Comment un pilote de Formule 1 boit pendant un Grand Prix ?
F1. Une Formule 1 est un générateur de chaleur chaussés de pneus Pirelli. Assis sur le réservoir d'essence et juste devant les moteurs, il est essentiel pour les pilotes de rester hydrater durant les 2 heures que peuvent durer la course. Mais alors comment font-ils pour boire, tout en roulant à 300 km/h ?
Dans le cockpit d'une F1, il fait souvent très chaud. C'est pourquoi il est primordial que les pilotes puissent avoir de quoi s'hydrater. En règle général, un pilote perd entre 3 et 5 kilos sur une seule course des 305 kilomètres minimum demandés par la FIA. Pour ne pas se déshydrater, ils peuvent boire directement à travers le casque.
Il s'agit en réalité d'un mécanisme plutôt simple, les pilotes embarquent dans la monoplace une petite poche d'eau installée dans le cockpit. Le liquide est acheminé dans la bouche du pilote par un tuyau. Lorsque les pilotes veulent s'hydrater, ils appuient sur un bouton présent sur le volant, un système de pompe se met en place et le liquide arrive.
Michael Aumento, manager de la marque Bell Helmets nous détaille le fonctionnement à l'intérieur du casque : « Dans certaines équipes, c'est le pilote qui tire la boisson lui-même. il a un tube boisson qui est intégré dans le casque. Nous, on a un canal interne où on met le tube de boisson correctement et c'est intégré dedans. Il le tient dans la bouche pendant la course, soit il le mets sur le côté. »
C’est la seule manière qu’a un pilote pour s’hydrater durant la course, puisque pendant les arrêts aux stands, qui durent de 2 à 3 secondes en moyenne, le pilote n’a pas le temps de boire.
Donc durant la course, le pilote doit gérer sa consommation d'eau durant toute la course pour ne pas se retrouver au milieu du Grand Prix sans eau.
Le choix du liquide propre à chaque pilote
Pour se mettre dans les meilleures conditions face aux fortes températures dans la monoplace, les pilotes ne boivent souvent pas que de l’eau.
Ils partent souvent en course avec une solution à base de glucose, comprenant des nutriments et des minéraux, pour être plus apte à maintenir l’effort physique. Cette décision revient aux pilotes en fonction de ce que les physiothérapeutes conseillent pour être dans le meilleur état durant la course. Un choix que n'est pas pris à la légère car très vite, vu la proximité avec le moteur, le liquide embarqué chauffe et peut atteindre très vite des températures très hautes avoisinant les 60 degrés.
Chaque gramme compte
En effet le poids est essentiel en Formule 1, certaines écuries n'arrivent pas à le réduire et du coup cherche un moyen d'alléger la voiture en mettant moins d'eau que les concurrents. Au départ de la course, 1 à 2 litres sont embarqués, l'équivalent de 1 à 2 kilos en plus dans la voiture, ce qui n'est pas négligeable.
Cependant certains pilotes préfèrent ne pas prendre de liquide notamment Lando Norris qui a déclaré que lorsqu'il boit de l'eau pendant qu'il pilote, ça le rend malade.
Les malaises des pilotes
Les pilotes sont exposés souvent à des conditions extrêmes dans la voiture avec des températures très hautes. Quand le système de boisson ne marche pas, les pilotes s'exposent à des malaises notamment Fernando Alonso en 2009 lors du Grand Prix de Sakhir. Alonso souffrait en réalité de déshydratation parce que l'arrivée de sa boisson dans la voiture n'a pas fonctionné pendant la course. Il a donc été dans l'incapacité, de se rafraichir quand le thermomètre affichait des températures dans l'air proche de 40°C.
On peut aussi parler du malaise de Nigel Mansell, l'Anglais fit un malaise sur la piste à Dallas en 1984. Victime d'une panne d'essence,
Il essaye tant bien que mal de franchir la ligne d’arrivée sous un soleil de plomb. Mansell s'effondre à côté de sa Lotus d'épuisement, il termina 6e.
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