La suspension de la Red Bull RB19 en fait toute sa particularité

Les suspensions actives ont été bannies de la F1 en 1994, dans le cadre d'une série de changements visant à éradiquer les aides à la conduite. Plusieurs années plus tard, la Formule 1 a également interdit le FRIC "Front-to-Rear-Inter Connected Suspension", ou système de suspensions avant et arrière interconnectées, que les équipes utilisaient pour créer une hauteur de caisse constante afin d'améliorer les performances.

Cependant, la stabilité de la RB19, qui peut rouler très bas avec un roulis quasi nul dans les virages, est telle que certains experts se demandent si le système de Red Bull ne pourrait pas ressembler au FRIC. Si cette équipe, ou n'importe quelle autre, parvenait à trouver une solution, Molina estime que cela lui donnerait un avantage certain sur le reste du peloton.

« Je ne dis pas que quelqu'un l'a, mais si quelqu'un dans ce domaine avait une suspension active, il gagnerait le championnat du monde parce que vous pouvez obtenir la voiture et la développer dans une position spécifique », a déclaré le chef de l'aérodynamique de Haas. « C'est pourquoi nous pensons que si vous comprenez ce que fait votre voiture, ou l'endroit où vous voulez la placer, et que vous pouvez la placer dans cette position, vous pouvez obtenir les performances souhaitées. »

« Vous verrez probablement des équipes aller dans cette direction et essayer de comprendre comment abaisser la voiture le plus possible, comment remédier au rebond, et ensuite perfectionner votre performance à haute vitesse, à basse vitesse, ce qui est évidemment important pour le pilote. »

Cependant, la supériorité de la RB19 ne repose pas uniquement sur la suspension de la voiture - son DRS vaut deux à trois dixièmes de plus que celui de n'importe quelle autre voiture, tandis que la vitesse en ligne droite de la voiture est également un élément supplémentaire dans la domination de la RB19.

Molina admet qu'il n'est pas facile de réaliser ce que Red Bull a réussi avec sa voiture, « si c'était facile, tout le monde serait là où Red Bull est aujourd'hui », assure-t-il. « Il ne s'agit pas seulement de la forme de la carrosserie, mais de la façon dont elle fonctionne avec le plancher et l'aileron arrière, ainsi que des différentes parties de la voiture. »

« Au fur et à mesure que les règlements évoluent, nous convergeons vers une limite de performance à basse vitesse par rapport à la haute vitesse, etc. La question est donc de savoir où l'on trouve désormais de la performance. »