ses commentaires, notamment aux médias, sur les performances de la voiture et de l'équipe. Il avait fait des déclarations critiques sur la Ferrari et son manque de compétitivité, ce qui a nui à la réputation de l'équipe et a créé des tensions supplémentaires.
En effet au Grand Prix du Japon, qu'il termine difficilement à la 4ème place, il déclare que sa voiture, inconduisible, qu'elle ressemblait à un camion et qu'un « chauffeur avec de gros bras aurait fait aussi bien que moi ». Ferrari profite de cette sortie médiatique, pour le licencier. C'est Gianni Morbidelli qui le remplace lors du dernier Grand Prix de la saison.
Après son départ, Prost rejoindra Williams-Renault et continuera sa carrière de pilote F1 avec succès, remportant son quatrième titre de champion du monde en 1993.