Charles Leclerc revient sur son début de saison et parle de sa relation avec Frédéric Vasseur


« Le risque fait partie de mon métier, je suis pilote, je dois aller chercher la limite. Je n'ai pas peur de parler de mes erreurs, de les verbaliser. Cela me cause sans doute un peu de tort parce que quand je regarde mes fautes, elles ne sont pas si terribles que ça. Je les ai faites et je ne cherche pas d'excuse. »
Le pilote de la Ferrari numéro 16 revient notamment sur ses erreurs de Bakou et Miami qu'il explique toujours par la perpétuelle recherche de la limite : « L'erreur à la fin des qualifs de Bakou n'a aucune conséquence (Leclerc avait déjà réalisé le meilleur chrono de la séance). On nous relance avec des pneus usés, personne ne pouvait améliorer. A Miami, il y a le crash des essais libres 2 où je cherchais des trucs, je tentais. Pour moi, c'est important d'essayer parce que quand arrive la qualif, il faut tout donner. »
La seule faute que reconnaît le pilote de 25 ans est celle des qualifications à Miami : « Mais je pense que ma seule vraie faute, c'est celle de la qualif de Miami. Je suis le genre de pilote qui ne lâche absolument rien sur le premier tour. Dans ma seconde tentative, j'essaie de passer encore plus vite parce que je sens que le chrono de Pérez est à ma portée. Et voilà, je fais l'erreur. A mon sens, on parle beaucoup des erreurs et pas assez des moments où l'on fait de belles choses. Les deux pôles à Bakou, si je les ai faites, c'est parce que j'ai pris des risques. Pousser les limites, ça paie ! »
Limites que Leclerc devra faire attention à ne pas franchir ce week-end sur un circuit qui ne pardonne aucun écart de trajectoire. On se souvient notamment de sa tentative de dépassement osée à la Rascasse en 2019 sur la Renault de Nico Hülkenberg. Manœuvre qui avait contraint le local de l'étape à l'abandon pour son premier Grand Prix de Monaco avec la Scuderia.
Dans la même interview, le coéquipier de Carlos Sainz est aussi revenu sur sa relation avec son patron Frédéric Vasseur, relation que Leclerc qualifie de complice et transparente.
« Tous les deux, on se connaît depuis tellement longtemps. On a une vraie belle complicité et on a gagné ensemble dans les autres catégories. Alors le faire en F1, ce serait incroyable. Il a toujours été dur avec moi, c'est ça que j'adore avec Frédéric. Parce que quand on arrive en Formule 1, les gens ne vous disent plus rien. Donc il y a vraiment très peu de personnes qui sont assez honnêtes pour vous dire droit dans les yeux ce qui ne va pas chez vous. Fred, il peut te sortir : "Là, clairement, tu as fait n'importe quoi. C'est une erreur de trop". Avec Fred, il y a toujours eu cette transparence et c'est ce que j'apprécie particulièrement chez lui. »
Après cinq Grand Prix disputés cette saison, Leclerc occupe la 7ème place du championnat avec 34 points. Il a obtenu comme meilleur résultat une troisième place lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan.